Résumé des Caractéristiques du Produit

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 18/07/2011

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

GLUCOTRACE, 185 à 1850 MBq par flacon multi-dose, solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

1 mL de solution injectable contient 185 MBq de fludésoxyglucose-(18F) à la date et à l'heure de calibration.

L´activité totale par flacon est comprise entre 185 MBq et 1850 MBq.

Le fluor-18 a une période de 109,8 min et émet un rayonnement positonique d'énergie maximale 0,633 MeV, suivi d'un rayonnement photonique d'annihilation de 0,511 MeV.

Pour tous les excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

Solution limpide et incolore à jaune pâle.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.

Le fludésoxyglucose-(18F) est destiné à la tomographie par émission de positons (TEP).

Oncologie

GLUCOTRACE est indiqué en oncologie, parmi les examens d'imagerie, en permettant une approche fonctionnelle des pathologies, organes ou tissus dans lesquels une augmentation de la consommation de glucose est recherchée. Les indications suivantes ont été plus particulièrement documentées:

Diagnostic:

· Nodule pulmonaire isolé: caractérisation

· Adénopathie cervicale métastatique d'origine inconnue

Stadification:

· Cancer primitif pulmonaire et détection des métastases pulmonaires distantes (voir également paragraphe 4.4)

· Tumeurs des voies aérodigestives supérieures, y compris pour orienter les prélèvements biopsiques (voir également paragraphe 4.4)

· Cancer de l'œsophage (la stadification du cancer de l'œsophage par TEP-FDG peut être indiquée quand l'extension du cancer demeure douteuse après un bilan diagnostique standard incluant une ponction aspiration à l'aiguille fine guidée sous échoendoscopie et l'imagerie conventionnelle)

· Récidive du cancer colorectal

· Lymphome malin (voir également paragraphe 4.4)

· Mélanome malin lorsque l'indice de Breslow > 1,5 mm ou qu'il existe des métastases ganglionnaires lors du diagnostic initial (concernant les métastases cérébrales ainsi que l'emploi des tomographes d'émission par détection de coïncidence, voir également paragraphe 4.4)

Suivi de la réponse thérapeutique

· Cancers des voies aérodigestives supérieures (voir également paragraphe 4.4)

· Lymphome malin (voir également paragraphe 4.4)

Détection des récidives suspectées

· Gliome malin de haut grade (III ou IV)

· Cancers des voies aérodigestives supérieures (voir également paragraphe 4.4)

· Cancer non médullaire de la thyroide chez un patient présentant une concentration sérique élevée de thyroglobuline et des résultats négatifs lors d'une scintigraphie du corps entier à l'iode-131

· Cancer primitif pulmonaire (voir également paragraphe 4.4)

· Cancer colorectal

· Lymphome malin (voir également paragraphe 4.4)

· Mélanome malin (voir également paragraphe 4.4)

Cardiologie

Dans l'indication cardiologique, la cible diagnostique est le tissu myocardique viable consommant du glucose mais hypoperfusé, ce qui doit être démontré auparavant grâce aux techniques d'imagerie de la perfusion sanguine appropriées.

· Evaluation de la viabilité myocardique chez des patients présentant une insuffisance ventriculaire gauche sévère et qui seraient candidats à une revascularisation, lorsque les modalités d'imagerie conventionnelles ne sont pas probantes.

Neurologie

Dans l'indication neurologique, la cible diagnostique est l'hypométabolisme du glucose en phase interictale.

· Localisation des foyers épileptogènes lors de l'évaluation pré-chirurgicale d'une épilepsie partielle temporale.

4.2. Posologie et mode d'administration

L'activité habituellement recommandée chez l'adulte de 70 kg est de 100 à 400 MBq (selon la masse corporelle du patient et le type de caméra utilisée) administrée par injection intraveineuse directe. Cette activité doit être adaptée selon la masse corporelle du patient et le type de caméra utilisé.

Il existe peu de données cliniques concernant la tolérance et l'efficacité de ce produit chez le patient de moins de 18 ans. L'utilisation en onco-pédiatrie doit être par conséquent soigneusement justifiée.

