RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 01/07/2011
ROPIVACAINE B BRAUN 2 mg/ml, solution injectable en ampoule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 ml de solution injectable contient 2 mg de chlorhydrate de ropivacaine (sous forme de monohydrate).
1 ampoule de 10 ml de solution injectable contient 20 mg de chlorhydrate de ropivacaine (sous forme de monohydrate).
1 ampoule de 20 ml de solution injectable contient 40 mg de chlorhydrate de ropivacaine (sous forme de monohydrate).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable.
Solution limpide, incolore, avec un pH compris entre 4,0 et 6,0 et une osmolalité comprise entre 270 et 320 mosmol/kg.
4.1. Indications thérapeutiques
· Traitement de la douleur aiguë chez l'adulte et l'adolescent de plus de 12 ans:
o Perfusion péridurale continue ou administration intermittente en bolus après une intervention chirurgicale ou pour soulager les douleurs de l'accouchement.
o Anesthésie régionale.
o Bloc périphérique nerveux continu soit par perfusion continue soit par administration intermittente en bolus (par ex: traitement de la douleur postopératoire).
· Traitement de la douleur aiguë en pédiatrie (per et post opératoire)
o Bloc péridural caudal chez le nouveau né (de 0 à 27 jours), le nourrisson (de 28 jours à 23 mois) et l'enfant jusqu'à 12 ans inclus.
o Perfusion péridurale continue chez le nouveau né (de 0 à 27 jours), le nourrisson (de 28 jours à 23 mois) et l'enfant jusqu'à 12 ans inclus.
4.2. Posologie et mode d'administration
La ropivacaine devra être uniquement utilisée par, ou sous la responsabilité de médecins expérimentés dans les techniques d'anesthésies régionales.
Pour adultes et enfants âgés de plus de 12 ans.
Le tableau suivant donne à titre indicatif les posologies administrées pour les blocs les plus couramment utilisés. Il est recommandé d'utiliser la plus petite dose nécessaire pour produire un bloc efficace. L'expérience du médecin et la connaissance de l'état clinique du patient sont importants pour le choix de la dose.
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Concentration de chlorhydrate de ropivacaïne |
Volume |
Dose |
Début |
Durée |
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(mg/ml) |
(ml) |
(mg) |
(minutes) |
(heures) |
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Traitement de la douleur aiguë |
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Administration péridurale lombaire |
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Bolus |
2,0 |
10-20 |
20-40 |
10-15 |
0.5-1.5 |
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Injections intermittentes (complémentaires) |
2,0 |
10-15 (intervalle minimal de 30 minutes) |
20-30 |
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Perfusion continue (par exemple douleurs de l'accouchement) |
2,0 |
6-10 ml/h |
12-20 mg/h |
s/o(1) |
s/o(1) |
|
Traitement de la douleur postopératoire |
2,0 |
6-14 ml/h |
12-28 mg/h |
s/o(1) |
s/o(1) |
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Administration péridurale thoracique |
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Perfusion continue (traitement de la douleur postopératoire) |
2,0 |
6-14 ml/h |
12-28 mg/h |
s/o(1) |
s/o(1) |
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Anesthésie régionale |
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(par exemple, blocs nerveux mineurs et infiltration) |
2,0 |
1-100 |
2-200 |
1-5 |
2-6 |
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Bloc périphérique nerveux |
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Perfusion continue ou injections intermittentes (par exemple traitement de la douleur postopératoire) |
2,0 |
5-10 ml/h |
10-20 mg/h |
s/o |
s/o |
(1)s/o = sans objet.
En cas de bloc prolongé, soit par perfusion continue, soit par administration répétée en bolus, le risque d'atteindre une concentration plasmatique toxique ou d'induire un traumatisme nerveux local doit être pris en compte. Chez l'adulte, en chirurgie et en analgésie postopératoire, des doses cumulées allant jusqu'à 675 mg de chlorhydrate de ropivacaïne administrées en 24 heures, ont été bien tolérées, tout comme l'ont été des perfusions péridurales continues postopératoires administrées à une vitesse allant jusqu'à 28 mg/heure pendant 72 heures. Chez un nombre limité de patients, des doses allant jusqu'à 800 mg/jour ont été administrées avec relativement peu d'effets indésirables.
Association avec des morphiniques:
Lors d'études cliniques, une perfusion péridurale de 2 mg/ml de solution de chlorhydrate de ropivacaïne seule ou mélangée avec du fentanyl 1-4 µg/ml, a été administrée dans le traitement des douleurs postopératoires pour une durée maximale de 72 heures. L'association de chlorhydrate de ropivacaïne et de fentanyl a amélioré le soulagement de la douleur mais a provoqué des effets indésirables liés aux opioïdes. L'association de chlorhydrate de ropivacaïne et de fentanyl n'a été étudiée qu'avec le chlorhydrate de ropivacaïne 2 mg/ml.
