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En Ukraine

Bébé à 3 ADN : première utilisation pour traiter l'infertilité

Une clinique ukrainienne a annoncé avoir utilisé la technique du transfert mitochondrial. L'enfant né en janvier est le 2ème bébé à 3 ADN. 

Bébé à 3 ADN : première utilisation pour traiter l'infertilité Burgstedt/epictura




Un nouveau bébé à 3 ADN a vu le jour. Une clinique d’assistance médicale à la procréation de Kiev (Ukraine) a annoncé la naissance d’une petite fille, née le 5 janvier dernier. Elle a été conçue grâce à cette technique de fécondation in vitro. La particularité est qu’elle a été utilisée pour un couple confronté à l’infertilité, et non pas une maladie génétique comme c’était le cas pour le premier bébé né en avril au Mexique.

« Avec l’aide de cette méthode, une femme de 34 ans souffrant d’infertilité depuis plus de 15 ans a pu donner naissance à une petite fille en bonne santé porteuse de son patrimoine génétique » , s’est réjouit la clinique Nadiya dans un communiqué de presse.

Le Dr Valery Zukin, le directeur du centre, a utilisé la technique de transfert de noyau. Celle-ci consiste à féconder un ovocyte de la mère biologique par un spermatozoïde du père. Une fois la fécondation réussie et les ADN parentaux réunis, ils sont transférés dans l’ovocyte sans noyau d’une donneuse. L’enfant est donc porteuse du patrimoine génétique de ses parents ainsi que d'une infime partie de celui de la donneuse, contenue dans les mitochondries (les usines énergétiques des cellules).


Une 2ème naissance en mars

Cette technique a été autorisée récemment en Grande-Bretagne pour permettre aux couples atteints de maladies mitochondriales de ne pas transmettre ces pathologies graves à leur progéniture. Mais à en croire les médecins ukrainiens, cette méthode répond aussi à certains problèmes d'infertilité. En effet, la femme présentait un trouble particulier : l’arrêt du développement de l’embryon. Bien que la fécondation réussisse parfaitement, l’embryon cesse de se développer de manière inexpliquée. Les médecins ont alors supposé que le problème ne venait pas des gènes de la mère mais plutôt de son ovocyte. Ainsi en utilisant celui d’une donneuse, ce trouble pourrait être évité.

Une hypothèse validée puisque la petite fille est née au début du mois de janvier et qu’elle semble être en bonne santé. Les médecins ukrainiens ont d’ailleurs annoncé qu’un second couple présentant les mêmes difficultés attendent un enfant pour mars prochain.

Malgré ces succès, les experts se veulent prudents. Ils sont nombreux à rappeler que cette technique est controversée et soulèvent des questions éthiques, notamment en ce qui concerne le devenir incertain de ces enfants porteurs de 3 patrimoines génétiques.

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