Résumé des Caractéristiques du Produit

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 19/09/2014

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

DROPERIDOL AGUETTANT 1,25 mg/ml, solution injectable (I.V.)

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Dropéridol ....................................................................................................................................... 1,25 mg

Pour une ampoule de 1 ml.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Chez l'adulte

· Prévention des nausées et vomissements post-opératoires de l'adulte présentant un risque modéré à sévère de NVPO c'est à dire ayant au moins deux facteurs de risque au score simplifié d'APFEL.

· Traitement des nausées et vomissements post-opératoires.

· Prévention des nausées et vomissements induits par les morphiniques administrés en analgésie auto-contrôlée, en post-opératoire.

Chez l'enfant

· Prévention des nausées et vomissements post-opératoires de l'enfant de plus de 2 ans présentant un risque modéré à sévère de NVPO, en seconde intention et dans le cadre d'une prise en charge multimodale.

· Traitement des nausées et vomissements post-opératoires.

4.2. Posologie et mode d'administration

· Prévention et traitement des nausées et vomissements post-opératoires :

o de l'adulte

- Prévention : à la posologie de 0,625 mg à 1,25 mg par voie intraveineuse, 30 minutes avant la fin de l'intervention chirurgicale.

- Traitement : à la posologie de 0,625 mg à 1,25 mg par voie intraveineuse, selon la technique de titration. Les faibles doses sont généralement efficaces. Si nécessaire, la dose pourra atteindre 2,5 mg.

o de l'enfant

- Prévention : à la posologie de 0,020 à 0,050 mg/kg par voie intraveineuse, 30 minutes avant la fin de l'intervention chirurgicale.

- Traitement : à la posologie de 0,020 à 0,050 mg/kg par voie intraveineuse, selon la technique de titration. Les faibles doses sont généralement efficaces.

· Prévention des nausées et vomissements induits par les morphiniques administrés en analgésie auto-contrôlée, en post-opératoire, chez l'adulte.

Pendant l'analgésie auto-contrôlée en post-opératoire, chaque bolus de 1 mg de morphine est couplé à un bolus de 0,05 à 0,1 mg de dropéridol IV, jusqu'à une dose maximale journalière de 5 mg.

Eventuellement, l'analgésie auto-contrôlée en post-opératoire peut également être précédée d'un bolus unique de dropéridol I.V. La dose recommandée en bolus unique est de 0,625 à 1,25 mg voire au maximum 2,5 mg.

4.3. Contre-indications

Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE UTILISE dans les cas suivants :

· Hypersensibilité connue au dropéridol ou à l'un des composants du produit,

· Etats comateux,

· Hypokaliémie connue,

· Hypomagnésémie,

· Bradycardie inférieure à 55 battements par minute,

· Connaissance d'un traitement en cours par un médicament entraînant une bradycardie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalle QT (voir rubriques 4.4 et 4.5),

· Syndrome du QT long congénital,

· Syndrome dépressif sévère,

· Phéochromocytome (hypertension et tachycardie sévères ont été observées),

· Allaitement.

· En association avec :

o le sultopride,

o les agonistes dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, cabergoline, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramiprexole, quinagolide, ropinirole) en dehors du cas du patient parkinsonien (voir rubrique 4.5).

Ce médicament est GENERALEMENT DECONSEILLE dans les cas suivants :

· En association avec :

o les médicaments donnant des torsades de pointes :

o les antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide...),

o les antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofetilide, ibutilide...),

o certains anti infectieux (l'halofantrine, la pentamidine, la sparfloxacine et la moxifloxacine),

o certains neuroleptiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, trifluopérazine, cyamémazine, sulpiride, tiapride, amisulpride, pimozide, halopéridol,...),

o en cas d'éthylisme aigu,

o en association avec :

§ l'alcool,

§ la lévodopa,

§ les agonistes dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, cabergoline, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramiprexole, quinagolide, ropinirole) chez le parkinsonien. (voir rubrique 4.5)

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Le dropéridol peut provoquer durant les premières heures après l'administration : sédation, somnolence et diminution transitoire des performances psychomotrices.

Morts subites :

Des cas de mort subite après injection de dropéridol injectable ont été rapportés. La cause des décès est le plus souvent inexpliquée mais une origine rythmique a été évoquée. Le principal facteur de risque reconnu est l'injection de doses supérieures à celles recommandées.

Un éthylisme aigu était fréquemment associé. Bien que la relation causale n'ait pas été formellement établie, l'utilisation de dropéridol est donc déconseillée en cas d'éthylisme aigu, ou devra s'accompagner d'une surveillance médicale, notamment cardiaque, étroite.

