RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 12/03/2013
CYTARABINE KABI 100 mg/ml, solution injectable ou pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ml de solution contient 100 mg de cytarabine.
Chaque flacon de 1 ml contient 100 mg de cytarabine.
Chaque flacon de 5 ml contient 500 mg de cytarabine.
Chaque flacon de 10 ml contient 1 g de cytarabine.
Chaque flacon de 20 ml contient 2 g de cytarabine.
Excipients :
Ce médicament contient moins d1 mmol de sodium (23 mg) par dose, il est donc essentiellement « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution pour injection ou perfusion.
Solution limpide et incolore.
pH 7,0 9,5
Osmolarité : 250 à 400 mOsm/l
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
Par perfusion intraveineuse ou injection ou injection sous-cutanée.
Linjection sous-cutanée est généralement bien tolérée et peut être recommandée dans les traitements dentretien.
Cytarabine KABI 100 mg/ml ne doit pas être administré par voie intrathécale.
Le traitement par cytarabine doit être instauré par ou sous la surveillance dun médecin très expérimenté en matière dutilisation thérapeutique des cytostatiques. Les recommandations qui peuvent être fournies ne sont que générales puisque les leucémies aiguës sont presque exclusivement traitées par des associations de cytostatiques. Les recommandations posologiques peuvent être établies en fonction du poids corporel (mg/kg) ou en fonction du BSA (mg/m²). Ces recommandations posologiques peuvent être converties en valeurs exprimées en fonction de la surface corporelle à partir de celles exprimées en fonction du poids par le biais de nomogrammes.
1) Traitement dinduction de la rémission :
La posologie du traitement dinduction et le schéma thérapeutique varient selon le protocole utilisé.
a) Traitement continu :
Le schéma posologique suivant a été utilisé pour linduction dune rémission par un traitement continu.
I) En injection rapide : 2 mg/kg/jour constitue une dose initiale appropriée. Le traitement doit être administré pendant 10 jours, avec un contrôle quotidien des numérations sanguines. En absence deffet antileucémique et en labsence de toxicité apparente, augmenter la posologie à 4 mg/kg/jour et maintenir cette posologie jusquà mise en évidence dune réponse thérapeutique ou dune toxicité. Presque tous les patients peuvent recevoir ces doses jusquà lapparition dune toxicité.
II) Une dose de 0,5 à 1,0 mg/kg/jour peut être administrée en perfusion sur 24 heures. Les résultats des perfusions dune heure ont été satisfaisants chez la majorité des patients. Au bout de 10 jours, cette dose journalière initiale peut être augmentée à 2 mg/kg/jour en fonction de la toxicité. Il convient de poursuivre le traitement jusquà lapparition dune toxicité ou dune rémission.
b) Traitement intermittent :
Le schéma posologique suivant a été utilisé pour linduction dune rémission par un traitement intermittent.
I) Une dose de 3 à 5 mg/kg/jour est administrée par voie intraveineuse tous les jours pendant cinq jours consécutifs. Après une période de repos de deux à neuf jours, un autre cycle de traitement est administré. Il convient de poursuivre le traitement jusquà lapparition dune toxicité ou dune réponse thérapeutique.
Les premiers signes damélioration médullaire ont été rapportés entre 7 et 64 jours (moyenne 28 jours) après le début du traitement.
En général, si un patient ne montre ni toxicité ni rémission après un essai correctement mené, il est recommandé dêtre prudent lors de ladministration de doses plus fortes. En principe, les patients semblent tolérer les doses plus fortes lorsqu elles sont administrées par injection intraveineuse rapide plutôt quen injection lente. Cette différence est due au métabolisme rapide de la cytarabine et en conséquence à la durée daction courte de la dose élevée.
II) La cytarabine peut également être administrée à une dose de 100 à 200 mg/m²/24 heures, en perfusion continue pendant 5 à 7 jours, seule ou en association à dautres cytostatiques, incluant par exemple une anthracycline. Des cycles de traitement additionnels peuvent être administrés toutes les 2 à 4 semaines, jusquà obtention de la rémission ou apparition dune toxicité inacceptable.