Mode d'administration
Uniquement par voie péridurale et périneurale.
Une aspiration prudente avant et pendant l'injection est recommandée afin d'éviter toute injection intravasculaire. Lorsqu'une dose importante doit être injectée par voie péridurale, une dose d'essai de 3 à 5 ml de lidocaïne adrénalinée (épinéphrine) (lidocaïne 2 % adrénalinée (épinéphrine) 1: 200 000) est recommandée. Une injection intravasculaire accidentelle peut être détectée par une accélération transitoire du rythme cardiaque et une injection intrathécale accidentelle par des signes d'anesthésie rachidienne.
Le chlorhydrate de ropivacaïne doit être injecté lentement ou à des doses croissantes, à une vitesse de 25 à 50 mg/min, tout en surveillant étroitement les fonctions vitales du patient et en maintenant un contact verbal. Si des symptômes toxiques se manifestent, l'injection doit être interrompue immédiatement.
La durée maximale d'un bloc péridural est de 3 jours.
Patients pédiatriques (de 0 à 12 ans)
Les doses indiquées dans ce tableau constituent un guide d'utilisation en pédiatrie. Des variations individuelles peuvent survenir. Des recommandations posologiques ne peuvent être données que pour les enfants ayant un poids corporel inférieur à 25 kg. Le volume total en bolus péridural ne doit pas dépasser 25 ml. Chez les enfants ayant un poids corporel supérieur à 25 kg, aucune donnée n'est disponible pour donner des recommandations posologiques. Une réduction proportionnelle de la dose peut être nécessaire chez les enfants ayant un poids plus élevé que 25 kg et doit reposer sur le poids idéal. Il convient de consulter les références standards disponibles aussi bien pour les facteurs dépendant de la technique comme ceux dépendant du patient.
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Concentration de chlorhydrate de ropivacaïne |
Volume |
Dose de chlorhydrate de ropivacaïne |
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(mg/ml) |
(ml/kg) |
(mg/kg) |
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Traitement des douleurs aiguës |
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Anesthésie péridurale caudale injection simple |
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Bloc en dessous de D12, chez les enfants pesant jusqu'à 25 kg*. |
2.0 |
1 |
2 |
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Perfusion péridurale continue |
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Chez les enfants pesant jusqu'à 25 kg. |
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De 0 à 6 mois |
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Dose en bolusa |
2.0 |
0.5-1 |
1-2 |
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Perfusion d'une durée maximale de 72 heures |
2.0 |
0,1 ml/kg/h |
0,2 mg/kg/h |
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De 6 à 12 mois |
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|
|
Dose en bolusa |
2.0 |
0.5-1 |
1-2 |
|
Perfusion d'une durée maximale de 72 heures |
2.0 |
0,2 ml/kg/h |
0,4 mg/kg/h |
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A partir de 1 an |
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Dose en bolusb |
2.0 |
1 |
2 |
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Perfusion d'une durée maximale de 72 heures |
2.0 |
0,2 ml/kg/h |
0,4 mg/kg/h |
aLes doses les plus faibles sont recommandées pour les blocs périduraux thoraciques, tandis que les plus fortes doses sont recommandées pour les blocs périduraux caudaux ou lombaires.
b Recommandé pour les blocs périduraux lombaires. La dose du bolus doit être réduite pour l'analgésie péridurale thoracique.
L'utilisation du chlorhydrate de ropivacaïne chez les nouveaux nés prématurés n'a pas été documentée.
Mode d'administration
Destiné uniquement à un usage par voie péridurale et périneurale.
Une aspiration soigneuse avant et pendant l'injection est recommandée pour prévenir toute injection intravasculaire. Les fonctions vitales du patient devront être étroitement surveillées. Si des symptômes de toxicité apparaissent, l'injection devra être immédiatement arrêtée.
Un fractionnement de la dose d'anesthésique local calculée est recommandé quelle que soit la voie d'administration.
Une seule injection péridurale caudale d'une solution de chlorhydrate de ropivacaïne 2 mg/ml produit une analgésie postopératoire adéquate se situant en dessous de D 12 chez la plupart des patients lorsqu'une dose de 2 mg/kg est administrée dans un volume de 1 ml/kg. Le volume de l'injection péridurale caudale peut être ajusté pour obtenir une répartition différente du bloc sensoriel, comme cela est recommandé dans les livres de référence. Chez les enfants de plus de 4 ans, des doses allant jusqu'à 3 mg/kg de chlorhydrate de ropivacaïne à une concentration de 3 mg/ml ont été étudiées. Néanmoins, cette concentration est associée à une incidence plus élevée de bloc moteur.
