Résumé des Caractéristiques du Produit

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 09/02/2012

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

GONADOTROPHINE CHORIONIQUE ENDO 1500 U.l./1 ml, lyophilisat et solution pour usage parentéral intramusculaire

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Gonadotrophine chorionique (HCG) .................................................................................................... 1500 UI

Pour 1 ml de solution reconstituée.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Lyophilisat et solution pour usage parentéral intramusculaire.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Chez la femme:

En association avec les FSH ou H.M.G.:

· traitement de la stérilité par anovulation ou dysovulation,

· déclenchement de l'ovulation dans le cadre des procréations médicalement assistées quelques heures avant la ponction.

Chez l'homme:

· traitement de la stérilité par insuffisance de la spermatogenèse en cas d'hypogonadisme hypogonadotrope, en association avec les FSH ou H.M.G,

· cryptorchidie en l'absence d'obstacle anatomique,

· test à l'hCG pour l'exploration de la fonction Leydigienne du testicule.

4.2. Posologie et mode d'administration

Après mise en solution du lyophilisat dans le solvant, la solution doit être administrée immédiatement et exclusivement par voie intramusculaire.

Chez la femme:

En association avec les FSH ou H.M.G.:

· traitement de la stérilité par anovulation ou dysovulation,

· déclenchement de l'ovulation dans le cadre des procréations médicalement assistées quelques heures avant la ponction.

3 000 UI à 10 000 UI, 24 à 48 heures après la dernière injection d'H.M.G.

Chez l'homme:

· traitement de la stérilité par déficience de la spermatogenèse en particulier en cas d'hypogonadisme hypogonatrope, en association avec les FSH ou H.M.G: 1 500 UI à 3 000 UI 2 fois par semaine pendant 6 à 18 mois,

· cryptorchidie, en l'absence d'obstacle anatomique:
à titre indicatif: 100 UI/kg tous les 4 jours, pendant 3 à 4 semaines.

· test à l'hCG pour l'exploration de la fonction leydigienne du testicule:

o chez l'enfant: habituellement 6 ou 7 injections de 1 500 UI, à raison d'une injection de 1 500 UI par jour, tous les 2 à 3 jours.

o chez l'adulte: habituellement 6 ou 7 injections de 5 000 UI, à raison d'une injection de 5 000 UI par jour, tous les 2 à 3 jours.

4.3. Contre-indications

Chez les hommes et chez les femmes

· hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients,

· tumeur hormono-sensible connue ou suspectée comme tumeur de l'ovaire, du sein ou de l'utérus chez les femmes et tumeur de la prostate ou du sein chez les hommes,

· tumeurs hypophysaire ou hypothalamique,

· insuffisance gonadique primaire,

· endocrinopathies extra-gonadiques non contrôlées,

· accidents thromboemboliques évolutifs (voir rubrique 4.4).

De plus, chez les femmes

· malformations des organes génitaux incompatibles avec une grossesse,

· myomes utérins incompatibles avec une grossesse,

· ne pas utiliser chez les jeunes filles avant 18 ans,

· kystes ovariens ou hypertrophie ovarienne, sans relation avec un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK),

· saignements gynécologiques d'étiologie indéterminée.

De plus, chez les hommes

· tumeurs testiculaires,

· stérilité d'origine mécanique.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

Chez la femme:

· Il existe un risque accru de grossesses multiples après induction de l'ovulation par des préparations contenant des gonadotrophines.

· Les taux de fausses couches chez les femmes poursuivant un traitement de procréation médicalement assistée sont plus élevés que dans la population non traitée.

· Après utilisation des techniques de reproduction assistée (TRA), l'incidence des malformations congénitales peut être légèrement plus élevée qu'après conceptions naturelles. Ceci peut être dû à des différences dans les caractéristiques des parents (ex.: âge de la mère, caractéristiques du sperme) et à un risque accru de grossesses multiples.

Précautions d'emploi

Chez les femmes:

· Etant donné que les femmes infertiles suivant des techniques d'assistance à la procréation, notamment des FIV, présentent souvent des anomalies tubaires, l'incidence des grossesses extra-utérines peut être augmentée. Il est important de confirmer par une échographie précoce si la grossesse est intra-utérine.

