Résumé des Caractéristiques du Produit

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 25/03/2014

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

GESTODENE ETHINYLESTRADIOL TEVA 75 microgrammes / 20 microgrammes, comprimé enrobé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Un comprimé enrobé contient 75 microgrammes de gestodène et 20 microgrammes d'éthinylestradiol

Excipients: lactose monohydraté, saccharose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé enrobé.

Comprimé enrobé, blanc, brillant, rond et biconvexe

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Contraception orale.

4.2. Posologie et mode d'administration

Comment prendre GESTODENE-ETHINYLESTRADIOL TEVA 75 microgrammes / 20 microgrammes, comprimé enrobé

Les comprimés doivent être pris régulièrement, si nécessaire avec du liquide, sans oublier de comprimés:

1 comprimé par jour à la même heure, pendant 21 jours consécutifs, en s'arrêtant pendant 7 jours entre chaque plaquette.

Comment commencer à prendre GESTODENE-ETHINYLESTRADIOL TEVA 75 microgrammes / 20 microgrammes, comprimé enrobé

Aucune contraception hormonale le mois précédent

La femme doit prendre le premier comprimé le premier jour de son cycle naturel (c'est-à-dire, le premier jour des règles).

Passer d'une autre contraception orale combinée (COC = contraception orale œstroprogestative combiné) à GESTODENE ETHINYLESTRADIOL TEVA 75 microgrammes / 20 microgrammes, comprimé enrobé.

La femme doit prendre le premier comprimé le jour suivant le dernier comprimé actif de la précédente contraception ou au plus tard le jour suivant l'intervalle habituel sans comprimé ou avec comprimé placebo de sa précédente contraception orale.

S'il n'y a aucune métrorragie de privation pendant l'intervalle habituel sans comprimé ou avec comprimé placebo, s'assurer de l'absence de grossesse avant de commencer le traitement.

Passer d'une contraception progestative (pilule à progestatif seulement, injection, implant) à GESTODENE ETHINYLESTRADIOL TEVA 75 microgrammes / 20 microgrammes, comprimé enrobé.

Passer d'une pilule à progestatif seulement à GESTODENE ETHINYLESTRADIOL TEVA 75 microgrammes / 20 microgrammes, comprimé enrobé est possible à n'importe quel jour du cycle, et GESTODENE ETHINYLESTRADIOL TEVA 75 microgrammes / 20 microgrammes, comprimé enrobé doit être commencé le jour suivant l'arrêt de la méthode précédente.

Le relais d'un implant se fait le jour de son retrait, et le relais d'un contraceptif injectable se fait le jour prévu pour la nouvelle injection. Dans tous les cas, il est recommandé d'utiliser une méthode complémentaire de contraception pendant les 7 premiers jours de traitement.

Après une interruption de grossesse du premier trimestre:

Il est possible de débuter GESTODENE ETHINYLESTRADIOL TEVA 75 microgrammes / 20 microgrammes, comprimé enrobé immédiatement. Il n'est pas nécessaire d'utiliser une méthode complémentaire de contraception.

Après accouchement ou avortement au second trimestre

Pour les femmes qui allaitent, voir rubrique 4.6.

Il est recommandé de commencer entre le 21ème et le 28ème jour après accouchement chez les femmes qui n'allaitent pas, ou après un avortement au second trimestre. Si le début de la prise se fait plus tardivement, il est conseillé d'utiliser une méthode de barrière pendant les 7 premiers jours de prise des comprimés. Cependant, si des rapports sexuels ont déjà eu lieu, la grossesse doit être exclue avant de commencer à prendre des COC, ou la femme doit attendre ses prochaines règles.

Cas d'oubli d'un ou de plusieurs comprimés:

Si l'oubli d'un comprimé est constaté dans les 12 heures qui suivent l'heure habituelle de la prise, prendre immédiatement le comprimé oublié et poursuivre le traitement normalement en prenant le comprimé suivant à l'heure habituelle. La protection contraceptive n'est pas réduite.