Troubles du rythme cardiaque :

Le dropéridol prolonge de façon dose-dépendante l'intervalle QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves à type de torsades de pointes ou de tachycardie ventriculaire potentiellement fatals, est majoré par l'existence d'une bradycardie, d'une hypokaliémie, d'un QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l'intervalle QT) (voir rubrique 4.8).

Il convient donc, lorsque la situation clinique le permet, de s'assurer, avant toute administration, de l'absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :

· bradycardie inférieure à 55 battements par minute,

· hypokaliémie,

· allongement congénital de l'intervalle QT,

· traitement en cours par un médicament susceptible d'entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalle QT (voir rubriques 4.3 et 4.5).

Chez les patients présentant des risques réels ou potentiels de troubles du rythme cardiaque, une alternative au dropéridol devra être privilégiée dans le traitement préventif des NVPO.

Néanmoins, si le dropéridol devait être administré pour prévenir les NVPO chez les patients présentant des risques réels ou potentiels de troubles du rythme cardiaque un examen soigneux devra être effectué avant l'administration du dropéridol dans les cas suivants : antécédents de maladie cardiaque (arythmie ventriculaire grave, bloc atrio-ventriculaire du second ou troisième degré, dysfonctionnement du sinus nodal, insuffisance cardiaque congestive, maladie cardiaque ischémique), antécédents familiaux de mort subite, insuffisance rénale (particulièrement sous dialyse rénale), facteurs de risque de troubles électrolytiques observés chez les patients sous traitement diurétique favorisant la fuite de potassium, en association avec l'administration en aigu d'insuline ou chez les patients présentant des vomissements prolongés et/ou une diarrhée.

Chez ces patients, ainsi que chez les patients présentant une bronchopneumopathie chronique obstructive symptomatique et une insuffisance respiratoire, un ECG, ainsi qu'une évaluation des électrolytes sériques (potassium et magnésium) et de la fonction rénale devront être effectués lors de l'examen pré-opératoire. Une surveillance par ECG devra être maintenue pendant et après l'injection du dropéridol, la durée de cette surveillance devra être évaluée par l'anesthésiste.

Hypotension

Une hypotension légère à modérée et occasionnellement une tachycardie (réflexe), ont été observées sous dropéridol. Généralement, ces effets disparaissent spontanément. Toutefois, lorsque l'hypotension persiste, le risque d'hypovolémie doit être pris en compte et un remplissage vasculaire doit être réalisé. Une perfusion IV doit donc pouvoir être installée rapidement au cas où un remplissage vasculaire serait nécessaire.

Syndrome malin

En cas d'hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l'un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, coma, élévation des CPK). Les signes de dysfonctionnement végétatif tels que sudation et instabilité artérielle peuvent précéder l'apparition de l'hyperthermie et constituer, par conséquent, des signes d'appel précoces.

En cas d'apparition de ces symptômes, il est nécessaire d'interrompre immédiatement le traitement par dropéridol et de mettre en place un traitement symptomatique approprié sous surveillance médicale étroite, de préférence en centre de soins intensifs.

Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation, des atteintes organiques cérébrales.

Précautions d'emploi

Alcool

L'absorption d'alcool et de boissons alcoolisées est fortement déconseillée pendant la durée du traitement.

Epilepsie

La surveillance (clinique et éventuellement électrique) doit être renforcée chez les épileptiques en raison de la possibilité d'abaissement du seuil épileptogène.

Insuffisance hépatique ou rénale

Le dropéridol étant métabolisé par le foie, ce médicament devra être utilisé avec précaution chez les patients avec une fonction hépatique diminuée.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations contre-indiquées

+ Agonistes dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, cabergoline, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, quinagolide, ropinirole) en dehors du cas du patient parkinsonien

Antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.

En cas de syndrome extrapyramidal induit par le neuroleptique, ne pas traiter par agoniste dopaminergique mais utiliser un anticholinergique.

+ Sultopride

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Associations déconseillées

+ Médicaments donnant des torsades de pointes :

· antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide...),

· et de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide...),

· certains neuroleptiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, trifluopérazine, cyamémazine, sulpiride, tiapride, amisulpride, pimozide, halopéridol),

· bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV...

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

+ Anti-infectieux donnant des torsades de pointes : halofantrine, pentamidine, sparfloxacine, moxifloxacine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Si cela est possible, interrompre le médicament torsadogène non anti-infectieux. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.

+ Alcool

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des neuroleptiques.

L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

+ Lévodopa

Antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques.

Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux médicaments.

+ Agonistes dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, cabergoline, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, quinagolide, ropinirole) chez le patient parkinsonien

Antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.

L'agoniste dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques.

En cas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez les parkinsoniens traités par agonistes dopaminergiques, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu'à l'arrêt (l'arrêt brutal des dopaminergiques expose à un risque de «syndrome malin des neuroleptiques»).

