Résumé des Caractéristiques du Produit

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 20/09/2012

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

GLUSCAN 500, solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

1 mL de solution injectable contient 500 MBq de fludésoxyglucose-(18F) à la date et à l'heure de calibration.

L'activité par flacon varie de 250 MBq à 5000 MBq à la date et à l'heure de calibration.

Le fluor-18 se désintègre en oxygène-18 avec une période de 109,8 min en émettant un rayonnement positonique d'énergie maximale 634 keV, suivi d'un rayonnement photonique d'annihilation de 511 keV.

Ce médicament contient de faibles quantités d'éthanol (alcool), inférieures à 100 mg par dose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

Solution limpide, incolore ou légèrement jaune pâle.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.

Le fludésoxyglucose-(18F) est destiné à la tomographie par émission de positons (TEP).

Oncologie

GLUSCAN 500 est indiqué pour le diagnostic oncologique, parmi les examens d'imagerie, en permettant une approche fonctionnelle des pathologies, organes ou tissus dans lesquels une augmentation de la consommation de glucose est recherchée. Les indications suivantes ont été plus particulièrement documentées (voir également rubrique 4.4):

· Diagnostic:

o Caractérisation d'un nodule pulmonaire isolé,

o Détection d'un cancer primitif d'origine inconnue, révélé par exemple par une adénopathie cervicale, une métastase hépatique ou osseuse,

o Caractérisation d'une masse pancréatique.

· Stadification:

o Tumeurs des voies aérodigestives supérieures, y compris pour orienter les prélèvements biopsiques,

o Cancer primitif pulmonaire,

o Cancer du sein localement avancé,

o Cancer de l'œsophage,

o Cancer du pancréas,

o Cancer colorectal, en particulier restadification des récidives démontrées,

o Lymphome malin,

o Mélanome malin lorsque l'indice de Breslow est supérieur à 1,5 mm ou qu'il existe des métastases ganglionnaires lors du diagnostic initial.

· Suivi de la réponse thérapeutique:

o Lymphome malin

o Cancers des voies aérodigestives supérieures.

· Détection des récidives suspectées:

o Gliome malin de haut grade (III ou IV),

o Cancers des voies aérodigestives supérieures,

o Cancer non médullaire de la thyroïde chez un patient présentant une concentration sérique élevée de thyroglobuline et des résultats négatifs lors d'une scintigraphie du corps entier à l'iode-131,

o Cancer primitif pulmonaire (voir également rubrique 4.4),

o Cancer du sein,

o Carcinome du pancréas,

o Cancer colorectal,

o Cancer de l'ovaire,

o Lymphome malin,

o Mélanome malin.

Cardiologie

Dans l'indication cardiologique, la cible diagnostique est le tissu myocardique viable consommant du glucose mais hypoperfusé, ce qui doit être démontré auparavant grâce aux techniques d'imagerie de la perfusion sanguine appropriées.

Evaluation de la viabilité myocardique chez des patients présentant une insuffisance ventriculaire gauche sévère et qui seraient candidats à une revascularisation, lorsque les modalités d'imagerie conventionnelles ne sont pas probantes.

Neurologie

Dans l'indication neurologique, la cible diagnostique est l'hypométabolisme du glucose en phase interictale.

Localisation des foyers épileptogènes lors de l'évaluation pré-chirurgicale d'une épilepsie partielle temporale.

Maladies infectieuses ou inflammatoires

Dans l'indication en pathologie infectieuse ou inflammatoire, la cible diagnostique est le tissu ou la structure comportant un nombre anormalement élevé de leucocytes activés. Pour les maladies infectieuses ou inflammatoires, les indications suivantes sont suffisamment documentées:

· Localisation d'un foyer anormal pour guider le diagnostic étiologique en cas de fièvre d'origine inconnue

· Diagnostic d'infection en cas de

o Infection chronique suspectée de l'os et/ou des structures adjacentes: ostéomyélite, spondylite, discite, ostéite, même en présence d'implants métalliques,

o Patient diabétique dont le pied présente une possible neuroarthropathie de Charcot, une ostéomyélite et/ou une infection des tissus mous,

o Prothèse de hanche douloureuse,

o Prothèse vasculaire,

o Fièvre chez les patients atteints du SIDA.