Chez l'enfant et l'adolescent, l'activité à administrer doit être calculée à partir de l'activité recommandée chez l'adulte en fonction de la masse corporelle et en tenant compte d'un facteur multiplicatif reporté dans le tableau ci-dessous:

3kg

=

0,1

22kg

=

0,50

42kg

=

0,78

4kg

=

0,14

24kg

=

0,53

44kg

=

0,80

6kg

=

0,19

26kg

=

0,56

46kg

=

0,82

8kg

=

0,23

28kg

=

0,58

48kg

=

0,85

10kg

=

0,27

30kg

=

0,62

50kg

=

0,88

12kg

=

0,32

32kg

=

0,65

52-54kg

=

0,90

14kg

=

0,36

34kg

=

0,68

56-58kg

=

0,92

16kg

=

0,40

36kg

=

0,71

60-62kg

=

0,96

18kg

=

0,44

38kg

=

0,73

64-66kg

=

0,98

20kg

=

0,46

40kg

=

0,76

68kg

=

0,99

Administration du Glucotrace et examen tomographie par émission de positons

L'activité en FDG doit être mesurée à l'aide d'un activimètre juste avant l'injection.

L'injection doit être strictement intraveineuse pour éviter l'irradiation consécutive à une extravasation locale, ainsi que les artéfacts d'imagerie.

L'acquisition des images débute habituellement 45 à 60 minutes après l'injection de fludésoxyglucose-(18F). S'il subsiste une activité suffisante pour permettre des statistiques de comptage adéquates, une tomographie par émission de positons au fludésoxyglucose-(18F) peut également être réalisée jusqu'à deux ou trois heures après administration, ce qui permet de réduire le bruit de fond.

Si nécessaire, des examens TEP au fludeoxyglucose-(18F) peuvent être répétés dans un bref délai.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Indication de l'examen TEP:

Chez tous les patients, l'exposition aux radiations doit être justifiée par le bénéfice diagnostique attendu, obtenu grâce à la dose de rayonnements la plus faible possible.

L'indication doit être particulièrement stricte pour les patients présentant une diminution de la fonction rénale, ce qui risque d'augmenter l'exposition aux radiations.

Chez l'enfant, une attention particulière doit être portée à la dose efficace par MBq qui est plus élevée que chez l'adulte (voir également paragraphe 11 dosimétrie).

Préparation du patient:

L'administration de GLUCOTRACE doit être réalisée chez des patients correctement hydratés et à jeun depuis au moins 4 heures pour obtenir une concentration maximale de l'activité, car l'incorporation de glucose dans les cellules est limitée (« cinétique de saturation »). La quantité de liquide ne doit pas être limitée (mais les boissons contenant du glucose sont à éviter).

Pour obtenir des images de qualité optimale et pour réduire l'exposition aux radiations de la vessie, il convient d'inciter le patient à boire suffisamment et de lui demander de vider sa vessie avant et après l'examen TEP.

Oncologie et neurologie

Afin d'éviter une hyperfixation du traceur au niveau musculaire, il est recommandé d'éviter toute activité physique importante avant l'examen et de rester au repos strict, entre l'injection et l'examen et lors de l'acquisition des images (patient allongé confortablement, sans lire ni parler).

Le métabolisme du glucose dans le cerveau dépend de l'activité cérébrale. Par conséquent, une période de relaxation dans une pièce sombre en l'absence de bruit devrait précéder les examens neurologiques.

Une mesure de la glycémie doit être effectuée préalablement à l'administration, une hyperglycémie, surtout quand elle est supérieure à 8 mmol/L, pouvant réduire la sensibilité de l'examen. Pour la même raison, l'administration de ce produit doit être évitée chez le sujet présentant un diabète non équilibré.

Cardiologie

L'accumulation de glucose dans le myocarde dépend de l'insuline. Pour l'examen cardiaque, il est donc recommandé de faire prendre au patient par voie orale environ 50 g de glucose environ une heure avant l'administration de GLUCOTRACE. Chez les patients diabétiques, la glycémie peut, si nécessaire, être régularisée par une perfusion associant insuline et glucose (clamp euglycémique hyperinsulinique).