2) Traitement dentretien :
La posologie du traitement dentretien et le schéma thérapeutique varient selon le protocole utilisé.
Le schéma posologique suivant a été utilisé pour le traitement continu suivant linduction de la rémission.
I) Les rémissions induites par la cytarabine ou dautres médicaments peuvent être maintenues par linjection intraveineuse ou sous-cutanée de cytarabine à la dose de 1 mg/kg une ou deux fois par semaine.
II) La cytarabine a également été administrée à des doses de 100 à 200 mg/m², en perfusion continue pendant 5 jours à un mois dintervalle, en monothérapie ou en association à dautres cytostatiques.
A fortes doses :
La cytarabine, sous surveillance médicale stricte, est administrée en monothérapie ou en association à dautres cytostatiques, à la dose de 2-3 g/m², en perfusion intraveineuse de 1 à 3 heures toutes les 12 heures pendant 2 à 6 jours (total de 12 doses par cycle). La dose totale de traitement ne doit pas dépasser 36 g/m². La fréquence des cycles de traitement dépend de la réponse au traitement et de la toxicité hématologique et non hématologique. Il convient également de se reporter aux précautions demploi (rubrique 4.4) pour les modalités darrêt du traitement.
Population pédiatrique :
La tolérance na pas été établie chez le petit enfant.
Patients avec altération hépatique et rénale :
Patients avec altération de la fonction hépatique ou rénale : la posologie doit être réduite.
La cytarabine peut être dialysée. Cest pourquoi, la cytarabine ne doit pas être administrée juste avant ou après une dialyse.
Sujets âgés :
Un traitement à fortes doses chez un patient de plus de 60 ans ne doit être administré quaprès une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque.
Mode dadministration :
Pour les instructions sur la dilution du médicament avant son administration, voir la rubrique 6.6.
· Hypersensibilité à la cytarabine ou à lun des excipients de CYTARABINE KABI.
· Anémie, leucopénie et thrombocytopénie détiologie non maligne (par exemple : aplasie médullaire), sauf si le médecin juge que le traitement par cytarabine constitue lalternative la plus adaptée pour le patient.
· Encéphalopathies toxiques et dégénératives, particulièrement après lutilisation de méthotrexate ou dun traitement par radiation ionisante.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La cytarabine est un myélosuppresseur puissant. Le traitement doit être instauré avec prudence chez les patients ayant une myélosuppression pré-existante induite par un médicament. Des myélogrammes doivent être effectués fréquemment après disparition des blastes de la circulation sanguine périphérique.
Il importe davoir à sa disposition tous les équipements nécessaires pour la prise en charge des complications, potentiellement fatales, de la myélosuppression (infection résultant dune granulocytopénie et dautres diminutions des défenses de lorganisme, et hémorragies secondaires à la thrombocytopénie).
Des réactions anaphylactiques ont été observées avec le traitement par cytarabine. Une anaphylaxie ayant entraîné un arrêt aigu cardiopulmonaire et nécessité une réanimation a été rapportée. Ceci sest produit immédiatement après ladministration intraveineuse de cytarabine.
Des réactions indésirables sévères et parfois fatales : neurologiques, gastrointestinales et pulmonaires (différentes de celles rapportées avec les protocoles de traitement conventionnels par cytarabine) ont été rapportées avec des schémas posologiques expérimentaux de cytarabine. Ces réactions incluent une toxicité cornéenne réversible ; des dysfonctions cérébrales et cérébelleuses, généralement réversibles ; une somnolence ; des convulsions ; des ulcérations gastro-intestinales sévères, incluant des pneumatoses kystiques intestinales conduisant à une péritonite ; un sepsis et des abcès hépatiques ; et des dèmes pulmonaires.
La cytarabine est carcinogène chez lanimal. La possibilité dun effet similaire doit être prise en compte lors de la prise en charge à long terme dun patient.