· Détection de l'extension de l'inflammation en cas de

o Sarcoïdose,

o Maladies inflammatoires intestinales,

o Vascularite impliquant les gros vaisseaux.

· Suivi de la réponse thérapeutique

o Echinococcose alvéolaire non résécable à la recherche de localisation active du parasite, au cours du traitement médical ou après l'interruption du traitement.

4.2. Posologie et mode d'administration

Chez l'adulte et le sujet âgé

L'activité habituellement recommandée chez l'adulte est de 100 à 400 MBq (selon la masse corporelle du patient et le type de caméra utilisée) administrée par injection intraveineuse directe.

Chez le patient de moins de 18 ans

Il existe peu de données cliniques concernant la tolérance et l'efficacité de ce produit chez le patient de moins de 18 ans. L'utilisation en pédiatrie doit être par conséquent soigneusement justifiée.

Chez l'enfant et l'adolescent, l'activité à administrer doit être calculée à partir de l'activité recommandée chez l'adulte en tenant compte d'un facteur multiplicatif reporté dans le tableau ci-dessous (Pediatric European Task Group EANM):

3 kg = 0,10

12 kg = 0,32

22 kg = 0,50

32 kg = 0,65

42 kg = 0,78

52-54 kg = 0,90

4 kg = 0,14

14 kg = 0,36

24 kg = 0,53

34 kg = 0,68

44 kg = 0,80

56-58 kg = 0,92

6 kg = 0,19

16 kg = 0,40

26 kg = 0,56

36 kg = 0,71

46 kg = 0,82

60-62 kg = 0,96

8 kg = 0,23

18 kg = 0,44

28 kg = 0,58

38 kg = 0,73

48 kg = 0,85

64-66 kg = 0,98

10 kg = 0,27

20 kg = 0,46

30 kg = 0,62

40 kg = 0,76

50 kg = 0,88

68 kg = 0,99

Méthode d'administration

Préparation du patient:

Pour des indications spécifiques sur la préparation du patient, se référer à la rubrique 4.4.

Administration du GLUSCAN 500 et examen TEP

L'activité du fludésoxyglucose-(18F) doit être mesurée avec un activimètre juste avant l'injection.

L'injection doit être strictement intraveineuse pour éviter l'irradiation due à une éventuelle extravasation locale ainsi que des artéfacts d'imagerie.

L'acquisition des images débute habituellement 45 à 60 minutes après l'injection de fludésoxyglucose-(18F). A condition que suffisamment d'activité soit présente pour obtenir un taux de comptage adéquat, l'acquisition des images peut également être effectuée deux à trois heures après l'administration, ce qui réduit le bruit de fond.

Si nécessaire, des examens TEP au fludésoxyglucose-(18F) peuvent être répétés dans un délai court.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Indication de l'examen TEP

Chez tous les patients, l'exposition aux radiations doit être justifiée par le bénéfice diagnostique attendu, obtenu grâce à la dose de rayonnements la plus faible possible.

L'indication doit être particulièrement stricte pour les patients présentant une diminution de la fonction rénale, ce qui risque d'augmenter l'exposition aux radiations.

Chez l'enfant, une attention particulière doit être portée à la dose efficace par MBq qui est plus élevée que chez l'adulte (voir également rubrique 11).

Maladies infectieuses ou inflammatoires

Pour l'exploration des maladies inflammatoires intestinales, la performance diagnostique du fludésoxyglucose-(18F) n'a pas été directement comparée à celle de la scintigraphie aux leucocytes marqués qui peut être indiquée avant un examen TEP avec le fludésoxyglucose-(18F), ou après cet examen lorsqu'il s'avère non-concluant.

Préparation du patient

L'administration de GLUSCAN 500 doit être réalisée chez le patient bien hydraté mais à jeun depuis au moins 4 heures pour obtenir une activité fixée maximale car la fixation du glucose dans les cellules est limitée (« mécanisme saturable »). L'apport hydrique ne doit pas être limité (pas de boissons sucrées).

Afin d'obtenir des images de bonne qualité et de réduire l'irradiation de la vessie, il faut recommander au patient de boire abondamment et de vider sa vessie avant l'acquisition des images et après l'examen.