Pour usage unique. Jeter toute solution inutilisée.
Le médicament doit faire l'objet d'un contrôle visuel avant utilisation. La solution ne doit être utilisée que si elle est limpide et ne contenir pratiquement aucune particule et si l'emballage est intact.
· Hypersensibilité à la ropivacaïne ou aux autres anesthésiques locaux à liaison amide, ou à l'un des excipients
· Les contre-indications générales propres à l'anesthésie péridurale ou régionale, indépendamment de l'anesthésique local utilisé, doivent être prises en compte.
· Anesthésie régionale intraveineuse.
· Anesthésie paracervicale obstétricale.
· Hypovolémie.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Les procédures d'anesthésie régionale doivent toujours être accomplies par un personnel compétent et dans des locaux bien équipés. L'équipement et les médicaments nécessaires à la surveillance et à la réanimation d'urgence doivent être immédiatement disponibles.
Les patients subissant des blocs majeurs doivent être dans des conditions optimales et une voie intraveineuse doit être mise en place avant la réalisation du bloc.
Le médecin responsable devra prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter toute injection intravasculaire (voir rubrique 4.2) et il devra être correctement formé et familiarisé avec le diagnostic et le traitement des effets indésirables, la toxicité systémique et les autres complications (voir rubriques 4.8 et 4.9) telles qu'une injection sous arachnoïdienne accidentelle qui peut entraîner un bloc du haut du rachis avec apnée et hypotension. Des convulsions ont été constatées, le plus souvent après bloc du plexus brachial et bloc péridural. Elles sont probablement dues à une injection intravasculaire accidentelle ou à une absorption rapide à partir du site d'injection.
L'attention est requise pour prévenir l'injection dans des zones enflammées.
Risque cardiovasculaire
Les patients traités par des antiarythmiques de classe III (par exemple amiodarone) doivent faire l'objet d'une étroite surveillance et un électrocardiogramme doit être envisagé car les effets cardiaques peuvent en effet être additifs.
Quelques rares cas d'arrêt cardiaque ont été signalés au cours d'une utilisation de chlorhydrate de ropivacaïne en anesthésie péridurale ou en bloc nerveux périphérique; en particulier suite à une administration intravasculaire accidentelle chez des patients âgés ou chez des patients atteints de pathologies cardiaques. La réanimation a parfois été difficile. En cas d'arrêt cardiaque, une réanimation prolongée peut être nécessaire pour augmenter les chances de succès.
Blocs au niveau de la tête et du cou
Certaines techniques d'anesthésie locale- telles que l'injection au niveau de la tête et du cou - peuvent être associés à une fréquence plus élevée d'effets indésirables graves, quel que soit l'anesthésique local utilisé.
Blocs nerveux périphériques majeurs
Les blocs nerveux périphériques majeurs peuvent nécessiter une administration d'un grand volume d'anesthésique local dans des zones fortement vascularisées, souvent à proximité de gros vaisseaux, où il existe un risque augmenté d'injection intravasculaire et/ou d'absorption systémique rapide pouvant entraîner des concentrations plasmatiques élevées.
Hypersensibilité
Une possible hypersensibilité croisée avec d'autres anesthésiques locaux de la famille des amides doit être prise en compte.
Hypovolémie
Les patients souffrant d'hypovolémie (quelle qu'en soit la cause) peuvent développer une hypotension soudaine et sévère au cours d'une anesthésie péridurale, quel que soit l'anesthésique utilisé.
Patients présentant un mauvais état général de santé
Les patients présentant un mauvais état général en raison de leur âge avancé ou d'autres facteurs de risques, tels qu'un bloc partiel ou complet de la conduction cardiaque, une affection hépatique évoluée ou un dysfonctionnement rénal sévère, nécessitent une attention particulière, bien qu'une anesthésie régionale soit fréquemment indiquée chez ces patients.
Patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale
La ropivacaine étant métabolisée par le foie, elle doit être utilisée avec prudence en cas de pathologie hépatique sévère, et les ré-injections limitées en raison d'une élimination retardée. Chez l'insuffisant rénal, aucune adaptation posologique n'est en principe nécessaire en administration unique ou en traitement de courte durée. Une acidose et une hypoprotidémie plasmatique, souvent associées à l'insuffisance rénale, peuvent augmenter le risque de toxicité systémique.
Porphyrie aiguë
Le chlorhydrate de ropivacaïne peut être porphyrinogénique et ne peut être prescrit aux patients ayant une porphyrie aiguë que lorsqu'il n'y a pas d'alternative thérapeutique. Des précautions particulières devront être prises dans le cas de patients vulnérables, selon les guides de références et/ou en consultation avec des experts de cette maladie.