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Médicaments bradycardisants (antagonistes du calcium bradycardisants : diltiazem, vérapamil ; clonidine ; guanfacine ; digitaliques, anticholinestérasiques : donézépil, rivastigmine, tacrine, ambémonium, galantamine, pyridostigmine, néostigmine)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Surveillance clinique et électrocardiographique.

+ Médicaments hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV), glucocorticoïdes, tétracosactide)

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.

Associations à prendre en compte

+ Antihypertenseurs (tous)

Effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majoré (effet additif).

+ Beta-bloquants (sauf esmolol et sotalol)

Effet vasodilatateur et risques d’hypotension, notamment orthostatique (effet additif)

+ Beta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque

Effet vasodilatateur et risques d’hypotension, notamment orthostatique (effet additif)

+Lithium

Risque d’apparition de signes neuropsychiques évocateurs d’un syndrome malin des neuroleptiques ou d’une intoxication au lithium.

Surveillance clinique et biologique (lithémie) régulière, notamment en début d’association.

+ Autres dépresseurs du système nerveux central

Dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution) ; barbituriques ; benzodiazépines ; anxiolytiques autres que benzodiazépines ; hypnotiques ; antidépresseurs sédatifs ; antihistaminiques H1 sédatifs ; antihypertenseurs centraux ; baclofène ; thalidomide.

Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Le maintien d'un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.

Les données cliniques, bien que limitées, ne vont pas dans le sens d'une augmentation du risque malformatif.

Les neuroleptiques injectables utilisés dans des situations d'urgence peuvent provoquer une hypotension maternelle.

Bien qu'aucun cas n'ait été décrit chez le nouveau-né, le dropéridol pourrait, en théorie, être responsable s'il est poursuivi en fin de grossesse, en particulier à fortes doses de signes extrapyramidaux (hypertonie, trémulations) et de sédation.

Compte tenu de ces données, il est préférable d'éviter d'utiliser le dropéridol au cours de la grossesse quel qu'en soit le terme. S'il s'avère indispensable d'instaurer un traitement par dropéridol au cours de la grossesse, tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets mentionnés ci-dessus.

Allaitement

Il existe un passage des neuroleptiques butyrophénones dans le lait maternel ; par conséquent, l'allaitement est contre-indiqué pendant la durée du traitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs et les utilisateurs de machine, sur les risques de somnolence liés à ce médicament.

La conduite ou l'utilisation des machines est contre-indiquée dans les 24 heures suivant l'administration du dropéridol.

4.8. Effets indésirables

Troubles neuropsychiques

· Dyskinésies précoces (torticolis spamodiques, crises oculogyres, trismus...).

· Syndrome extrapyramidal :

o akinétique avec ou sans hypertonie, et cédant partiellement aux antiparkinsoniens anticholinergiques,

o hyperkinéto-hypertonique, excito-moteur,

o akathisie.

· Dyskinésies tardives, survenant lors de cures prolongées. Les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuvent provoquer une aggravation.

· Sédation ou somnolence, plus marquée en début de traitement.

· Indifférence, réactions anxieuses, variation de l'état thymique.

· Syndrome malin des neuroleptiques (voir rubrique 4.4).

Troubles cardiovasculaires

· Une hypotension légère à modérée et occasionnellement une tachycardie (réflexe) ont été observées lors de l'administration de dropéridol (voir rubrique 4.4).

· Des cas d'allongement de l'intervalle QT, de troubles du rythme ventriculaire, notamment à type de torsades de pointes, et des cas de mort subite ont été rarement rapportés lors de l'administration parentérale de dropéridol. Ces effets indésirables surviennent essentiellement chez les patients traités par des doses importantes de dropéridol ou chez des patients présentant des facteurs prédisposants de troubles du rythme ventriculaire (voir rubriques 4.4 et 4.5).

Troubles endocriniens et métaboliques

· Impuissance, frigidité.

· Hyperprolactinémie : aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie.

· Dysrégulation thermique.

· Prise de poids.

· Hyperglycémie, altération de la tolérance au glucose.

Troubles hématologiques :

· Des diminutions modérées et généralement transitoires de la formule sanguine ont été occasionnellement rapportées.

· Des cas d'agranulocytose et de thrombocytopénie n'ont été que rarement rapportés, et généralement lors d'association avec d'autres médicaments.

Troubles neuro-végétatifs

· Hypotension orthostatique.

Autres

· Un rash cutané, un exanthème ou une réaction anaphylactique ont été rapportées dans de rares cas.

· Exceptionnellement sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique et angiœdème, notamment de la langue.