Oncologie, neurologie et maladies infectieuses ou inflammatoires:

Afin d'éviter une hyperfixation du produit au niveau musculaire, il est recommandé d'éviter toute activité physique importante avant l'examen et de rester au repos strict, entre l'injection et l'examen et lors de l'acquisition des images (patient allongé confortablement, sans lire ni parler).

Le métabolisme du glucose dans le cerveau dépend de l'activité cérébrale. Par conséquent, une période de relaxation dans une pièce sombre en l'absence de bruit devrait précéder les examens neurologiques.

Une mesure de la glycémie doit être effectuée préalablement à l'administration; une hyperglycémie, surtout quand elle est supérieure à 8 mmol/L, pouvant réduire la sensibilité de l'examen TEP avec GLUSCAN 500. Pour la même raison, l'administration de ce produit doit être évitée chez le sujet présentant un diabète non équilibré.

Cardiologie:

L'accumulation de glucose dans le myocarde dépend de l'insuline. Pour l'examen cardiaque, il est donc recommandé de faire prendre au patient par voie orale environ 50 g de glucose environ une heure avant l'administration de GLUSCAN 500. Chez les patients diabétiques, la glycémie peut, si nécessaire, être régularisée par une perfusion associant insuline et glucose (clamp euglycémique hyperinsulinique).

Interprétation des examens TEP au fludésoxyglucose (18F)

Les pathologies infectieuses ou inflammatoires ainsi que les processus régénératifs après une intervention chirurgicale peuvent provoquer une accumulation significative du fludésoxyglucose-(18F) et entraîner la survenue de résultats faux positifs lorsque la recherche de lésions infectieuses ou inflammatoires n'est pas le but de l'examen TEP au fludésoxyglucose-(18F). Lorsque l'accumulation de fludésoxyglucose-(18F) peut être provoquée soit par un cancer, soit par une infection ou une inflammation, des techniques de diagnostic complémentaires peuvent être nécessaires afin de compléter les informations obtenues par l'examen TEP au fludésoxyglucose-(18F) et de déterminer la cause de l'altération pathologique. Dans certains cas, comme pour la stadification d'un myélome, les foyers cancéreux et infectieux sont recherchés et peuvent être différenciés avec une bonne exactitude en utilisant des critères topographiques; par exemple la fixation sur les sites extramédullaires et/ou à topographie ostéoarticulaire serait atypique pour des lésions de myélome multiple et les cas identifiés seraient alors associés à une infection. A l'heure actuelle il n'existe pas d'autre critère pour différencier l'infection et l'inflammation lors d'un examen au fludésoxyglucose-(18F).

Dans les deux à quatre mois après une radiothérapie, des résultats faux positifs ou faux négatifs ne peuvent pas être exclus. L'indication clinique d'un examen TEP au fludésoxyglucose-(18F) réalisé avant ce délai doit être soigneusement documentée.

Un délai d'au moins 4 à 6 semaines après la dernière administration de chimiothérapie est optimal, en particulier afin d'éviter des résultats faux négatifs. L'indication clinique d'un examen TEP au fludésoxyglucose-(18F) réalisé avant ce délai doit être soigneusement documentée. Lorsque l'intervalle entre les cycles de chimiothérapie est inférieur à 4 semaines, l'examen TEP doit être effectué juste avant le début d'un nouveau cycle.

Pour les lymphomes de bas grade, les cancers de la partie inférieure de l'œsophage et dans le cas d'une récidive supposée de cancer ovarien, seule la valeur prédictive positive doit être prise en compte en raison de la limitation de la sensibilité.

Le fludésoxyglucose-(18F) n'est pas performant pour détecter les métastases cérébrales.

La sensibilité de l'examen réalisé à l'aide d'une gamma-caméra en mode tomographie d'émission par détection des photons d'annihilation en coïncidence (TEDC) est inférieure à celle de l'examen réalisé à l'aide d'une machine dédiée à la tomographie par émission de positons (TEP dédiée), notamment pour les lésions d'un diamètre inférieur à 1 cm. La TEDC n'est recommandée pour aucune indication et ne doit être utilisée qu'en cas d'indisponibilité d'une caméra TEP dédiée.