Précautions demploi
Le traitement doit être suspendu ou modifié lorsque la myélosuppression induite par le médicament a entraîné une chute du nombre de plaquettes en dessous de 50 000 ou du nombre de polynucléaires en dessous de 1 000 par mm3. Le nombre déléments figurés dans le sang périphérique peut continuer à diminuer après larrêt du médicament et atteindre des valeurs plus faibles dans les cinq à sept jours après larrêt du traitement. Sil est indiqué, le traitement peut être repris dès lapparition de signes certains de récupération médullaire (sur des myélogrammes successifs). Les patients pour qui le médicament est arrêté jusquà normalisation des valeurs de lhémogramme peuvent échapper au contrôle thérapeutique.
Des neuropathies périphériques motrices et sensitives après un traitement de consolidation à fortes doses de cytarabine, de daunorubicine, et dasparaginase ont été observées chez des patients adultes souffrant de leucémie aiguë non lymphoblastique.
Les patients traités par de fortes doses de cytarabine doivent être surveillés pour vérifier labsence dapparition de neuropathies car une adaptation du schéma posologique peut être nécessaire pour éviter des troubles neurologiques irréversibles.
Une toxicité pulmonaire sévère et parfois fatale, un syndrome de détresse respiratoire chez ladulte et un dème pulmonaire ont été observés après ladministration de fortes doses de cytarabine.
Lorsque des doses de cytarabine intraveineuses sont administrées rapidement, les patients sont fréquemment nauséeux et peuvent vomir plusieurs heures après. Ce problème tend à être moins sévère si le médicament est administré en perfusion.
Une sensibilité douloureuse de labdomen (péritonite) et une colite guaïac positive, avec une neutropénie et une thrombocytopénie concomitantes ont été rapportées chez des patients traités avec des doses conventionnelles de cytarabine en association avec dautres médicaments. Ces patients ont répondu à un traitement médical non chirurgical.
Une paralysie ascendante progressive différée aboutissant au décès a été rapportée chez des enfants atteints de LAM après ladministration intraveineuse de cytarabine à des doses conventionnelles en association à dautres médicaments.
La fonction hépatique ainsi que la fonction rénale doivent être surveillées pendant le traitement par cytarabine.
Chez les patients avec une altération hépatique pré-existante, la cytarabine doit être administrée avec la plus grande prudence.
Des contrôles périodiques du myélogramme et des fonctions hépatique et rénale doivent être effectués chez les patients recevant un traitement par cytarabine.
Comme les autres médicaments cytotoxiques, la cytarabine peut induire une hyperuricémie secondaire à la lyse rapide des cellules cancéreuses. Le médecin devra surveiller luricémie du patient et être prêt à recourir aux mesures pharmacologiques et de soutien nécessaires pour contrôler ce problème.
Effets immunosuppresseurs/Augmentation de la sensibilité aux infections.
Ladministration de vaccins vivants ou vivants-atténués chez les patients immunodéprimés suite à une chimiothérapie incluant la cytarabine, peut aboutir à des infections graves ou fatales. La vaccination avec un vaccin vivant doit être évitée chez les patients recevant un traitement par cytarabine. Les vaccins tués ou inactivés peuvent être administrés ; cependant, la réponse à ces vaccins est susceptible dêtre diminuée.
Fortes doses : le risque deffets secondaires sur le système nerveux central est plus élevé chez les patients ayant déjà reçu un traitement du système nerveux central comme une chimiothérapie intrathécale ou une radiothérapie.
Une transfusion concomitante de granulocytes doit être évitée car des cas dinsuffisance respiratoire sévère ont été rapportés.
Des cas de cardiomyopathie entrainant la mort ont été rapportés après un traitement expérimental par cytarabine à fortes doses en association au cyclophosphamide dans le cadre de la préparation à une greffe de moelle osseuse.
Sodium
Ce médicament contient moins d1 mmol de sodium (23 mg) par dose, il est donc essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
La 5-Fluorocytosine ne doit pas être administrée avec la cytarabine car lefficacité thérapeutique de la 5-Fluorocytosine est diminuée pendant ce type de thérapie.