Excipients dont l'action/effet est reconnu(e)
Ce médicament contient au maximum 3,3 mg de sodium par millilitre: en tenir compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.
Administration prolongée
Une administration prolongée de ropivacaine devrait être évitée chez les patients traités de façon concomitante par des inhibiteurs puissants du cytochrome CYP 1A2 comme la fluvoxamine et l'énoxacine (voir rubrique 4.5).
Population pédiatrique
Une attention particulière est recommandée chez le nouveau-né en raison de l'immaturité des voies métaboliques. La plus grande variabilité des concentrations plasmatiques de la ropivacaïne observée dans les essais cliniques chez les nouveau-nés suggère qu'il peut y avoir une augmentation du risque de toxicité systémique dans ce groupe d'âge, notamment lors d'une perfusion péridurale continue.
Les doses recommandées chez les nouveau-nés sont basées sur des données cliniques limitées. Lorsque la ropivacaïne est administrée dans ce groupe d'âge, une surveillance régulière de la toxicité systémique (ex: signes de toxicité du SNC, ECG, SpO2) et de la neurotoxicité locale (ex: augmentation du temps de récupération) est nécessaire; cette dernière doit être poursuivie même après l'arrêt de la perfusion, l'élimination de la ropivacaïne étant plus lente chez le nouveau-né.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
La ropivacaïne doit être utilisée avec prudence chez les patients recevant d'autres anesthésiques locaux ou des médicaments apparentés sur le plan de la structure aux anesthésiques locaux à liaison amide, comme par exemple certains anti-arythmiques tels que la lidocaïne et la mexilétine car les effets systémiques toxiques sont additifs.
L'administration concomitante de ropivacaïne et d'anesthésiques généraux ou de morphiniques peut potentialiser chacun des effets (indésirables) de ces produits.
Aucune étude d'interaction spécifique entre la ropivacaïne et les médicaments anti-arythmiques de classe III (par exemple amiodarone) n'a été réalisée, mais une attention est conseillée (voir rubrique 4.4).
Le cytochrome P450 (CYP1A2) intervient dans la formation de la 3-hydroxyropivacaine, le métabolite principal.
In vivo, la clairance plasmatique de la ropivacaïne a été diminuée jusqu'à 77 % lors de l'administration concomitante de fluvoxamine, un puissant inhibiteur sélectif du cytochrome CYP1A2. De ce fait, les inhibiteurs puissants du cytochrome CYP1A2 comme la fluvoxamine et l'énoxacine lorsqu'ils sont donnés concomitamment au cours d'une administration prolongée de ropivacaïne, peuvent interagir avec la ropivacaïne.
Une administration prolongée de ropivacaïne devrait être évitée chez les patients traités parallèlement avec des inhibiteurs puissants du CYP1A2 (voir rubrique 4.4).
In vivo, la clairance plasmatique de ropivacaïne a été diminuée de 15 % lors de l'administration concomitante de kétoconazole, un inhibiteur sélectif et puissant du cytochrome CYP3A4. Toutefois, une conséquence clinique de l'inhibition de cette isoenzyme est peu probable.
In vitro, la ropivacaïne est un inhibiteur compétitif de cytochrome CYP2D6, mais, aux concentrations thérapeutiques plasmatiques atteintes, elle ne semble pas inhiber cette isoenzyme.
En dehors de son administration péridurale en obstétrique, il n'y a pas de données précises sur l'utilisation de la ropivacaine chez la femme enceinte. Les études expérimentales chez l'animal n'ont pas décelé d'effets nocifs directs ou indirects sur la grossesse, le développement embryonnaire et ftal, l'accouchement et le développement post-natal (voir rubrique 5.3).
Il n'y a pas de données disponibles sur l'excrétion de la ropivacaine dans le lait maternel.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Aucune étude n'a été conduite sur les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Selon la dose administrée, les anesthésiques locaux peuvent exercer une influence mineure sur la fonction mentale et la coordination, même en l'absence de toxicité patente pour le SNC et peuvent transitoirement altérer la motricité et la vigilance.
Le profil des effets indésirables de la ropivacaine est analogue à celui des autres anesthésiques locaux à liaison amide, de longue durée d'action. Les effets indésirables devront être différenciés des effets physiologiques du bloc lui-même; par exemple une baisse de la pression artérielle et une bradycardie au cours de l'anesthésie péridurale.
Le pourcentage de patients susceptibles de présenter des effets indésirables varie en fonction de la voie d'administration de la ropivacaine. Les effets indésirables systémiques ou locaux de la ropivacaine surviennent généralement en cas de surdosage, d'absorption rapide ou d'une injection intra-vasculaire accidentelle. Les effets indésirables les plus souvent rapportés, nausées et hypotension, sont très fréquents lors de l'anesthésie et de la chirurgie en général et il n'est pas possible de distinguer ceux attribuables à l'état clinique, aux effets attendus du bloc ou à des réactions dues au médicament.