Il est conseillé d'interpréter les images de TEP au fludésoxyglucose-(18F) en relation avec celles des modalités d'imagerie anatomique tomographiques (par exemple la TDM ou scanner, l'échographie, l'IRM). La fusion, grâce à une caméra hybride des images fonctionnelles de TEP au fludésoxyglucose-(18F) avec des images morphologiques, comme dans la TEP/ TDM, peut permettre une amélioration de sensibilité et de spécificité et est particulièrement recommandée en oncologie pour les tumeurs du pancréas, des voies aérodigestives supérieures, les lymphomes, les mélanomes, les cancers pulmonaires ainsi que les récidives des cancers colorectaux ou ovariens.

Lorsqu'une machine hybride TEP/ TDM est utilisée chez un patient ayant reçu un produit de contraste radiologique, des artéfacts peuvent apparaître sur les images TEP.

Mises en garde générales

Il est recommandé d'éviter tout contact étroit entre le patient et les jeunes enfants pendant les 12 heures suivant l'injection et lorsque l'administration de GLUSCAN 500 intervient en cours d'allaitement, l'allaitement doit être suspendu pendant au moins 12 heures après l'administration et le lait produit pendant cette période doit être éliminé.

Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être réceptionnés, utilisés et administrés que par des personnes autorisées et dans des services agréés. Leur réception, leur stockage, leur utilisation, leur transfert et leur élimination sont soumis aux réglementations et aux autorisations appropriées des autorités compétentes.

Les produits radiopharmaceutiques doivent être préparés de manière à satisfaire à la fois aux normes de radioprotection et de qualité pharmaceutique.

Ce médicament contient de faibles quantités d'éthanol (alcool), inférieures à 100 mg par dose.

GLUSCAN 500 doit être conservé et manipulé dans des enceintes blindées adéquates, afin de protéger au mieux les patients et le personnel hospitalier. Il est recommandé, en particulier, de se protéger de l'effet de l'irradiation par les particules bêta+ et les photons d'annihilation en utilisant un protège-seringue lors de la répartition du contenu du flacon multidose et du conditionnement de la seringue.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Tout traitement entraînant une modification de la glycémie est susceptible d'entraîner une modification de la sensibilité de l'examen (ex: corticostéroïdes, valproate, carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital et catécholamines).

L'administration de facteurs stimulant l'hématopoïèse (CSF) augmente pendant plusieurs jours la fixation du fludésoxyglucose-(18F) au niveau de la mœlle osseuse et de la rate. Il faut en tenir compte pour l'interprétation des images de TEP. Un écart d'au moins 5 jours entre le traitement par CSF et l'examen TEP peut réduire cette interférence.

L'administration de glucose et d'insuline influence l'accumulation du fludésoxyglucose-(18F) dans les cellules. Une glycémie élevée ainsi qu'une insulinémie basse entraîne une diminution de l'accumulation de fludésoxyglucose-(18F) dans les organes et les tumeurs.

Il a été démontré que les corticostéroïdes, outre leur influence sur la glycémie, réduisent la fixation du fludésoxyglucose-(18F) par les leucocytes et ainsi ont une incidence sur la sensibilité de l'examen dans l'indication infectieuse et inflammatoire. Dans les situations décrites précédemment, lorsque l'administration de fludésoxyglucose-(18F) est considérée chez un patient traité par corticostéroïdes, l'arrêt temporaire de ce traitement doit être envisagé.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'y a pas d'expérience clinique sur l'utilisation du fludésoxyglucose-(18F) chez la femme enceinte.

Lorsqu'il est nécessaire d'administrer un produit radiopharmaceutique à une femme en âge de procréer, il convient de s'informer sur une éventuelle grossesse. Toute femme n'ayant pas eu ses règles doit être considérée comme enceinte jusqu'à preuve du contraire. Dans le doute, il est important que l'exposition aux radiations soit réduite au minimum nécessaire afin d'obtenir les informations cliniques souhaitées. D'autres techniques n'impliquant pas l'emploi de radiations ionisantes doivent être envisagées.