Des diminutions réversibles des concentrations plasmatiques de digoxine à léquilibre et de lexcrétion rénale des glycosides ont été observées chez les patients recevant un traitement par bêta-acétyldigoxine et une chimiothérapie contenant du cyclophosphamide, de la vincristine et de la prednisone avec ou sans cytarabine ou procarbazine. Les concentrations plasmatiques de digitoxine à léquilibre ne semblent pas être modifiées. Par conséquent, la surveillance des concentrations plasmatiques de digoxine est indiquée chez les patients recevant des associations de chimiothérapies similaires. Lutilisation de digitoxine chez ces patients peut être considérée comme une alternative.
Une étude in vitro évaluant les intéractions entre la gentamicine et la cytarabine a montré un antagonisme lié à la cytarabine sur la sensibilité aux souches K. pneumoniae. Chez les patients sous cytarabine traités également par gentamicine pour une infection à K. pneumoniae, labsence de réponse thérapeutique rapide peut indiquer la nécessité de ré-évaluer lantibiothérapie.
En raison des propriétés immunosuppressives de la cytarabine, les infections virales, bactériennes, fongiques, parasitaires ou saprophytes de nimporte quelle localisation du corps peuvent être corrélées à lutilisation de la cytarabine seule ou en association avec dautres agents immunosuppresseurs, lesquels à des doses immunosuppressives affectent limmunité cellulaire ou humorale.
Ces infections peuvent être légères, mais aussi sévères et parfois fatales.
Grossesse
La cytarabine est tératogène chez certaines espèces animales. Lutilisation de cytarabine chez les femmes enceintes ou susceptibles de lêtre ne doit être envisagée quaprès une prise en considération soigneuse des bénéfices et risques potentiels.
Les hommes et les femmes doivent utiliser un moyen de contraception efficace pendant tout le traitement et jusquà 6 mois après le traitement.
Allaitement
Ce produit ne doit normalement pas être administré aux patientes qui sont enceintes ou aux mères qui allaitent.
Fécondité
Aucune étude de fécondité destinée à évaluer la toxicité de la cytarabine sur la reproduction na été effectuée. Une suppression gonadique pouvant causer des aménorrhées ou une azoospermie peut survenir chez les patients traités par la cytarabine, en particulier en cas dassociation avec des agents alkylants. En général, ces effets semblent corrélés à la dose et à la durée du traitement et peuvent être irréversibles (voir rubrique 4.8). Étant donné le potentiel mutagène de la cytarabine, qui peut induire des lésions chromosomiques dans les spermatozoïdes humains, il est conseillé aux hommes traités par cytarabine et à leur partenaire dutiliser un moyen de contraception fiable.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
CYTARABINE KABI na aucun effet sur laptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Néanmoins, les patients sous chimiothérapie sont susceptibles de présenter une diminution de leurs capacités à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Ils doivent être avertis de cette possibilité et avoir pour consigne déviter ces tâches dans ce cas.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec le traitement par cytarabine :
Les fréquences sont définies selon la convention suivante :
Très fréquent (≥ 1/10)
Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)
Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)
Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)
Très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Les effets indésirables de la cytarabine sont dose-dépendants. Les effets indésirables les plus fréquents sont gastro-intestinaux. La cytarabine est toxique pour la moelle osseuse et provoque des effets indésirables hématologiques.