· Hyperstimulation ovarienne non souhaitée:
Chez les patientes traitées pour stérilité en association avec les FSH ou la hMG et dans le but d'induire une ovulation, le produit devra être employé sous stricte surveillance médicale. Un suivi attentif des taux d'estradiol et de la réponse ovarienne, basé sur l'examen échographique, est recommandé avant et pendant le cycle de stimulation.
Le syndrome d'hyperstimulation ovarienne peut devenir un effet indésirable grave caractérisé par de volumineux kystes ovariens proches de la rupture et la survenue d'une ascite dans un tableau clinique de dysfonctionnment circulatoire (voir rubrique 4.8). En cas de réponse ovarienne excessive pendant la phase de stimulation, il est recommandé de supprimer l'administration d'hCG et de conseiller aux patientes d'éviter toute possibilité de grossesse.

· Les femmes présentant des facteurs de risque généralement reconnus de thrombose, tels qu'un antécédent personnel ou familial, une obésité sévère (indice de masse corporelle > 30 kg/m2) ou une thrombophilie connue, peuvent présenter un risque augmenté d'évènements thromboemboliques veineux ou artériels, au cours ou après traitement par gonadotrophines. Chez ces femmes, les bénéfices d'un traitement par FIV doivent être comparés avec les risques.

· L'injection d'hCG peut induire un test de grossesse faussement positif pendant 8 à 15 jours selon la dose injectée. La réalisation d'un nouveau test quelques jours plus tard est recommandée en cas de doute.

· Des tumeurs bénignes et malignes de l'ovaire et d'autres organes de la reproduction ont été rapportées chez les femmes ayant eu recours à plusieurs traitements médicaux pour traiter l'infertilité. Il n'a pas encore été établi si un traitement par gonadotrophines augmente ou non le risque de ces tumeurs chez les femmes infertiles.

Chez les hommes:

Le traitement par hCG augmente la production d'androgènes. Par conséquent les patients présentant une insuffisance cardiaque latente ou manifeste, une insuffisance rénale ou une hypertension artérielle doivent être maintenus sous stricte surveillance médicale dans la mesure où l'augmentation de la production d'androgènes peut parfois entraîner une aggravation ou une récurrence de ces affections.

L'hCG doit être utilisée avec prudence chez les jeunes garçons pré-pubères pour éviter une maturation épiphysaire ou une maturation sexuelle précoce. La maturation du squelette doit être surveillée régulièrement.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.

4.6. Grossesse et allaitement

Les gonadotrophines sont actuellement utilisés comme inducteurs de l'ovulation, en association avec les analogues de la GnRH, en vue d'obtenir une grossesse. La grossesse ne représente donc pas une indication de ces produits.

Toutefois, l'expérience montre que certaines femmes, après induction de l'ovulation lors d'un précédent cycle, développent une grossesse sans en avoir connaissance et entreprennent de ce fait une nouvelle stimulation ovarienne.

Les données actuellement disponibles sur les effets de cette classe de produits au cours de la grossesse sont les suivantes: chez l'animal, les études effectuées n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.

En clinique, l'utilisation des gonadotrophines, sur des effectifs limités de grossesses exposées, n'a apparemment révélé aucun effet malformatif ou fœtotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour vérifier les conséquences d'une exposition en cours de grossesse.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Affections du système immunitaire

Très rares cas de réactions d'hypersensibilité à type d'urticaire ou d'œdème de Quincke.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très rares cas d'éruptions cutanées.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très rares cas de réactions locales au niveau du point d'injection (brûlure, douleur, rougeur, prurit, œdème pouvant être d'origine allergique).

Rares cas de fièvre.

Infections et infestations

Le risque de transmission d'agents infectieux ne peut pas être définitivement exclu lorsque sont administrés des médicaments préparés à partir de l'urine humaine. Ceci s'applique également à des agents pathogènes jusqu'ici inconnus. Ce risque est cependant limité par le procédé d'extraction/purification qui inclut des étapes d'élimination et/ou d'inactivation virale, dont la capacité a été validée sur des virus modèles et notamment pour le VIH, les Herpès virus et les Papillomavirus.

Aucun cas de contamination virale associée à l'administration de gonadotrophine extraite de l'urine humaine n'a été rapporté.