Tableau des effets indésirables
Très fréquents (≥ 1/10)
Fréquents (≥ 1/100 et < 1/10)
Peu fréquents (≥ 1/1 000 et < 1/100)
Rares (≥ 1/10 000 et < 1/1 000)
Très rares (<1/10 000)
Inconnus (ne peuvent pas être estimés à partir des données disponibles).
Au sein de chaque classe de système d'organe, les effets indésirables sont classés par ordre de fréquence décroissante.
Classe de système d'organe |
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Affections du système immunitaire |
Rare |
|
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· Réactions anaphylactiques |
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Affections psychiatriques |
Peu fréquent |
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· Anxiété |
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Affections du système nerveux |
Fréquent |
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· Paresthésies, vertiges, céphalées |
|
|
Peu fréquent |
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· Symptômes de toxicité du système nerveux central (Convulsions, convulsions Grand Mal, crises, sensation ébrieuse, paresthésie circumorale, engourdissement de la langue, dysarthrie, tremblements, hypoesthésie)*. |
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Affections oculaires |
Peu fréquent |
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· Troubles visuels. |
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Affections de l'oreille et du labyrinthe |
Peu fréquent |
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· Hyperacousie, acouphènes. |
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Affections cardiaques |
Fréquent |
|
|
· Bradycardie, tachycardie. |
|
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Rare |
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· Arrêt cardiaque, arythmie. |
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Affections vasculaires |
Très fréquent |
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· Hypotension |
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|
Fréquent |
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|
· Hypotension (chez l'enfant), hypertension |
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Peu fréquent |
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· Syncope |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Peu fréquent |
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· Dyspnée. |
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Affections gastro-intestinales |
Très fréquent |
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· Nausées, vomissements (chez l'enfant). |
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Fréquent |
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· Vomissements. |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Rare |
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· angio-dème, urticaire. |
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Affections musculo-squelettiques, systémiques et osseuses |
Fréquent |
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· Douleur dorsale, rigidité. |
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Affections du rein et des voies urinaires |
Fréquent |
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· Rétention d'urine. |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Fréquent |
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· Elévation de la température. |
||
Peu fréquent |
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· Hypothermie. |
*Ces symptômes se manifestent souvent suite à une injection intravasculaire accidentelle, un surdosage ou une absorption rapide. (Voir rubrique 4.9).
Chez l'enfant, les effets indésirables ayant une importance clinique les plus souvent rapportés sont: vomissements, nausées, prurit et rétention urinaire.
Effets indésirables liées à la classe de médicaments:
Complications neurologiques
Une neuropathie et des anomalies médullaires (par exemple syndrome de l'artère spinale antérieure, arachnoïdite, syndrome de la queue de cheval) qui peuvent aboutir dans de rares cas à des séquelles permanentes, ont été associées à l'anesthésie régionale, indépendamment de l'anesthésique local utilisé.
Bloc rachidien total
Une rachianesthésie totale peut survenir si une dose péridurale est accidentellement administrée en intrathécal.
Toxicité systémique aiguë
Les réactions systémiques toxiques impliquent principalement le système nerveux central (SNC) et le système cardiovasculaire. De telles réactions sont dues à une concentration sanguine élevée de l'anesthésique local qui peut être due à une injection (accidentelle) intra-vasculaire, à un surdosage ou à une absorption exceptionnellement rapide à partir de zones très vascularisées (voir rubrique 4.4). Les réactions du SNC sont similaires pour tous les anesthésiques locaux, alors que les réactions cardiaques dépendent davantage du médicament, à la fois qualitativement et quantitativement.
L'injection intra-vasculaire accidentelle d'anesthésiques locaux peut donner lieu à des effets toxiques immédiats (quelques secondes à quelques minutes). En cas de surdosage, il se peut que le pic de concentration plasmatique ne soit pas atteint en une à deux heures en fonction du site d'injection et de ce fait, les signes de toxicité peuvent être retardés.
Chez les enfants, les premiers signes de toxicité liés à l'administration d'un anesthésique local peuvent être difficiles à détecter si le bloc est effectué durant l'anesthésie générale.