Classes de systèmes dorganes |
Fréquence |
Terme MedDRA |
Infections et infestations |
Peu fréquent |
Sepsis (immunosuppression), cellulite au site dinjection |
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes) |
Peu fréquent |
Lentigo |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Fréquent |
Anémie, mégaloblastose, leucopénie, thrombocytopénie |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Fréquent |
Anorexie, hyperuricémie. |
Affections du système nerveux |
Fréquent |
A fortes doses, troubles cérébraux et cérébelleux, avec détérioration du niveau de conscience, dysarthrie, nystagmus. |
|
Peu fréquent |
Céphalées, neuropathie périphérique |
Affections oculaires |
Fréquent |
Conjonctivite hémorragique réversible (photophobie, brûlures, troubles visuels, larmoiement augmenté), kératite |
Affections cardiaques |
Peu fréquent |
Péricardite |
Affections cardiaques |
Très rare |
Arythmies |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Peu fréquent |
Pneumonie, dyspnée, mal de gorge. |
Affections gastro-intestinales |
fréquent |
Dysphagie, douleur abdominale, nausées, vomissements, diarrhée, inflammation ou ulcération orale / anale |
|
Peu fréquent |
Oesophagite, ulcère sophagien, pneumatose kystique intestinale, colite nécrosante, péritonite |
Affections hépatobiliaires |
Fréquent |
Effets réversibles sur le foie avec augmentation du taux des enzymes hépatiques |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Fréquent |
Effets indésirables cutanés réversibles, tels qu érythème, dermatite bulleuse, urticaire, vascularite, alopécie |
|
Peu fréquent |
Ulcération cutanée, prurit, douleur des paumes des mains et des plantes de pieds à type de brûlures |
|
Très rare |
Hidradénite eccrine neutrophilique |
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif |
Peu fréquent |
Myalgies, arthralgies |
Affections rénales et urinaires |
Fréquent |
Altération rénale, rétention urinaire |
Troubles généraux et anomalies au site dadministration |
Fréquent |
Fièvre, thrombophlébite au site dinjection |
Syndrome de la cytarabine (Ara-C) : (Effet immunoallergique) :
Une fièvre, des myalgies, des douleurs osseuses, occasionnellement des douleurs thoraciques, un exanthème, une conjonctivite et des nausées peuvent apparaître 6 à 12 heures après le début du traitement. Ladministration de corticoïdes doit être envisagée à titre prophylactique et curatif. Sils sont efficaces, le traitement par cytarabine peut être poursuivi.
Les effets indésirables dus à un traitement par cytarabine à fortes doses, autres que ceux observés à doses conventionnelles, incluent :
Toxicité hématologique :
La toxicité hématologique se manifeste par une pancytopénie profonde pouvant durer de 15 à 25 jours, avec une aplasie médullaire plus sévère que celle observée aux doses conventionnelles.
Troubles du système nerveux central :
Après traitement par de fortes doses de cytarabine, des symptômes de type cérébraux ou cérébelleux tels que des changements de la personnalité, des troubles de la vigilance, une dysarthrie, une ataxie, des tremblements, un nystagmus, des céphalées, une confusion, une somnolence, une confusion, un coma, des convulsions, etc apparaissent chez 8 à 37% des patients traités. Lincidence chez le sujet âgé (> 55 ans) peut être encore plus élevée. Les autres facteurs prédisposants sont linsuffisance hépatique ou rénale, des antécédents de traitement du système nerveux central (par exemple, radiothérapie) et lalcoolisme. Les troubles du système nerveux central sont dans la plupart des cas réversibles.
Le risque de toxicité du système nerveux central augmente si le traitement par cytarabine administré par voie I.V. à fortes doses est associé à un autre traitement toxique pour le SNC, comme une radiothérapie ou un traitement à doses élevées.
Toxicité cornéenne et conjonctivale :
Des lésions réversibles de la cornée et des conjonctivites hémorragiques ont été décrites.
Ces phénomènes peuvent être prévenus ou diminués par l'instillation d'un collyre contenant des corticoïdes.
Troubles gastro-intestinaux :
Des réactions plus sévères peuvent apparaître en plus des autres symptômes fréquents, particulièrement après ladministration de fortes doses de cytarabine. Une perforation ou une nécrose intestinale avec un iléus et une péritonite ont été rapportées.
Des abcès hépatiques, une hépatomégalie, un syndrome de Budd-Chiari (thrombose veineuse hépatique) et une pancréatite ont été observés après un traitement à hautes doses de cytarabine.
Troubles respiratoire, thoracique et médiastinaux :
Des signes cliniques ddème pulmonaire/SDRA peuvent apparaître, en particulier à fortes doses. La réaction est probablement due à des lésions des capillaires alvéolaires. Il est difficile dévaluer les fréquences de ces effets indésirables (déclarés entre 10 et 26 % dans différentes publications) car ils surviennent généralement chez des patients présentant une rechute, au cours de laquelle différents facteurs peuvent contribuer à lapparition de cette réaction.