Chez les femmes:

Affections vasculaires

De très rares accidents thromboemboliques artériels et veineux ont été associés au traitement par FSH/hCG, généralement associés avec un syndrome d'hyperstimulation ovarienne.

Hyperaldostéronisme secondaire, hypercoagulabilité, généralement associés avec un syndrome d'hyperstimulation ovarienne.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Hydrothorax (complication d'un syndrome d'hyperstimulation ovarienne sévère).

Affections gastro-intestinales

Douleurs abdominales et symptômes gastrointestinaux tels que nausées et diarrhées liés à un SHSO modéré. Ascites (complication d'un SHSO sévère).

Affections des organes de reproduction et du sein

Hyperstimulation ovarienne non souhaitée, syndrome d'hyperstimulation ovarienne léger à sévère (SHSO, voir rubrique 4.4).

Les signes et symptômes cliniques d'un syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHSO) d'intensité légère sont des problèmes gastro-intestinaux (douleurs, nausées, diarrhée), mastodynies et une augmentation de volume discrète à modérée des ovaires ainsi que des kystes ovariens. Des anomalies transitoires du bilan fonctionnel hépatique ont été rapportées. Elles peuvent être associées à des anomalies morphologiques à la biopsie hépatique.

Dans de rares cas, un syndrome d'hyperstimulation ovarienne sévère est susceptible de menacer le pronostic vital. Il se caractérise par de volumineux kystes ovariens bilatéraux avec risque de rupture, une fuite liquidienne extravasculaire avec œdème interstitiel, une prise de poids, une ascite, un hydrothorax, des accidents thromboemboliques artériels ou veineux.

Investigations

Prise de poids pouvant être en rapport avec un SHSO sévère.

Hémoconcentration en rapport avec un SHSO.

Chez les hommes:

Affections des organes de reproduction et du sein

Un traitement par hCG peut potentiellement provoquer une gynécomastie.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Aux doses habituelles pas de toxicité, mais à fortes doses il peut survenir une rétention hydrosodée secondaire à l'augmentation de production d'androgènes (voir rubrique 4.4).

4.9. Surdosage

Un surdosage en gonadotrophine chorionique peut révéler ou majorer un syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHSO).

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique: GONADOTROPHINES.

Code ATC: G03GA01

(G: système génito-urinaire et hormones sexuelles).

L'hCG est extraite de l'urine de femme enceinte.

Les effets de l'hCG sont ceux de la LH:

Chez la femme:

· déclenchement de l'ovulation (après stimulation suffisante par FSH), développement du corps jaune et stimulation de la sécrétion de progestérone.

Chez l'homme:

· différenciation des cellules de Leydig et stimulation de la sécrétion d'androgènes par ces cellules.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

· L'hCG est une glycoprotéine hydrosoluble.

· Après administration orale l'hormone est détruite par les enzymes gastro-intestinales, mais elle conserve son activité après l'injection intramusculaire. En clinique humaine, l'administration doit être faite exclusivement par voie intramusculaire.

Sa durée d'action et son métabolisme sont encore mal précisés.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lyophilisat:

Hydrogénophosphate de sodium anhydre, dihydrogénophosphale de sodium anhydre, carmellose sodique, mannitol.

Solution:

Chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

Après ouverture, le produit doit être utilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température inférieure ou égale à 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Lyophilisat en ampoule One Point Cut (OPC) de verre blanc (type 1) de 2 ml + 1 ml de solution en ampoule One Point Cut (OPC) de verre blanc (type I).

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

MSD FRANCE

34, avenue Leonard de Vinci

92400 COURBEVOIE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 304 584-2: 1 ml de solution en ampoule (verre) + lyophilisat en ampoule (verre), boîte de 3.

· 304 585-9: 1 ml de solution en ampoule (verre) + lyophilisat en ampoule (verre), boîte de 6.

· 349 664-5: 1 ml de solution en ampoule (verre)+ lyophilisat en ampoule (verre); boîte de 10 ampoules.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.

Prescription réservée aux spécialistes en gynécologie, en gynécologie-obstétrique, en endocrinologie et métabolisme, en urologie ou en pédiatrie.