Toxicité pour le système nerveux central
Elle correspond à une réaction dose-dépendante, comportant des symptômes et des signes de gravité croissante. On observe initialement des symptômes tels que des troubles de la vue ou de l'audition, un engourdissement péribuccal, des vertiges, des sensations ébrieuses, des fourmillements et des paresthésies. Une dysarthrie, une rigidité musculaire et des secousses musculaires sont des signes plus graves et peuvent précéder le développement de convulsions généralisées. Ces signes ne doivent pas être interprétés à tort comme une maladie neurologique sous-jacente. Une perte de conscience et des crises convulsives tonico-cloniques (grand mal) peuvent suivre dont la durée peut aller de quelques secondes à plusieurs minutes. Une hypoxie et une hypercapnie surviennent rapidement lors des convulsions du fait de l'activité musculaire accrue ainsi que des troubles respiratoires. Une apnée peut survenir dans les cas sévères. L'acidose respiratoire et métabolique augmente et aggrave les effets toxiques des anesthésiques locaux.
La récupération suit la redistribution de l'anesthésique local à partir du système nerveux central, puis son métabolisme et son excrétion. La récupération peut être rapide, à moins que des quantités importantes de médicament n'aient été injectées.
Toxicité cardiovasculaire
La toxicité cardiovasculaire correspond à une situation plus grave. Une hypotension artérielle, une bradycardie, une arythmie et même un arrêt cardiaque peuvent être observés en raison de concentrations systémiques élevées d'anesthésiques locaux. Chez les volontaires, la perfusion intraveineuse de ropivacaïne a donné lieu à une dépression de la conduction et de la contractilité cardiaques.
Les effets cardiovasculaires toxiques sont généralement précédés de signes de toxicité du système nerveux central, sauf si le patient est soumis à une anesthésie générale ou à une sédation majeure par des médicaments tels que des benzodiazépines ou des barbituriques.
Traitement de la toxicité aiguë
Il est nécessaire d'avoir à disposition immédiate des médicaments et du matériel de réanimation. S'il apparaît des signes de toxicité systémique aiguë, l'injection de l'anesthésique local devra être arrêtée immédiatement.
Si des convulsions se produisent, l'oxygénation devra être maintenue et la circulation soutenue. Si nécessaire, un anticonvulsivant devra être administré.
S'il apparaît une dépression cardiovasculaire (hypotension artérielle, bradycardie), des solutés de remplissage vasculaire, ou des traitements à base de produits vasopresseurs, chronotropiques ou inotropiques seront administrés.
S'il se produit un arrêt circulatoire, une réanimation cardio-pulmonaire immédiate doit être instituée; une réanimation prolongée peut être nécessaire pour augmenter les chances de succès.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: anesthésiques, locaux, amides, Code ATC: N01BB09.
La ropivacaïne est un anesthésique local de type amide de longue durée d'action avec des effets anesthésiques et analgésiques. A des doses élevées elle induit une anesthésie chirurgicale, alors qu'à des doses plus faibles, elle donne lieu à un bloc sensitif (analgésie) associé à un bloc moteur limité et stable.
Le mécanisme d'action consiste en une diminution réversible de la perméabilité membranaire des fibres nerveuses aux ions sodium. Ainsi, la vitesse de dépolarisation diminue et le seuil d'excitabilité augmente, induisant un blocage local de l'influx nerveux.
La propriété la plus caractéristique de la ropivacaïne est sa longue durée d'action. Le délai d'installation et la durée d'efficacité de l'anesthésie locale sont dépendants du site d'administration et de la dose mais ne sont pas influencés par la présence d'un vasoconstricteur (par exemple, l'adrénaline ou épinéphrine).
Pour plus de détails sur le délai d'installation et la durée de l'action, voir rubrique 4.2.
Les perfusions intraveineuses de ropivacaïne chez les volontaires sains ont été bien tolérées à des doses faibles avec les symptômes neurologiques attendus à la dose maximale tolérée. L'expérience clinique dont on dispose sur ce médicament montre une bonne marge de sécurité lorsqu'il est utilisé aux doses recommandées.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La ropivacaïne présente un centre chiral et est développé sous forme d'énantiomère S- (-). Elle est hautement liposolube. Tous ses métabolites ont un effet anesthésique local mais présentent une puissance d'action considérablement plus faible et une durée d'action plus courte que la ropivacaïne.
Les concentrations plasmatiques de ropivacaïne dépendent de la dose, de la voie d'administration et de la vascularisation du site d'injection. La ropivacaïne présente une pharmacocinétique linéaire et la Cmax plasmatique est proportionnelle à la dose.
La ropivacaïne présente une absorption complète et biphasique à partir de l'espace péridural avec une demi-vie des deux phases de l'ordre de 14 minutes et de 4 heures chez l'adulte. L'absorption lente est le facteur limitant la vitesse d'élimination de la ropivacaïne, ce qui explique que la demi-vie d'élimination apparente est plus longue après administration péridurale qu'après administration intraveineuse. La ropivacaïne présente également une absorption biphasique à partir de l'espace péridural caudal chez l'enfant.