Autres :
Après un traitement par cytarabine, une cardiomyopathie et une rhabdomyolyse ont été rapportées. Un cas danaphylaxie ayant entrainé un arrêt cardiopulmonaire et nécessité une réanimation a été décrit. Ce cas sest produit immédiatement après ladministration intraveineuse de cytarabine.
Les effets indésirables gastro-intestinaux sont réduits si la cytarabine est administrée en perfusion. Lemploi de glucocorticoïdes locaux est recommandé en prophylaxie de la conjonctivite hémorragique.
Aménorrhée et azoospermie (voir section 4.6).
La cytarabine peut être éliminée par hémodialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
La cytarabine, analogue nucléosidique de la pyrimidine, est un agent antinéoplasique qui inhibe la synthèse de lacide désoxyribonucléique spécifiquement pendant la phase S du cycle cellulaire. Elle a également des propriétés antivirales et immunosuppressives. Des études détaillées sur le mécanisme de la cytotoxicité in vitro suggèrent que la principale action de la cytarabine est dinhiber la synthèse de la désoxycytidine par lintermédiaire de son métabolite triphosphaté actif arabinofuranosyl cytosine triphosphate ARA-CTP, mais une inhibition des kinases cytidyliques et lintercalation du produit dans les acides nucléiques pourraient jouer un rôle dans ses effets cytostatiques et cytocides.
L'utilisation de fortes doses de cytarabine peut contrer la résistance des cellules leucémiques ne répondant plus à des doses conventionnelles. Plusieurs mécanismes semblent être impliqués dans cette résistance :
· augmentation de la quantité de substrat,
· augmentation du pool intracellulaire d'ARA-CTP, puisquil existe une corrélation positive entre la rétention intracellulaire d'ARA-CTP et le pourcentage de cellules en phase S.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Par comparaison avec la cinétique de la cytarabine à doses conventionnelles, les fortes doses produisent un pic plasmatique 200 fois plus élevé. Le pic d'apparition de l'ARA-U (métabolite inactif), avec les fortes doses, n'est observé qu'au bout de 15 minutes. La clairance rénale est plus lente avec les fortes doses de cytarabine qu'avec les doses conventionnelles. Après l'administration d'une forte dose de 1 à 3 g/m² de cytarabine en perfusion intraveineuse, les concentrations de la cytarabine dans le liquide céphalorachidien sont denviron 100 à 300 nanogrammes/ml.
Le pic plasmatique est atteint au bout de 20 à 60 minutes après injection sous-cutanée. A doses comparables, il est significativement inférieur à celui observé après administration intraveineuse.
5.3. Données de sécurité préclinique
Acide chlorhydrique (pour lajustement du pH)
Hydroxyde de sodium (pour lajustement du pH)
Eau pour préparations injectables
Toutefois, lincompatibilité dépend de plusieurs facteurs (par exemple, concentrations du médicament, diluants spécifiques utilisés, pH résultant, température). Pour des informations plus spécifiques relatives à la compatibilité, il convient de se reporter à des références spécialisées.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec dautres médicaments à lexception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
Après première ouverture :
Après première ouverture, le produit doit être utilisé immédiatement.
Durée de conservation après dilution :
Après dilution, la stabilité physico-chimique est a été démontrée pendant 8 jours à une température ne dépassant pas 25°C.
Dun point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. Sil nest pas utilisé immédiatement, la durée et les conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de lutilisateur et ne doivent pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2-8°C, sauf si la dilution a été effectuée en conditions aseptiques contrôlées et validées.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C. Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.
Pour les conditions de conservation du médicament après première ouverture du flacon et après dilution du médicament, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Solution injectable en flacon de 2 ml en verre incolore de type I fermé par un bouchon en caoutchouc de bromobutyle serti dune capsule en aluminium avec opercule dinviolabilité de couleur verte.
Pour 5 ml :
Solution injectable en flacon de 5 ml en verre incolore de type I fermé par un bouchon en caoutchouc de bromobutyle serti dune capsule en aluminium avec opercule dinviolabilité de couleur bleue.
