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QUESTION D'ACTU

Effet temporaire

Football : faire des têtes nuit à la mémoire

Les têtes répétées au football altéreraient temporairement les capacités cognitives, selon une petite étude britannique. 

Football : faire des têtes nuit à la mémoire Neil Brookman/JMP/REX/REX/SIPA




Le geste est beau. Prendre son envol, frapper la balle de sa tête, la propulser dans les cages ou les pieds d’un joueur allié. Têtes plongeantes, piquées, appuyées… Au football, la tête, c’est tout un art et des buts mémorables ont été réalisés grâce à cette célèbre technique de frappe.

Mais celle-ci ne serait pas sans risque. Une petite étude publiée dans la revue Ebiomedecine met le doigt sur l’une des grandes questions sanitaires du football : la tête peut-elle abîmer le cerveau ? Nuit-elles aux capacités cognitives des joueurs qui exécutent ce geste de manière répétée, en entraînement comme en match ?

Effet pendant 24 heures

Les chercheurs de l’université de Stirling (Royaume-Uni) ont suivi 19 joueurs de football amateur à qui ils ont fait subir des séances de 20 têtes, envoyées par une machine programmée pour reproduire la puissance et le rythme d’un corner. Les participants ont ensuite subi des tests de performances cognitives et de mémoire.

Les résultats montrent une altération des fonctions cérébrales, éphémère mais significative. Après une session, les scores des participants aux tests mémoriels ont été diminués, de 41 à 67 % selon les joueurs. Ces effets se sont dissipés au bout de 24 heures.

« Mêmes si les altérations ont été temporaires, nous pensons qu’elles ont un impact significatif sur la santé cérébrale, en particulier si ces gestes se reproduisent de nombreuses fois », écrivent les chercheurs dans un communiqué de l’Université.

Prise de conscience

Bien que limitée par son nombre restreint de participants, l’étude est la première, dans la littérature, à évaluer les modifications des performances cognitives induites par les têtes, mais des soupçons planent depuis longtemps. Les Etats-Unis ont d’ailleurs pris les devants : la technique est bannie depuis mars 2015 des entraînements chez les enfants de moins de dix ans.

Alors qu’à travers le monde, 250 millions de personnes jouent au football, les auteurs jugent nécessaire une prise de conscience dans le milieu. Ils appellent à  « de nouvelles approches pour détecter, surveiller et prévenir les atteintes cérébrales dans ce sport », afin de « sauvegarder la santé à long terme des joueurs de football de tous les niveaux ». 

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