Interprétation des images de tomographie par émission de positons au FDG

Les pathologies infectieuses et/ou inflammatoires, de même que les processus de régénération consécutifs à une intervention chirurgicale, peuvent engendrer une fixation significative de FDG et entraîner des résultats faux positifs.

Des résultats faux positifs lors de la tomographie par émission de positons au FDG sont possibles au cours des deux à quatre premiers mois qui suivent une radiothérapie. Pendant cette période, l'indication clinique d'une tomographie par émission de positons au FDG doit être suffisamment justifiée.

Afin d'éviter des résultats faux négatifs, un délai d'au moins quatre à six semaines après le dernier traitement par chimiothérapie est recommandé. Pendant cette période, l'indication clinique d'une tomographie par émission de positons au FDG doit être suffisamment justifiée. Dans l'éventualité d'une cure de chimiothérapie avec des cycles de moins de quatre semaines, la tomographie par émission de positons au FDG doit avoir lieu juste avant le début d'un nouveau cycle.

Dans le cas de lymphome de bas grade, seule la valeur prédictive positive doit être prise en compte en raison de la sensibilité limitée de la tomographie par émission de positons au FDG.

Le fludésoxyglucose-(18F) est inéfficace pour la détection des métastases cérébrales.

La sensibilité de l'examen réalisé par tomographie d'émission par détection en coïncidence (TEDC) est inférieure à celle de l'examen réalisé à l'aide d'une machine dédiée à la tomographie par émission de positons (TEP dédiée), notamment pour les lésions d'un diamètre inférieur à 1 cm.

Il est recommandé de procéder à l'interprétation des images obtenues par TEP au fludésoxyglucose-(18F) en les comparant à des images obtenues par des modalités d'imagerie tomographique anatomique (par exemple tomodensitométrie (TDM), échographie, IRM). La fusion des images fonctionnelles obtenues par TEP au fludésoxyglucose-(18F) avec des images morphologiques (par exemple obtenues par l'association TEP-TDM) peut permettre une amélioration de la sensibilité et la spécificité et est recommandée lors de l'imagerie de tumeurs du pancréas, de tumeurs des voies aérodigestives supérieures, de lymphomes, de mélanomes, de cancers du poumon et de récidives de cancer colorectal ou de cancer de l'ovaire.

L'utilisation d'un produit de contraste pour un examen hybride TEP-TDM, peut induire des artefacts sur les images obtenues par TEP.

Mise en garde générale

Il est recommandé d'éviter tout contact étroit entre le patient et les jeunes enfants pendant les 12 heures suivant l'injection.

Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être réceptionnés, utilisés et administrés que par des personnes autorisées et dans des services agréés. Leur réception, leur stockage, leur utilisation, leur transfert et leur élimination sont soumis aux réglementations et aux autorisations appropriées des autorités compétentes.

Les produits radiopharmaceutiques doivent être préparés de manière à satisfaire à la fois aux normes de radioprotection et de qualité pharmaceutique.

GLUCOTRACE doit être conservé et manipulé dans des enceintes blindées adéquates, afin de protéger au mieux les patients et le personnel hospitalier. Il est recommandé, en particulier, de se protéger de l'effet de l'irradiation par les β+ et les photons d'annihilation en utilisant un protège-seringue lors de la répartition du contenu du flacon multidose et du conditionnement de la seringue.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Tout traitement entraînant une modification de la glycémie est susceptible d'entraîner une modification de la sensibilité de l'examen (ex: corticostéroïdes, valproate, carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital et catécholamines).

L'administration de facteurs stimulant l'hématopoïèse (CSF), augmente pendant plusieurs jours la fixation du fludésoxyglucose-(18F) au niveau de la moelle osseuse et de la rate. Il faut en tenir compte pour l'interprétation des images de TEP. Un écart d'au moins 5 jours entre le traitement par les CSF et l'examen TEP peut réduire cette interférence.