Les examens utilisant des radionucléides chez la femme enceinte entraînent également l'irradiation du fœtus. L'administration de GLUSCAN 500 à une activité de 400 MBq résulte en une dose absorbée de 8,4 mGy au niveau de l'utérus. A ces doses, on ne s'attend pas à des effets létaux, à l'induction de malformations, à des retards de croissance ou de perturbations fonctionnelles. Toutefois, le risque d'induction de cancer ou de déficiences héréditaires pourrait être accru. GLUSCAN 500 ne devrait donc pas être administré pendant la grossesse sauf si la TEP est absolument nécessaire ou lorsque le bénéfice pour la mère dépasse le risque pour le fœtus.

Allaitement

Le fludésoxyglucose-(18F) est excrété dans le lait maternel. Avant d'administrer du fludésoxyglucose-(18F) à une femme en période d'allaitement, il faut envisager si on peut repousser raisonnablement l'examen jusqu'à la fin de l'allaitement. Lorsque l'administration en cours d'allaitement est indispensable, le lait peut être tiré avant l'injection et conservé pour être utilisé ultérieurement. L'allaitement doit être suspendu pendant au moins 12 heures après l'administration et le lait produit pendant cette période doit être éliminé. De plus, pour des raisons de radioprotection, il est conseillé d'éviter tout contact étroit entre la mère et les jeunes enfants pendant les 12 heures suivant l'injection.

Fertilité

Les effets sur la fertilité n'ont pas été étudiés.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.

4.8. Effets indésirables

Aucun effet indésirable n'a été observé à ce jour.

Etant donné la faible quantité de substance active injectée, le danger réside surtout dans l'exposition aux radiations. L'exposition aux radiations ionisantes peut éventuellement induire des cancers ou développer des déficiences héréditaires. Pour la plupart des examens de médecine nucléaire, la dose de radiations (dose efficace) est inférieure à 20 mSv. Par conséquent, la probabilité d'observer de tels effets est faible. Après administration de l'activité maximale recommandée de fludésoxyglucose-(18F), la dose efficace est d'environ 7,6 mSv.

4.9. Surdosage

Etant donné les quantités de fludésoxyglucose-(18F) administrées à des fins diagnostiques, un surdosage au sens pharmacologique est peu vraisemblable.

En cas de surdosage de fludésoxyglucose-(18F), la dose de rayonnements délivrée au patient doit être réduite en augmentant autant que possible l'élimination du produit radiopharmaceutique par une diurèse forcée avec mictions fréquentes.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique:produits radiopharmaceutiques à usage diagnostique.

Code ATC:V09IX04.

Aux concentrations chimiques recommandées pour les examens de diagnostic, le fludésoxyglucose-(18F) ne semble pas avoir d'activité pharmacodynamique.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Analogue du glucose, le fludésoxyglucose-(18F) s'accumule dans les cellules qui utilisent le glucose comme source d'énergie principale. Une concentration élevée en fludésoxyglucose-(18F) s'observe dans les tumeurs dont la consommation en glucose est élevée.

Tout comme les cellules cancéreuses, les cellules inflammatoires, quand elles sont activées, ont une glycolyse accrue; ce phénomène est attribué principalement à la présence d'un grand nombre de transporteurs du glucose dans ces cellules.

Après injection intraveineuse, la cinétique du fludésoxyglucose-(18F) dans le compartiment vasculaire est biexponentielle avec une période de distribution de 1 minute et une période d'élimination d'environ 12 minutes.

L'accumulation cellulaire de fludésoxyglucose-(18F) se fait par des mécanismes de transport actifs qui sont en partie dépendants de l'insuline et qui, par conséquent, peuvent être influencés par l'alimentation, les conditions nutritionnelles et l'existence d'un diabète sucré. Chez les diabétiques, l'accumulation du fludésoxyglucose-(18F) dans les cellules est plus faible à cause d'une modification de la distribution tissulaire et du métabolisme du glucose.

Le fludésoxyglucose-(18F) est transporté au travers de la membrane cellulaire de la même façon que le glucose, mais ne subit que la première étape de la glycolyse pour donner du fludésoxyglucose-(18F)-6-phosphate qui reste piégé à l'intérieur de la cellule tumorale et n'est pas métabolisé davantage. Comme la déphosphorylation par les phosphatases intracellulaires est un mécanisme lent, le fludésoxyglucose-(18F) est retenu dans le tissu pendant quelques heures (mécanisme de piégeage).