Si l'oubli d'un comprimé est constaté plus de 12 heures après l'heure normale de la prise, la sécurité contraceptive n'est plus assurée. Prendre immédiatement le dernier comprimé oublié, même si 2 comprimés doivent être pris le même jour, et poursuivre le traitement contraceptif oral jusqu'à la fin de la plaquette, en utilisant simultanément une méthode contraceptive de type mécanique (préservatifs, spermicides...) jusqu'au début de la nouvelle plaquette en incluant la période des règles. S'il y a moins de 7 jours entre le comprimé oublié et le dernier comprimé actif de la plaquette en cours, la plaquette suivante doit être commencée dès le lendemain de la prise du dernier comprimé actif. Il est probable qu'aucune hémorragie de privation ne survienne avant la fin de la seconde plaquette. Cependant, la patiente peut présenter des « spottings » ou des saignements intercurrents.

Conseil en cas de trouble gastro-intestinal (vomissements ou diarrhée sévère)

Si des troubles digestifs intercurrents, tels que vomissements ou diarrhée sévère, surviennent dans un délai de 3-4 heures après la prise d'un comprimé, l'absorption peut ne pas être totale. Dans ce cas, un nouveau comprimé doit être pris aussi tôt que possible. Si plus de 12 heures s'écoulent, le conseil concernant les comprimés oubliés est applicable. Si la femme ne veut pas modifier son programme de prise de comprimés, elle doit prendre le(s) comprimé(s) supplémentaire(s) d'une autre plaquette.

Si ces épisodes se produisent pendant plusieurs jours, une méthode contraceptive supplémentaire non hormonale doit alors être utilisée (préservatif, spermicide, etc.) jusqu'au début de la plaquette suivante.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à l'un des principes actifs ou à l'un des excipients.

· Accidents thromboemboliques artériels ou antécédents s'y rapportant (en particulier: infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) ou prodromes par exemple, angine de poitrine et accidents ischémiques transitoires cérébraux (TIA).

· Accidents thromboemboliques veineux ou antécédents s'y rapportant (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire) avec ou sans facteur déclenchant.

· Maladie cardiovasculaire: hypertension sévère, coronaropathie, valvulopathie, troubles du rythme thrombogène.

· Troubles oculaires d'origine vasculaire.

· Diabète compliqué de micro- ou macro-angiopathie.

· Tumeur hormono-dépendante maligne du sein ou de l'utérus connue ou suspectée.

· Tumeurs hypophysaires.

· Présence ou antécédents de pathologie hépatique sévère, aussi longtemps que la fonction hépatique n'est pas normalisée.

· Présence ou antécédents de tumeurs hépatiques (bénignes ou malignes).

· Ictère cholestatique de grossesse ou jaunisse avec utilisation antérieure de COC (voir également rubrique 4.4).

· Pancréatite aiguë ou prodromique en cas d'association avec une hypertriglycéridémie sévère.

· Saignements vaginaux non diagnostiqués.

· Antécédents de migraine avec symptômes neurologiques en foyer.

· Connectivite.

· Porphyrie.

· Ritonavir (voir rubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Si l'un des états pathologiques/facteurs de risque mentionnés ci-dessous apparaît, les bénéfices de l'utilisation de COC doivent être comparés aux risques éventuels pour chaque femme et discutés avec la femme avant qu'elle ne décide de l'utiliser. En cas d'aggravation, d'exacerbation ou de première apparition de l'un de ces états pathologiques ou facteurs de risque, la femme doit contacter son médecin. Le médecin doit alors décider si la prise doit être arrêtée ou non.

Risque de thromboembolie artérielle ou veineuse

L'apparition de symptômes suggérant une complication imminente signifie que le traitement doit être arrêté: céphalées exceptionnellement sévères, troubles de la vue (soudaine perte de la vue totale ou partielle, diplopie), augmentation de la pression artérielle, signes cliniques de thrombose veineuse profonde (douleur unilatérale exceptionnelle de la jambe et/ou œdème) et embolie pulmonaire (apparition soudaine de toux, essoufflement soudain, soudaine douleur thoracique sévère, irradiant ou non vers le bras gauche).