La clairance plasmatique totale moyenne de la ropivacaïne est de l'ordre de 440 ml/min, la clairance rénale est de 1 ml/min, le volume de distribution à l'état d'équilibre est de 47 litres et la demi-vie terminale de 1,8 heures après une administration intraveineuse. Le taux d'extraction hépatique intermédiaire de la ropivacaïne est de l'ordre de 0,4. Le produit est principalement lié à l'alpha1-glycoprotéine acide dans le plasma avec une fraction non liée de l'ordre de 6 %.
Pendant des perfusions péridurales continues et perfusions interscaléniques continues, une élévation des concentrations plasmatiques totales, liée à une élévation post-opératoire de l'alpha1-glycoprotéine acide a été observée.
Les variations de concentration de la fraction non liée, c'est-à-dire pharmacologiquement active, ont été bien inférieures à celles des concentrations plasmatiques totales.
Comme la ropivacaïne a un taux d'extraction hépatique intermédiaire à faible, son taux d'élimination devrait dépendre de la concentration plasmatique de la fraction non liée. L'élévation postopératoire de l'alpha 1-glycoprotéine acide diminue la fraction non liée en raison d'une liaison aux protéines augmentée, ce qui diminue la clairance totale et entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques totales, comme cela a été observé dans les études chez l'enfant et chez l'adulte. La clairance de la fraction non liée de la ropivacaïne reste inchangée, comme illustré par les concentrations stables de la fraction non liée au cours de la perfusion postopératoire. La concentration plasmatique de la fraction non liée est responsable des effets pharmacodynamiques systémiques et de la toxicité.
La ropivacaïne traverse facilement le placenta et l'équilibre des concentrations de la fraction non liée sera rapidement atteint. La liaison aux protéines plasmatiques est plus faible chez le ftus que chez la mère donnant des concentrations plasmatiques totales plus faibles chez le ftus que chez la mère.
La ropivacaïne subit une métabolisation importante, principalement par hydroxylation aromatique. Au total, 86 % de la dose sont excrétés dans les urines après administration intraveineuse dont seulement 1 % sous forme inchangée. Le métabolite principal est la 3-hydroxy-ropivacaïne dont 37 % sont excrétés dans les urines, principalement sous forme conjuguée. L'excrétion urinaire de la 4-hydroxy-ropivacaïne, du métabolite N-déalkylé (PPX) et du métabolite 4-hydroxy-déalkylé représente 1 à 3 % de la quantité excrétée. La 3-hydroxy-ropivacaïne conjuguée et non-conjuguée présente uniquement des concentrations décelables dans le plasma.
Le profil métabolique est comparable chez les enfants âgés de plus d'un an.
Il n'existe aucun élément faisant penser à une racémisation in vivo de la ropivacaïne.
Pédiatrie
La pharmacocinétique de la ropivacaïne a été déterminée par une analyse de population poolée sur des données recueillies chez 192 enfants de 0 à 12 ans. Jusqu'à maturité de la fonction hépatique, la clairance de la fraction non liée de la ropivacaïne et du métabolite PPX, ainsi que le volume de distribution de la fraction non liée de la ropivacaïne dépendent à la fois du poids corporel et de l'âge; ensuite ces variables dépendent principalement du poids corporel. La maturation de la clairance de la fraction non liée de la ropivacaïne paraît être complète à l'âge de 3 ans, celle du PPX à l'âge d'un an, et celle du volume de distribution de la ropivacaïne non liée à l'âge de 2 ans. Le volume de distribution du PPX non lié dépend seulement du poids corporel. Comme le PPX a une demi-vie plus longue et une clairance plus faible, il peut s'accumuler au cours de la perfusion péridurale.
La clairance de la ropivacaïne non liée (Clu) pour des âges supérieurs à 6 mois atteint des valeurs dans les limites de celles de l'adulte. Les valeurs de la clairance totale de la ropivacaïne (CL) mentionnées dans le tableau ci-dessous sont celles qui ne sont pas influencées par l'élévation postopératoire de l'alpha 1-glycoprotéine acide.