Chez les sujets sains, le fludésoxyglucose-(18F) se distribue partout dans le corps et se concentre plus particulièrement dans le cerveau, le myocarde, et dans une moindre mesure au niveau des poumons et du foie.

L'élimination du fludésoxyglucose-(18F) est principalement rénale, 20% de l'activité étant excrétée dans les urines dans les 2 heures qui suivent l'injection.

La fixation au parenchyme rénal est faible, mais étant donné l'élimination rénale du fludésoxyglucose-(18F), l'ensemble du système urinaire, et en particulier la vessie, présente une activité marquée.

Le fludésoxyglucose-(18F) franchit la barrière hématœncéphalique. Approximativement 7% de l'activité injectée s'accumulent dans le cerveau au cours des 80 à 100 minutes après injection. Les foyers épileptogènes montrent un métabolisme réduit du glucose dans les phases interictales.

Approximativement 3% de l'activité injectée est captée par le myocarde en 40 minutes. La distribution du fludésoxyglucose-(18F) dans le cœur normal est sensiblement homogène, cependant, des différences régionales pouvant atteindre 15% sont observées au niveau du septum interventriculaire. En cas d'ischémie myocardique réversible, une accumulation accrue de glucose a lieu dans les cellules du myocarde.

Une fraction de l'activité injectée de respectivement 0,3% et entre 0,9 et 2,4% s'accumule au niveau du pancréas et des poumons.

Le fludésoxyglucose-(18F) se fixe également, plus faiblement, au niveau des muscles oculaires, du pharynx et de l'intestin. Une fixation musculaire peut être notée en cas d'effort récent ou en cas de tension musculaire au cours de l'examen.

5.3. Données de sécurité préclinique

Dans des études précliniques de toxicité aiguë, l'administration d'une dose correspondant à 50 fois la dose humaine chez le chien et 1000 fois la dose humaine chez la souris n'a révélé aucun signe de toxicité.

Aucune étude toxicologique en administration répétée, génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction n'a été réalisée étant donnée l'utilisation clinique de la substance: habituellement une seule administration intraveineuse contenant une masse de fludésoxyglucose-(18F) de l'ordre du nanogramme ou du microgramme.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

· Eau pour préparations injectables

· Citrate de sodium

· Chlorure de sodium

· Acide chlorhydrique

· Ethanol

· Hydroxyde de sodium

6.2. Incompatibilités

Ce produit ne doit pas être mélangé avec d'autres produits pharmaceutiques à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique 12.

6.3. Durée de conservation

10 h à compter de l'heure de production (à utiliser le jour de la production).

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

A conserver dans le conditionnement d'origine pour des raisons de radioprotection.

Le stockage doit être effectué conformément aux réglementations nationales relatives aux produits radioactifs.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon de 10 mL en verre incolore de Type I, fermé par un bouchon en caoutchouc et scellé par une capsule en aluminium.

Le flacon est inséré dans un emballage en plomb de Type A (conformément à l'accord ADR).

Un flacon contient 0,5 à 10 mL de solution.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

L'administration de produits radiopharmaceutiques présente des risques pour l'entourage du patient en raison de l'irradiation externe ou de la contamination par les urines, les vomissements, la salive, etc. Par conséquent il faut prendre des mesures de protection contre les radiations conformément aux réglementations nationales.

L'élimination des déchets radioactifs doit se faire en accord avec les réglementations nationales et internationales.

L'élimination de tout produit non utilisé ou de tout déchet doit se faire en accord avec les exigences locales.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ADVANCED ACCELERATOR APPLICATIONS SA

20 RUE DIESEL

01630 SAINT GENIS POUILLY

FRANCE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 575 496-2 ou 34009 575 496 2 6: 250 MBq à 5000 MBq en flacon (verre).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Selon la publication n°80 de la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique) (Radiation Dose to Patients from Radiopharmaceuticals, Pergamon Press, 1999), les doses de radiations absorbées par les patients sont les suivantes:

Dose absorbée par d'activité injectée (mGy/mBq)

