RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 07/01/2015
WYSTAMM 1 mg/ml, solution buvable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 ml de solution buvable contient 1 mg de rupatadine (sous forme de fumarate).
Excipients : saccharose 300 mg/ml, parahydroxybenzoate de méthyle (E218) 1,00 mg/ml.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution jaune transparente.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
- Enfants dont le poids est supérieur ou égal à 25 kg :
5 ml (5 mg de rupatadine) de solution buvable une fois par jour, à prendre au cours ou en dehors des repas.
- Enfants dont le poids est supérieur ou égal à 10 kg et inférieur à 25 kg :
2,5 ml (2,5 mg de rupatadine) de solution buvable une fois par jour, à prendre au cours ou en dehors des repas.
Lutilisation de la rupatadine nest pas recommandée chez les enfants de moins de 2 ans en raison de labsence de données dans cette population (voir rubrique 4.4).
La présentation rupatadine en comprimés à 10 mg est mieux adaptée pour les adultes et les adolescents (âgés de plus de 12 ans).
Patients insuffisants rénaux ou hépatiques :
Lutilisation de la rupatadine nest pas recommandée chez les patients insuffisants rénaux ou hépatiques en raison de labsence de données dans ces populations.
Mode dadministration :
· ouvrir le flacon en appuyant sur le capuchon puis en le tournant dans le sens inverse des aiguilles dune montre,
· prendre la seringue et la placer dans le bouchon perforé, puis retourner le flacon,
· remplir la seringue avec la quantité prescrite,
· administrer la dose en vidant la seringue directement dans la bouche,
· bien laver la seringue après utilisation.
Hypersensibilité à la rupatadine ou à lun de ses excipients.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La rupatadine ne doit pas être administrée simultanément avec du jus de pamplemousse (voir rubrique 4.5).
Une étude spécifique évaluant limpact sur le rapport QT/QTc de ladministration de 10 mg de rupatadine en comprimé, na pas mis en évidence de risque cardiaque. Au cours de cette étude, ladministration de rupatadine à des doses allant jusquà 10 fois la dose thérapeutique na pas retrouvé de modification du tracé ECG. La prudence est cependant recommandée chez les patients présentant un allongement de lespace QT, une hypokaliémie non corrigée ou en cas de pathologies proarythmiques telles quune bradycardie cliniquement significative ou une ischémie myocardique aiguë.
Les effets indésirables suivants ont été peu fréquemment rapportés chez ladulte avec la rupatadine 10 mg, comprimé : augmentation des concentrations sanguines de créatine phosphokinase (CPK), dalanine aminotransférase (ALAT) et daspartate aminotransférase (ASAT), ainsi que des anomalies des tests de la fonction hépatique.
Ce médicament contient du saccharose, qui peut être nocif pour les dents.
Lutilisation de ce médicament est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares).
Ce médicament contient du parahydroxybenzoate de méthyle et peut provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude dinteractions na été effectuée chez lenfant avec la rupatadine solution buvable.
Des études dinteractions nont été effectuées que chez les adultes et les adolescents (âgés de plus de 12 ans) avec rupatadine 10 mg, comprimé.
Interaction avec le kétoconazole ou lérythromycine :
Ladministration concomitante de 20 mg de rupatadine et de kétoconazole ou dérythromycine a multiplié respectivement dun facteur 10 et dun facteur 2 à 3, lexposition systémique de la rupatadine. Ces modifications nont pas été associées à un allongement de lintervalle QT ou à une augmentation des effets indésirables, par rapport à chacun des principes actifs administrés séparément. La prudence est néanmoins recommandée en cas dadministration concomitante de la rupatadine et de ces médicaments ou des autres inhibiteurs de lisoenzyme CYP3A4.
Interaction avec le jus de pamplemousse :
La prise concomitante de jus de pamplemousse a multiplié par 3,5 lexposition systémique de la rupatadine 10 mg comprimé. Cette observation est liée à la présence dans le jus de pamplemousse de un ou plusieurs composés inhibant lisoenzyme CYP3A4, ce qui peut entrainer une augmentation des concentrations plasmatiques des médicaments métabolisés par CYP3A4, comme la rupatadine. En outre, des données suggèrent que le jus de pamplemousse peut interférer sur les molécules de transport tel que la glycoprotéine P au niveau de lintestin. Le jus de pamplemousse ne doit pas être consommé de manière simultanée avec la prise de rupatadine.