Estimation des paramètres pharmacocinétiques obtenus à partir de l'analyse poolée d'une population pédiatrique
Age |
poidsa |
Club |
Vuc |
CLd |
T1/2e |
T1/2 ppxf |
|
|
kg |
(l/h/kg) |
(l/kg) |
(l/h/kg) |
(h) |
(h) |
|
Nouveau-né |
3,27 |
2,40 |
21,86 |
0,096 |
6,3 |
43,3 |
|
1 mois |
4,29 |
3,60 |
25,94 |
0,143 |
5,0 |
25,7 |
|
6 mois |
7,85 |
8,03 |
41,71 |
0,320 |
3,6 |
14,5 |
|
1 an |
10,15 |
11,32 |
52,60 |
0,451 |
3,2 |
13,6 |
|
4 ans |
16,69 |
15,91 |
65,24 |
0,633 |
2,8 |
15,1 |
|
10 ans |
32,19 |
13,94 |
65,57 |
0,555 |
3,3 |
17,8 |
aPoids médian en fonction de l'âge selon les données OMS
bClairance de la ropivacaïne non liée
cVolume de distribution de la ropivacaïne non liée
dClairance de la ropivacaïne totale
eDemi-vie terminale de la ropivacaïne
fDemi-vie terminale de PPX
La moyenne simulée de la concentration plasmatique maximale (Cumax) non liée après un bloc caudal unique a tendance à être plus élevée chez les nouveau-nés et le temps pour atteindre la Cumax (tmax) diminue avec l'âge. La moyenne simulée de la concentration plasmatique maximale (Cumax) non liée à la fin des 72 heures de la perfusion péridurale continue aux doses recommandées montre aussi des taux plus élevés chez les nouveau-nés en comparaison aux nourrissons et aux enfants (voir rubrique 4.4).
Moyenne simulée et limites observées de la concentration plasmatique maximale (Cumax) non liée après un bloc caudal unique
Age |
Dose |
Cumaxa |
tmaxb |
Cumaxc |
|
|
(mg/kg) |
(mg/L) |
(h) |
(mg/L) |
|
0-1 mois |
2,00 |
0,0582 |
2,00 |
0,05-0,08 (n=5) |
|
1-6 mois |
2,00 |
0,0375 |
1,50 |
0,02-0,09 (n=18) |
|
6-12 mois |
2,00 |
0,0283 |
1,00 |
0,01-0,05 (n=9) |
|
1-10 ans |
2,00 |
0,0221 |
0,50 |
0,01-0,05 (n=60) |
aConcentration plasmatique maximale non liée
bTemps pour atteindre la concentration plasmatique maximale non liée
cConcentration plasmatique maximale non liée observée et « dose-normalisée »
A 6 mois, valeur-seuil pour l'adaptation de la dose recommandée lors de la perfusion péridurale continue, la clairance de ropivacaïne non liée atteint 34 %, et celle du PPX non lié 71 % de leurs valeurs à maturité. L'exposition systémique est plus élevée chez le nouveau-né, et est aussi un peu plus élevée chez le nourrisson entre 1 et 6 mois, par comparaison à l'enfant plus âgé, ce qui est dû à l'immaturité de la fonction hépatique. Cependant, ceci est partiellement compensé par une dose recommandée 50 % plus faible pour la perfusion continue chez l'enfant de moins de 6 mois.
Des simulations de la somme des concentrations plasmatiques des fractions non liées de ropivacaïne et PPX, basées sur les paramètres cinétiques et leur variance obtenus dans l'analyse de population, montrent que pour un bloc caudal unique, la dose recommandée doit être multipliée par un facteur 2,7 dans le groupe le plus jeune, et un facteur 7,4 dans le groupe d'âge entre 1 et 10 ans pour que la limite supérieure prédite de l'intervalle de confiance à 90 % atteigne le seuil de toxicité. Les facteurs de multiplication correspondants pour la perfusion péridurale sont respectivement 1,8 et 3,8.
5.3. Données de sécurité préclinique
D'après des études conventionnelles de sécurité pharmacologique, d'études de toxicité à dose unique et doses répétées, de toxicité de reproduction, de potentiel mutagénique et de tolérance locale, aucun risque pour l'espèce humaine n'a été identifié autre que ceux attendus sur la base des données pharmacologiques de l'utilisation de doses élevées de ropivacaïne (par exemple troubles du système nerveux incluant convulsions et cardiotoxicité).
Chlorure de sodium, solution d'acide hydrochlorique à 0.36 % (pour ajustement du pH), solution d'hydroxyde de sodium à 0.4 % (pour ajustement du pH), eau pour préparations injectables.
En l'absence d'études de compatibilités, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
Après ouverture: d'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ne pas congeler.
Pour la conservation après ouverture, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
10 ml en ampoule (polyéthylène), boîte de 20.
20 ml en ampoule (polyéthylène), boîte de 20.
Les ampoules en polyéthylène ont été spécialement conçues pour convenir à des seringues Luer Lock et Luer.
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
B BRAUN MELSUNGEN AG
CARL-BRAUN STRASSE1
34209 MELSUNGEN
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 579 573-1 ou 34009 579 573 1 5: 10 ml en ampoule (polyéthylène), boîte de 20.
· 579 574-8 ou 34009 579 574 8 3: 20 ml en ampoule (polyéthylène), boîte de 20.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste II.
Réservé à l'usage hospitalier.