L'administration de glucose et d'insuline peut influencer l'accumulation du fludésoxyglucose-(18F) dans les cellules. Une glycémie élevée ainsi qu'une insulinémie basse entraîne une diminution de l'accumulation de fludésoxyglucose -(18F) dans les organes et les tumeurs.

La qualité de l'imagerie cardiaque peut être altérée chez les patients présentant une insuffisance ventriculaire gauche sévère et ayant reçu des doses élevées de catécholamines.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Lorsqu'il est nécessaire d'administrer un produit radiopharmaceutique à une femme en âge de procréer, toute éventualité de grossesse doit être écartée. Toute femme n'ayant pas eu ses règles doit être considérée comme enceinte jusqu'à preuve du contraire.

Dans le doute, il est important que l'exposition aux radiations soit réduite au minimum nécessaire afin d'obtenir les informations cliniques souhaitées. D'autres techniques n'impliquant pas l'emploi de radiations ionisantes peuvent être envisagées si elles n'altèrent pas la qualité diagnostique.

Aucune donnée n'est disponible concernant l'utilisation de ce produit pendant la grossesse. Aucune étude de la fonction de reproduction chez l'animal n'a été réalisée.

Les examens utilisant des radionucléides chez la femme enceinte entraînent également l'irradiation du fœtus.

La dose absorbée par l'utérus résultant de l'administration d'une activité de 400 MBq de GLUCOTRACE est de 8.4 mGy. De façon générale, une dose de radiations au fœtus supérieure à l'irradiation naturelle doit être évitée.

Allaitement

Le fludésoxyglucose-(18F) est excrété dans le lait maternel. Lorsque l'administration en cours d'allaitement est indispensable, le lait peut être tiré avant l'injection et conservé pour être utilisé ultérieurement. L'allaitement doit être suspendu pendant au moins 12 heures et le lait produit pendant cette période doit être éliminé. De plus, pour des raisons de radioprotection, il est conseillé d'éviter tout contact étroit entre la patiente et les jeunes enfants pendant les 12 heures suivant l'injection.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.

4.8. Effets indésirables

Aucun effet indésirable n'a été observé à ce jour.

Etant donné la faible quantité de substance active injectée, le danger réside surtout dans l'exposition aux radiations. L'exposition aux radiations ionisantes peut éventuellement induire des cancers ou développer des déficiences héréditaires. Pour la plupart des examens de médecine nucléaire, la dose de radiations (dose efficace) est inférieure à 20 mSv. La probabilité de survenue de tels effets est faible. Après administration de l'activité maximale recommandée de fludésoxyglucose-(18F), la dose efficace est de l'ordre de 7,6 mSv.

4.9. Surdosage

Etant donné les doses administrées pour des fins diagnostiques, un surdosage au sens pharmacologique n'est pas vraisemblable.

En cas de surdosage de fludésoxyglucose-(18F) la dose délivrée au patient doit être réduite en augmentant autant que possible l'élimination du produit radiopharmaceutique par une diurèse forcée avec mictions fréquentes.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique: produits radiopharmaceutiques à usage diagnostique

Code ATC: V09IX04

Le fludésoxyglucose-(18F) est un analogue du glucose qui s'accumule dans toutes les cellules utilisant du glucose comme principale source d'énergie. Le fludésoxyglucose-(18F) se concentre dans les tumeurs qui présentent une consommation accrue du glucose.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Après injection intraveineuse, la cinétique du fludésoxyglucose-(18F) dans le compartiment vasculaire est biexponentielle avec une période de distribution inférieure à 1 minute et une période d'élimination d'environ 12 minutes.

L'accumulation cellulaire de fludésoxyglucose-(18F) se fait par des mécanismes de transport actifs qui sont en partie dépendants de l'insuline et qui, par conséquent, peuvent être influencés par l'alimentation, les conditions nutritionnelles et l'existence d'un diabète sucré. Chez les diabétiques, l'accumulation du fludésoxyglucose-(18F) dans les cellules est plus faible à cause d'une modification de la distribution tissulaire et du métabolisme du glucose.