Pour 10 ml :
Solution injectable en flacon de 10 ml en verre incolore de type I fermé par un bouchon en caoutchouc de bromobutyle serti dune capsule en aluminium avec opercule dinviolabilité de couleur rouge.
Pour 20 ml :
Solution injectable en flacon de 20 ml en verre incolore de type I fermé par un bouchon en caoutchouc de bromobutyle serti dune capsule en aluminium avec opercule dinviolabilité de couleur jaune.
La boite contient 1 flacon de respectivement 1 ml, 5 ml, 10 ml et 20 ml.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
CYTARABINE KABI est uniquement destiné à une utilisation intraveineuse ou sous-cutanée.
La solution diluée doit être limpide, incolore et dépourvue de particules visibles.
Les médicaments parentéraux doivent faire lobjet dune inspection visuelle à la recherche de particules visibles ou dune coloration, avant toute administration, lorsque la solution et son conditionnement le permettent.
Si la solution semble colorée ou contient des particules visibles, elle doit être jetée.
CYTARABINE KABI 100 mg/ml, solution injectable ou pour perfusion peut être diluée avec de leau pour préparations injectables, une solution de glucose pour perfusion intraveineuse (5% m/v) ou une solution de chlorure de sodium pour perfusion intraveineuse (0,9% m/v).
Létude de compatibilité des liquides de dilution a été effectuée dans des poches à perfusion en polyoléfine.
La concentration à laquelle la stabilité physico-chimique de la cytarabine a été démontrée est de 0,04 - 4 mg/ml.
Avant toute utilisation, les flacons de CYTARABINE KABI 100 mg/ml, solution injectable ou pour perfusion doivent être chauffés à 55°C pendant 30 minutes et remués. Il convient ensuite de les laisser refroidir jusquà la température ambiante.
Après louverture, le contenu de chaque flacon doit être utilisé immédiatement et ne doit pas être conservé.
Les liquides de perfusion contenant de la cytarabine doivent être utilisés immédiatement.
Directives relatives à la manipulation des produits cytotoxiques
Administration :
Ce produit doit être administré par ou sous la surveillance directe dun médecin qualifié, expérimenté dans lutilisation des agents chimiothérapeutiques anticancéreux.
Préparation (Instructions) :
1. La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné, ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule.
2. Les manipulations comme la dilution et le transfert dans des seringues doivent uniquement être réalisées dans les zones de préparation réservées à cet usage.
3. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation, notamment des vêtements, des gants et des masques oculaires de protection.
4. Il est déconseillé aux femmes enceintes de manipuler des agents chimiothérapeutiques.
Contamination :
(a) En cas de contact avec la peau ou les yeux, la zone touchée doit être lavée abondamment avec de leau ou du sérum physiologique normal. Une crème douce peut être utilisée pour traiter la sensation transitoire de picotement de la peau. En cas datteinte oculaire, il convient de demander un avis médical.
(b) En cas de projection accidentelle, les opérateurs doivent mettre des gants et essuyer le liquide renversé à laide dune éponge conservée dans cette zone à cet unique dessein. Rincer la zone deux fois à leau. Mettre toutes les solutions et les éponges dans un sac en plastique et bien le refermer.
Elimination :
Les seringues, conteneurs, matériaux absorbants, solutions et tout autre matériel contaminé doivent être placés dans un sac en plastique épais ou tout autre récipient imperméable et incinérés à 1 100 °C.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Fresenius Kabi Oncology Plc.
Lion Court, Farnham Road, Bordon
Hampshire, GU35 0NF
Royaume-Uni
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 582 852-5 ou 34009 582 852 5 7 : 1 ml en flacon (verre) ; boite de 1.
· 582 853-1 ou 34009 582 853 1 8 : 5 ml en flacon (verre) ; boite de 1.
· 582 854-8 ou 34009 582 854 8 6 : 10 ml en flacon (verre) ; boite de 1.
· 582 855-4 ou 34009 582 855 4 7 : 20 ml en flacon (verre) ; boite de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.
Réservé à l'usage hospitalier.
Réservé aux spécialistes en hématologie, médecine interne.