4.9. Surdosage

Symptomatologie

Les symptômes observés lors d'un surdosage avec le dropéridol correspondent à une majoration de ses effets pharmacologiques.

Les symptômes d'un surdosage accidentel vont de l'indifférence psychique à un état de sommeil et sont parfois associés à une baisse de la pression artérielle.

A plus fortes doses ou chez des patients présentant une sensibilité accrue, il peut apparaître des troubles extrapyramidaux (hypersalivation, mouvements anormaux, parfois rigidité musculaire). Des convulsions peuvent apparaître en cas de surdosage.

Traitement

En cas de surdosage, l'hospitalisation est nécessaire et une surveillance électrocardiographique (risque d'allongement de l'intervalle QT, de troubles du rythme) et clinique étroite est recommandée (voir rubrique 4.4).

Il n'existe pas d'antidote connu. Toutefois lorsque des effets extrapyramidaux apparaissent, un anticholinergique doit être administré. En cas d'hypotension marquée, un remplissage vasculaire doit être entrepris et les mesures adéquates mises en œuvre.

En cas d'hypoventilation ou d'apnée, administrer de l'oxygène, contrôler ou assister la respiration. Etablir et maintenir l'accès aux voies aériennes supérieures par voie oropharyngée ou, si nécessaire, par intubation endotrachéale. Si nécessaire, le patient sera gardé sous observation pendant 24 heures minimum ; la température corporelle et l'apport liquidien seront contrôlés.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : NEUROLEPTIQUE (N : Système Nerveux Central).

Le profil pharmacologique du dropéridol est principalement caractérisé par son effet antidopaminergique et une faible activité α1-adrénolytique.

L'action inhibitrice du dropéridol sur les récepteurs dopaminergiques de la zone gâchette et de l'area postrema (situés dans le cerveau au niveau du 4ème ventricule) lui confère une puissante action antiémétique, particulièrement utile dans la prévention et le traitement des nausées et vomissements post-opératoires et/ou induits par les analgésiques opioïdes.

A la dose de 0,15 mg/kg, le dropéridol entraîne une chute de la tension artérielle, d'abord par diminution du débit cardiaque, puis par diminution de la précharge. Ces changements surviennent indépendamment de toute altération de la contractilité myocardique ou de la résistance vasculaire. Le dropéridol n'affecte pas la contractilité myocardique ni la fréquence cardiaque, par conséquent, il n'a pas d'effet inotrope négatif. Sa faible activité α1-adrénolytique peut entraîner une hypotension modérée, une diminution des résistances vasculaires périphériques et de la pression artérielle pulmonaire (en particulier si elle est anormalement élevée). Le dropéridol peut également réduire l'incidence d'une arythmie induite par l'épinéphrine, mais il n'empêche pas d'autres formes d'arythmies cardiaques.

Le dropéridol a un effet antiarythmique spécifique à la dose de 0,2 mg/kg, par un effet sur la contractilité myocardique (prolongation de la période réfractaire) et un effet hypotenseur.

Une étude comparative du dropéridol (0,75 mg en IV) versus traitement antiémétique a montré un prolongement de l'intervalle QT sous les deux traitements (maximum de 17 ± 9 ms deux minutes après l'administration de dropéridol en comparaison avec la mesure effectuée pré-traitement) avec, à partir de la 90ème minute, une durée de l'intervalle QT plus faible que celle mesurée pré-traitement.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Le dropéridol est une molécule basique et lipophile.

Par voie intraveineuse, la décroissance des concentrations plasmatiques est triphasique. Son volume total de distribution Vdss est de 1,4 ± 0,32 l/kg. Sa pharmacocinétique est linéaire dans l'intervalle posologique allant de 5 à 15 mg IV.

Selon les études, sa demi-vie terminale d'élimination est en moyenne comprise entre 104 et 132 min.

Il est excrété principalement par voie urinaire essentiellement sous forme de métabolites inactifs. La clairance, essentiellement métabolique, est élevée : 900 ml/min.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Mannitol, acide tartrique, hydroxyde de sodium ou acide tartrique, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompatibilités

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à l'abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

1 ml en ampoule (verre brun); boîte de 1.

1 ml en ampoule (verre brun); boîte de 10.

1 ml en ampoule (verre brun); boîte de 50.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LABORATOIRE AGUETTANT

1, RUE ALEXANDER FLEMING

69007 LYON

FRANCE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 584 289-6 ou 34009 584 289 6 8 : 1 ml en ampoule (verre brun); boîte de 1.

· 584 290-4 ou 34009 584 290 4 0 : 1 ml en ampoule (verre brun); boîte de 10.

· 584 291-0 ou 34009 584 291 0 1 : 1 ml en ampoule (verre brun); boîte de 50.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Réservé à l'usage hospitalier.