Interaction avec lalcool :
Des effets marginaux sur les performances psychomotrices ont été observés lors des tests réalisés après la prise dune dose de 10 mg de rupatadine associée à de lalcool, bien que les résultats de lessai ne retrouvent pas une différence statistiquement significative par rapport à la prise dalcool seule. La dose de 20 mg de rupatadine a majoré les altérations causées par la consommation dalcool.
Interaction avec les dépresseurs du système nerveux central (SNC) :
Comme avec dautres antihistaminiques, des interactions avec les dépresseurs du SNC ne peuvent pas être exclues.
Interaction avec les statines :
Des augmentations asymptomatiques des CPK ont été rapportées de façon exceptionnelle au cours dessais cliniques menés avec la rupatadine. Le risque dinteraction avec les statines, dont certaines sont également métabolisées au niveau de lisoenzyme CYP3A4 nest pas connu. Par conséquent, la rupatadine doit être utilisée avec précautions en cas de traitement concomitant par des statines.
Allaitement
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La fréquence des effets indésirables est définie comme suit :
· fréquent (≥ 1/100 à < 1/10),
· peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100).
Les effets indésirables notifiés chez les patients traités par la rupatadine solution buvable au cours des études cliniques ont été les suivantes :
Classement par système-organe-classe |
Rupatadine 2,5 mg |
Rupatadine 5 mg
|
Placebo |
||
Fréquence Effet indésirable |
(n=147) |
(n=159) |
(n=249) |
||
|
Infections et infestations |
||||
Peu fréquent |
Grippe |
0 |
1(0,63%) |
0 |
|
Pharyngite |
1 (0,68%) |
0 |
0 |
||
Infection des voies respiratoires supérieures |
1 (0,68%) |
0 |
0 |
||
|
Affections hématologiques et du système lymphatique |
||||
Peu fréquent |
Eosinophilie |
0 |
1(0,63%) |
0 |
|
Neutropénie |
0 |
1(0,63%) |
0 |
||
|
Troubles du système nerveux |
||||
Fréquent |
Céphalée |
2 (1,36%) |
4 (2,52%) |
4 (1,61%) |
|
Somnolence |
0 |
2 (1,26%) |
0 |
||
Peu fréquent |
Etourdissement |
0 |
1 (0,63%) |
1 (0,40%) |
|
|
Troubles gastro-intestinaux |
||||
Peu fréquent |
Nausées |
0 |
1 (0,63%) |
2 (0,80%) |
|
|
Troubles cutanés et du tissus sous cutané : |
||||
Peu fréquent |
Eczema |
0 |
1 (0,63%) |
1 (0,40%) |
|
Sueurs nocturnes |
0 |
1 (0,63%) |
0 |
||
|
Troubles généraux et anomalies au site dadministration |
||||
Peu fréquent |
Fatigue |
0 |
1 (0,63%) |
0 |
|
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. Site internet : www.ansm.sante.fr.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : AUTRES ANTIHISTAMINIQUES POUR USAGE SYSTEMIQUE, code ATC : R06AX28.
La rupatadine est un antihistaminique de deuxième génération, daction prolongée, exerçant un effet antagoniste sélectif sur les récepteurs H1 périphériques. Certains métabolites (desloratadine et ses métabolites hydroxylés) conservent une activité antihistaminique qui peut contribuer en partie à lefficacité globale du médicament.
Une inhibition de la dégranulation des mastocytes suite à des stimuli immunologiques ou non ainsi quune inhibition de la libération de cytokines, notamment du TNFα dans les mastocytes et monocytes humains ont été observés au cours des tests in vitro avec des concentrations très élevées de rupatadine. La signification clinique de ces observations expérimentales in vitro reste à démontrer.