Le fludésoxyglucose-(18F) est transporté au travers de la membrane cellulaire de la même façon que le glucose, mais ne subit que la première étape de la glycolyse pour donner du fludésoxyglucose-(18F) 6-phosphate qui reste piégé à l'intérieur de la cellule tumorale et n'est pas métabolisé davantage. Comme la déphosphorylation par les phosphatases intracellulaires est un mécanisme lent, le fludésoxyglucose-(18F) est retenu dans le tissu pendant quelques heures (mécanisme de piégeage).

Chez les sujets sains, le fludésoxyglucose-(18F) se distribue partout dans le corps et se concentre plus particulièrement dans le cerveau, le myocarde, et dans une moindre mesure au niveau des poumons et du foie.

L'élimination du fludésoxyglucose-(18F) est principalement rénale, 20 % de l'activité étant excrétée dans les urines dans les 2 heures qui suivent l'injection.

La fixation au parenchyme rénal est faible, mais étant donné l'élimination rénale du fludésoxyglucose-(18F), l'ensemble du système urinaire, et en particulier la vessie, présentent une activité marquée.

Le fludésoxyglucose-(18F) franchit la barrière hématoencéphalique. Approximativement 7 % de la dose injectée s'accumulent dans le cerveau au cours des 80 à 100 minutes après injection. Les foyers épileptogènes montrent un métabolisme réduit en glucose dans les phases interictales.

Approximativement 3 % de l'activité injectée est captée par le myocarde en 40 minutes. La distribution du fludésoxyglucose-(18F) dans le cœur normal est sensiblement homogène, cependant, des différences régionales pouvant atteindre 15 % sont observées au niveau du septum interventriculaire.

En cas d'ischémie myocardique réversible, une accumulation accrue de glucose a lieu dans les cellules du myocarde.

0,3 % et 0,9 à 2,4 % de l'activité injectée s'accumulent respectivement au niveau du pancréas et des poumons.

Le fludésoxyglucose-(18F) se fixe également, plus faiblement, au niveau des muscles oculaires, du pharynx et de l'intestin. Une fixation musculaire peut être notée en cas d'effort récent ou en cas de tension musculaire au cours de l'examen.

5.3. Données de sécurité préclinique

Dans des études précliniques de toxicité aiguë, l'administration d'une dose correspondant à 50 fois la dose humaine chez le chien et 1000 fois la dose humaine chez la souris n'a révélé aucun signe de toxicité.

Aucune étude toxicologique en administration répétée, génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction n'a été réalisée étant donné l'utilisation clinique de la substance (habituellement une seule administration intraveineuse de 1 µg environ).

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Chlorure de sodium, acide chlorhydrique (0,06 - 0,45 %), hydroxyde de sodium (0,03 - 0,35 %), citrate de sodium dihydraté, eau pour injections.

6.2. Incompatibilités

En absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé à d'autres produits pharmaceutiques à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique 12.

6.3. Durée de conservation

11 heures à compter de l'heure de fabrication et 8 heures après première utilisation. La date et l´heure de péremption sont indiquées sur le conditionnement d´origine et sur chaque flacon.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C dans son conditionnement d'origine.

Le stockage doit être effectué conformément aux réglementations nationales et internationales relatives aux produits radioactifs.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon multidose de 15 mL en verre, incolore, type I de la Pharmacopée Européenne, fermé par un bouchon en chlorobutyle et scellé par une capsule en aluminium.

Activités disponibles au moment de la calibration: 185 MBq à 1850 MBq par flacon (un flacon contient de 1 mL à 10 mL de solution).