D'autres symptômes de thrombose veineuse ou artérielle peuvent inclure:

· des troubles de l'élocution ou aphasie

· des vertiges

· un collapsus avec ou sans crise focale

· une faiblesse ou un engourdissement très marqué affectant subitement un côté ou une partie du corps

· des troubles de la motricité

· un abdomen «aigu»

Risque de thromboembolie veineuse:

L'utilisation d'un contraceptif oral combiné augmente le risque de thromboembolie veineuse (VTE) comparée à la non utilisation. Ce risque de VTE est plus élevé lors de la première année de prise, mais est inférieur au risque de VTE survenant pendant la grossesse, estimé à 60 cas pour 100 000 grossesses. La VTE est mortelle dans 1 à 2 % des cas. Plusieurs études épidémiologiques ont montré que les femmes prenant des COC contenant de l'éthinylestradiol, le plus souvent à dose de 30 µg, en association avec du gestodène, sont exposées à un risque plus élevé de thromboembolie veineuse que les femmes prenant des COC contenant moins de 50 µg d'éthinylestradiol et du levonorgestrel.

Pour les préparations contenant 30 µg d'éthinylestradiol en association avec du desogestrel ou du gestodène, le risque relatif d'apparition de thromboembolie veineuse se situe entre 1,5 et 2,0 comparé aux contraceptifs contenant moins de 50 µg d'éthinylestradiol et du levonorgestrel. Dans le dernier cas, l'incidence de thromboembolie veineuse est d'environ 20 cas pour 100 000 femmes par année d'utilisation. Pour le desogestrel et le gestodène, l'incidence est d'environ 30 à 40 cas pour 100 000 femmes par année d'utilisation, c'est-à-dire 10 à 20 cas supplémentaires pour 100 000 femmes par année d'utilisation.

Dans le cas de femmes utilisant des contraceptifs pour la première fois, et tout au long de la première année d'utilisation, ce risque relatif serait plus élevé quel que soit le COC utilisé. Les données épidémiologiques suggèrent que le risque de thromboembolie veineuse pour les pilules contenant 20 µg d'éthinylestradiol et de desogestrel ou de gestodène n'est pas plus faible que le risque pour les pilules contenant 30 µg d'éthinylestradiol.

Les facteurs de risque pour la thromboembolie veineuse sont:

· Des antécédents personnels de thromboembolie avec ou sans un facteur déclenchant.

· Obésité (indice de masse corporelle = poids/taille2 = 30 kg/m2).

· Une opération chirurgicale, une immobilisation prolongée, un traumatisme majeur. Dans ces cas, il est conseillé d'arrêter la prise de la pilule (en cas de chirurgie élective au moins un mois à l'avance) et de ne pas reprendre le traitement avant deux semaines après total rétablissement.

· Post-partum:
Dans la période puerpérale jusqu'aux premières règles après l'accouchement, il est conseillé d'utiliser une autre méthode contraceptive (contraception mécanique ou contraception orale progestative microdosée).

· Antécédents familiaux positifs:
Dans le cas d'antécédents familiaux de thromboembolie veineuse (ayant affecté un ou plusieurs sujets à un âge relativement précoce), la femme doit être envoyée chez un spécialiste afin d'identifier tout trouble propice à la thrombose veineuse avant de se voir prescrire un COC.

· Il n'existe aucun consensus sur le rôle éventuel des varices et de la thrombophlébite superficielle dans l'apparition ou la progression de la thrombose veineuse.

Risque de thromboembolie artérielle:

Les données disponibles sur le risque d'infarctus du myocarde ne permettent pas de conclure qu'il existe un risque différent entre les utilisatrices de contraceptifs oraux de 2nde et de 3ème génération.

Les facteurs de risque pour la thromboembolie artérielle sont:

· Le vieillissement. Etant donné que le risque de thromboembolie artérielle augmente avec l'âge, le rapport bénéfice/risque de ce type de contraception doit être réévalué individuellement à partir de 35 ans.

· Le tabagisme (il est vivement conseillé aux femmes âgées de plus de 35 ans de ne pas fumer si elles souhaitent prendre un COC).

· Certains troubles cardiovasculaires: hypertension, coronaropathie, valvulopathie, troubles du rythme thrombogène.

· Dyslipoprotéinémie.

D'autres états pathologiques ayant été associés à des événements vasculaires indésirables incluent le diabète sucré, le lupus érythémateux disséminé, le syndrome hémolytique et urémique, la maladie inflammatoire chronique de l'intestin (maladie de Crohn ou colite ulcérative) et l'anémie drépanocytaire.

Des facteurs biochimiques indiquant une prédisposition héréditaire ou acquise à la thrombose veineuse ou artérielle incluent la résistance à la protéine C activée, le déficit en antithrombine III, en protéine C ou en protéine S, l'hyperhomocystéinémie et les anticorps antiphospholipides (anticorps anticardiolipines, anticoagulant lupique).