Le profil pharmacocinétique de la rupatadine en solution buvable chez les enfants âgés de 6 à 11 ans apparait similaire à celui observé chez ladulte (> 12 ans). Leffet pharmacodynamique a également été observé (inhibition de la papule, activité antihistaminique) après 4 semaines de traitement. Une étude randomisée, contrôlée en double aveugle contre placebo, conduite chez des enfants âgés de 6 à 11 ans et présentant une rhinite allergique persistante a montré une meilleure amélioration des symptômes nasaux (rhinorrhée et démangeaisons au niveau du nez/ bouche/gorge/oreilles) par rapport au placebo après 4 et 6 semaines de traitement. En outre, une amélioration significative de la qualité de vie a également été observée au cours de létude comparativement au placebo.
Lurticaire spontanée chronique a été étudiée comme modèle clinique afin dévaluer l'efficacité des composés antiH1 pour toutes les conditions urticariennes, étant donné que la physiopathologie sous-jacente est semblable, indépendamment de l'étiologie et, ces patients chroniques peuvent être plus facilement inclus dans un essai clinique.
Lurticaire est une maladie médiée par les mastocytes et lhistamine. Dautres médiateurs (PAF et cytokiines) sont les principaux responsables du développement des lésions de lurticaire. Comme la rupatadine bloque la libération de lhistamine et celles dautres médiateurs inflammatoires, il est attendu quelle soulage les symptômes de tous les états urticariens en plus de lurticaire chronique spontanée, comme mentionné dans les recommandations cliniques.
L'efficacité de la solution orale de rupatadine dans l'urticaire chronique spontanée chez les enfants de 2-11 ans a été étudiée au cours dune étude multicentrique, randomisée, contrôlée versus un comparateur actif et un placebo. Au total, 206 enfants ont été inclus, dont 113 étaient âgés de 2 à 5 ans et 93 de 6 à 11 ans. Les enfants ont été traités avec de la rupatadine (n = 66), du placebo (n = 69) ou de la desloratadine (n = 71). La dose de rupatadine administrée était de 2,5 mg chez les enfants pesant jusqu'à 25 kg et 5 mg chez les enfants pesant plus de 25 kg.
La dose de desloratadine administrée était de 1,25 mg chez les enfants pesant jusqu'à 25 kg et 2,5 mg chez les enfants pesant plus de 25 kg. Une amélioration statistiquement significative par rapport au placebo a été démontrée dans la variation moyenne du score d'activité de l'urticaire hebdomadaire (UAS7 ; comprenant le nombre de papules et prurit), le critère principal, évalué après 6 semaines de traitement (rupatadine -11,77 vs placebo -5,55, p <0,001).
Le taux moyen de réduction du nombre hebdomadaire de papules après 6 semaines de traitement par rapport à létat initial était de 56,7% avec rupatadine, 49,4% avec la desloratadine et 22,7% avec le placebo. Le taux moyen de réduction du nombre de prurit après 6 semaines de traitement par rapport à létat initial était de 56,8% avec rupatadine, 46,7% avec la desloratadine et 33,4% avec le placebo. La réduction des papules et du prurit était statistiquement significative pour les deux traitements actifs (rupatadine et desloratadine) versus placebo, tandis qu'il ny avait pas de différence statistiquement significative entre les traitements actifs sur ces critères. Un taux de réponse supérieur à 50% du score de l'urticaire hebdomadaire (score UAS7 ; papules et prurit) a été observé chez 61% des enfants traités par rupatadine contre 36% des enfants traités avec le placebo, et 54% des enfants traités par desloratadine.
Des essais cliniques menés chez des volontaires sains (n = 375) et des patients (n = 2 650) présentant une rhinite allergique ou une urticaire chronique idiopathique nont pas montré deffets significatifs sur lélectrocardiogramme avec des doses de rupatadine comprimés comprises entre 2 mg et 100 mg.