Organes

Adulte

15 ans

10 ans

5 ans

1 an

Glandes surrénales

0,012

0,015

0,024

0,038

0,072

Parois de la vessie

0,160

0,210

0,280

0,320

0,590

Surface osseuse

0,011

0,014

0,022

0,035

0,066

Cerveau

0,028

0,028

0,030

0,034

0,048

Seins

0,0086

0,011

0,018

0,029

0,056

Vésicule biliaire

0,012

0,015

0,023

0,035

0,066

Parois intestinales

0,011

0,014

0,022

0,036

0,068

Intestin grêle

0,013

0,017

0,027

0,041

0,077

Colon

0,013

0,017

0,027

0,040

0,074

Parois ascendantes

0,012

0,016

0,025

0,039

0,072

Parois descendantes

0,015

0,019

0,029

0,042

0,076

Cœur

0,062

0,081

0,120

0,200

0,350

Reins

0,021

0,025

0,036

0,054

0,096

Foie

0,011

0,014

0,022

0,037

0,070

Poumons

0,010

0,014

0,021

0,034

0,065

Muscles

0,011

0,014

0,021

0,034

0,065

Œsophage

0,011

0,015

0,022

0,035

0,068

Ovaires

0,015

0,020

0,030

0,044

0,082

Pancréas

0,012

0,016

0,025

0,040

0,076

Mœlle osseuse

0,011

0,014

0,022

0,032

0,061

Peau

0,008

0,010

0,016

0,027

0,052

Rate

0,011

0,014

0,022

0,036

0,069

Testicules

0,012

0,016

0,026

0,038

0,073

Thymus

0,011

0,015

0,022

0,035

0,068

Thyroïde

0,010

0,013

0,021

0,035

0,068

Utérus

0,021

0,026

0,039

0,055

0,100

Autres organes

0,011

0,014

0,022

0,034

0,063

Dose efficace par unité d'activité injectée (mSv/MBq)

0,019

0,025

0,036

0,050

0,095

Pour GLUSCAN 500, la dose efficace résultant de l'administration d'une activité de 400 MBq est d'environ 7,6 mSv (pour un individu de 70 kg).

Pour cette activité de 400 MBq, les doses de radiations délivrées aux organes critiques vessie, cœur et cerveau sont respectivement de 64 mGy, 25 mGy et 11 mGy.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

GLUSCAN 500 est délivré en flacon multidose.

Le conditionnement de GLUSCAN 500 doit être vérifié avant son utilisation et l'activité de la solution doit être déterminée grâce à un activimètre.

La solution de GLUSCAN 500 peut être diluée avec une solution de chlorure de sodium injectable de concentration 9 mg/mL (0,9%).

Le prélèvement doit être effectué dans les conditions d'asepsie. Le flacon ne doit pas être ouvert. Après désinfection du bouchon, la solution doit être prélevée à travers le septum à l'aide d'une seringue monodose stérile à usage unique munie d'une protection appropriée et d'une aiguille stérile à usage unique.

La solution doit être inspectée visuellement avant utilisation. Seules les solutions limpides et exemptes de particules peuvent être utilisées.

L'élimination des déchets radioactifs doit se faire en accord avec les réglementations nationales et internationales.

Contrôle de la pureté radiochimique par chromatographie sur couche mince (CCM)

Ce test est décrit dans la monographie 1325 de la Pharmacopée Européenne (édition en cours de validité).

Opérez par chromatographie sur couche mince (2.2.27) en utilisant une plaque au gel de silice pour CCM R (Code de référence de la Pharmacopée Européenne: 1116700).

Préparation à examiner.

Déposez sur la plaque 2 µL de solution à examiner. Développez sur un parcours de 8 cm (environ 10 minutes) avec un mélange de 5 volumes d'eau R et de 95 volumes d'acétonitrile R.

Laissez sécher la plaque à l'air pendant 15 minutes.

Déterminez la distribution de radioactivité à l'aide d'un détecteur approprié.

95 % au moins de la radioactivité totale se trouve dans la tache correspondant au fludésoxyglucose-(18F) (Rf 0,45 environ).

Les contaminants possibles sont le fluorure-(18F) (Rf 0.0) et les dérivés partiellement acétylés du fludésoxyglucose-(18F) (Rf 0.8 - 0.95 environ).

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament réservé à l'usage hospitalier.

Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être utilisés que par des personnes qualifiées. Ils ne peuvent être délivrés qu'à des praticiens ayant obtenu l'autorisation spéciale prévue à l'article R 1333-24 du Code de la Santé Publique.