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

BEST MEDICAL BELGIUM SA

ZONING INDUSTRIEL

BE-6220 FLEURUS

BELGIQUE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 564 460-1: 185 MBq/mL en flacon (verre).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Selon la publication n° 80 de la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique), les doses de radiations absorbées par les patients sont les suivantes:

Organe

Dose absorbée par unité d'activité injectée (mGy/MBq)

adulte

15 ans

10 ans

5 ans

1 an

surrénales

0,012

0,015

0,024

0,038

0,072

vessie

0,160

0,210

0,280

0,320

0,590

surfaces osseuses

0,011

0,014

0,022

0,035

0,066

cerveau

0,028

0,028

0,030

0,034

0,048

poitrine

0,0086

0,011

0,018

0,029

0,056

vésicule biliaire

0,012

0,015

0,023

0,035

0,066

voies gastro-intestinales:

estomac

0,011

0,014

0,022

0,036

0,068

intestin grêle

0,013

0,017

0,027

0,041

0,077

côlon

0,013

0,017

0,027

0,040

0,074

(ascendant)

0,012

0,016

0,025

0,039

0,072

(descendant)

0,015

0,019

0,029

0,042

0,076

cœur

0,062

0,081

0,120

0,200

0,350

reins

0,021

0,025

0,036

0,054

0,096

foie

0,011

0,014

0,022

0,037

0,070

poumons

0,010

0,014

0,021

0,034

0,065

muscles

0,011

0,014

0,021

0,034

0,065

œsophage

0,011

0,015

0,022

0,035

0,068

ovaires

0,015

0,020

0,030

0,044

0,082

pancréas

0,012

0,016

0,025

0,040

0,076

moelle rouge

0,011

0,014

0,022

0,032

0,061

peau

0,008

0,010

0,016

0,027

0,052

rate

0,011

0,014

0,022

0,036

0,069

testicules

0,012

0,016

0,026

0,038

0,073

thymus

0,011

0,015

0,022

0,035

0,068

thyroïde

0,010

0,013

0,021

0,035

0,068

utérus

0,021

0,026

0,039

0,055

0,100

autres organes

0,011

0,014

0,022

0,034

0,063

Dose efficace par unité d'activité injectée (mSv/MBq)

0,019

0,025

0,036

0,050

0,095

GLUCOTRACE, la dose efficace résultant de l'administration d'une activité de 400 MBq est d'environ 7,6 mSv (pour un individu de 70 kg). Pour cette activité de 400 MBq, les doses de radiations délivrées aux organes critiques: vessie, cœur et cerveau, sont respectivement de: 64 mGy, 25 mGy et 11 mGy.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

GLUCOTRACE est délivré en flacon multidose.

Ce produit est pour injection intraveineuse unique. L'activité de la solution doit être déterminée avant administration. La solution peut être diluée avec une solution de chlorure de sodium (9 mg/mL) pour injection. Le volume à administrer dépend du délai entre l'heure de calibration et le moment de l'administration. Il doit être calculé tenant compte du facteur de décroissance et l'activité doit être contrôlée au moyen d'une chambre d'ionisation, avant l'injection.

Le volume maximum de GLUCOTRACE administré à chaque patient ne doit pas dépasser 10 mL.

Les prélèvements doivent être réalisés aseptiquement.

La solution doit être inspectée visuellement avant utilisation. Elle ne doit être utilisée que si elle est limpide et exempte de particules.

L'administration de produits radiopharmaceutiques présente des risques pour l'entourage du patient en raison de l'irradiation externe ou de la contamination par les urines, les vomissements, la salive. Par conséquent il faut prendre des mesures de protection contre les radiations conformément aux réglementations nationales.

L'élimination des déchets radioactifs doit se faire en accord avec les réglementations nationales et internationales.

Des études ont montré que la dilution de GLUCOTRACE avec le chlorure de sodium à 9 mg/mL n'affectait pas sa qualité. La compatibilité avec d'autres diluants n'a pas été étudiée.

Si nécessaire, GLUCOTRACE peut être dilué jusqu'à 10 fois par une solution de chlorure de sodium à 9 mg/mL. Cette dilution doit être effectuée dans des conditions aseptiques.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament réservé à l'usage hospitalier.

Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être utilisés que par des personnes qualifiées. Ils ne peuvent être délivrés qu'à des praticiens ayant obtenu l'autorisation spéciale prévue à l'article R 1333-24 du Code de la Santé publique.