LAgence européenne du médicament a levé lobligation de soumettre les résultats dans lensemble des sous-groupes pédiatriques des études conduites dans la rhinite allergique et lurticaire chronique avec Wystamm solution buvable (voir rubrique 4.2).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Dans un sous-groupe denfants âgés de 2 à 5 ans et de 6 à 11 ans, la rupatadine a été rapidement absorbée et la Cmax moyenne était respectivement de 1,9 et de 2,5 ng/ml après administration répétée dune dose orale. En termes dexposition, laire sous la courbe totale moyenne des concentrations plasmatiques (AUC) a été de 10,4 ng.h/ml chez les enfants âgés de 2 à 5 ans et de 10,7 ng.h/ml chez les enfants âgés de 6 à 11 ans. Ces valeurs sont similaires à celles observées chez ladulte et chez ladolescent.
La demi-vie délimination moyenne de la rupatadine était de 15,9 h chez les enfants âgés de 2 à 5 ans et de 12,3 h chez les enfants âgés de 6 à 11 ans. Elle est plus longue que celle rapportée avec les comprimés chez ladulte et chez ladolescent.
Effets sur la prise daliments
Il na pas été conduit détude spécifique avec la rupatadine en solution buvable mais linfluence de lalimentation a été étudiée chez ladulte et chez ladolescent avec rupatadine 10 mg comprimés. La prise daliments a augmenté denviron 23% lexposition systémique (AUC) à la rupatadine. La concentration plasmatique maximale (Cmax) na pas été modifiée par la prise daliments. La signification clinique de ces résultats nest pas établie.
Métabolisme et élimination
Au cours dune étude dexcrétion menée chez ladulte, 34,6% de la dose de rupatadine administrée a été retrouvé dans les urines et 60,9% dans les selles recueillies pendant 7 jours. La rupatadine administrée par voie orale subit un effet de premier passage hépatique important. La substance active sous forme inchangée est retrouvée en quantité négligeable dans lurine et les selles, reflétant une métabolisation quasiment complète de la rupatadine. Des études in vitro sur des microsomes hépatiques humains indiquent une métabolisation essentiellement par le cytochrome P450 (CYP 3A4).
5.3. Données de sécurité préclinique
Des doses supérieures à 100 fois la dose clinique recommandée de rupatadine chez ladulte (10 mg) nont pas prolongé lintervalle QTc ou QRS, ni provoqué darythmies chez différentes espèces animales telles que le rat, le cochon dInde ou le chien. La rupatadine et lun de ses principaux métabolites actifs chez lhomme, la 3-hydroxydesloratadine, nont pas modifié le potentiel dactivité cardiaque des fibres de Purkinje isolées de chien à des concentrations au moins 2 000 fois supérieures à la Cmax atteinte après ladministration dune dose de 10 mg. Dans une étude visant à évaluer ses effets sur les canaux HERG humains clonés, la rupatadine a exercé un effet inhibiteur à une concentration 1 685 fois supérieure à la Cmax obtenue après ladministration dune dose de 10 mg. Les études de distribution tissulaire chez le rat avec la rupatadine radiomarquée nont pas mis en évidence daccumulation au niveau du tissu cardiaque.
Chez le rat, une réduction significative de la fertilité des mâles et des femelles est apparue à la dose de 120 mg/kg/jour, correspondant à une Cmax de la rupatadine 268 fois supérieure à celle mesurée chez lhomme à dose thérapeutique (10 mg/j). Une toxicité ftale (retard de croissance, ossification incomplète, anomalies squelettiques mineures) a été rapportée chez le rat uniquement à des doses maternotoxiques (25 et 120 mg/kg/j). Chez le lapin, il na pas été mis en évidence de toxicité sur la croissance avec des doses allant jusquà 100 mg/kg. Les doses sans effet indésirable observé sur le développement ont été de 5 mg/kg/j chez le rat et de 100 mg/kg/jour chez le lapin, produisant une Cmax respectivement 45 et 116 fois supérieure à celles mesurées chez lhomme à la dose thérapeutique (10 mg/jour).
La date de péremption après ouverture est la même que celle indiquée sur létui et sur le flacon.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Pas dexigences particulières.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
J. URIACH & CIa S.A.
Av. CamI Reial, 51-57
08184 Palau-solità i Plegamans
Espagne
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
222 560-2 ou 34009 222 560 2 3 : 120 ml de solution buvable en flacon (PET) avec seringue pour administration orale de 5 ml.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste II.