Cancers gynécologiques:

· Certaines études épidémiologiques indiquent que l'utilisation à long terme de contraceptifs oraux (>5 ans) présente un facteur de risque de développement de cancer cervical chez les femmes infectées par le papillomavirus humain (PVH). Cependant, une controverse persiste sur l'influence d'autres facteurs (par exemple, nombre de partenaires sexuels ou utilisation de contraceptifs de type mécanique).

· Une méta-analyse regroupant les données de 54 études internationales a révélé une légère augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes prenant des contraceptifs oraux. L'augmentation du risque ne semble pas dépendre de la durée d'utilisation ou de l'existence de facteurs de risque, tels que nulliparité et antécédents familiaux de cancer du sein. Cette augmentation est transitoire et disparaît 10 ans après avoir cessé de prendre des contraceptifs oraux.

Une surveillance plus régulière des femmes sous contraceptif oral, permettant un diagnostic plus précoce, pourrait jouer un rôle important dans l'augmentation du diagnostic du nombre de cancers du sein.

Il est improbable que les données publiées soulèvent la question de l'utilisation des contraceptifs oraux, car leurs bénéfices l'emportent largement sur les risques éventuels.

Précautions d'utilisation

Un examen médical (y compris, antécédents familiaux) est nécessaire avant et pendant le traitement prenant en compte les contre-indications (rubrique 4.3), mises en garde spéciales et facteurs de risque pour la thrombose; des contrôles impliquant obligatoirement: le poids, la pression artérielle, les seins, les organes génitaux, frottis vaginal et cervical, triglycéridémie et cholestérolémie, glycémie. La grossesse doit être exclue.

Faire preuve de prudence pour les femmes atteintes de:

· Troubles métaboliques, tels que diabète non compliqué.

· Hyperlipidémie (hypertriglycéridémie, hypercholestérolémie). Les femmes qui sont traitées pour une hyperlipidémie doivent être suivies de près si elles choisissent d'utiliser des COC. Une hypertriglycéridémie persistante peut survenir chez un petit nombre d'utilisatrices de COC.

· Chez les patientes avec des triglycérides élevés, des préparations à base d'œstrogène peuvent être associées à de rares mais importantes augmentations de triglycérides plasmatiques pouvant conduire à une pancréatite.

· Obésité (indice de masse corporelle = Poids/Taille2 = 30 kg/m2).

· Hyperprolactinémie avec ou sans galactorrhée.

· Survenue ou réapparition d'une porphyrie (voir rubrique 4.3).

· Douleurs abdominales sévères, hypertrophie hépatique ou signes de saignement intra-abdominal.

· Ictère, hépatite, prurit, cholestase, ainsi qu'enzymes hépatiques anormales.

· Une surveillance étroite doit également être envisagée en cas de survenue ou d'aggravation d'états pathologiques au cours d'une grossesse ou de l'utilisation de COC, respectivement chez les patientes souffrant ou ayant des antécédents de: épilepsie, migraine, otosclérose, asthme, antécédents familiaux de maladie vasculaire, varices, herpes gestationis, calculs biliaires, LED, insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique, dépression, hypertension (nouvelle prise de COC lorsque des valeurs de tension normales sont obtenues avec un traitement antihypertenseur), chorée, syndrome hémolytique et urémique.

· Si un chloasma survient, spécialement chez les femmes avec des antécédents de chloasma gravidarum, il est recommandé d'éviter l'exposition au soleil.

· Une métrorragie et un spotting (quelques gouttes de sang) peuvent survenir, tout spécialement pendant le premier mois de prise. Ils s'arrêtent généralement spontanément et il n'est pas nécessaire de stopper le traitement. Si les saignements persistent ou apparaissent pour la première fois après une utilisation prolongée, une cause organique éventuelle devra être recherchée.

· Les diarrhées et/ou vomissements peuvent diminuer l'absorption hormonale des COC (voir rubrique 4.2). Les contraceptifs hormonaux ne protègent pas contre le VIH (SIDA) ou les autres maladies sexuellement transmissibles.

Les patientes présentant un problème héréditaire d'intolérance au galactose ou au fructose, de déficit en Lapp lactase, de malabsorption du glucose-galactose ou d'insuffisance en sucrase-isomaltase ne doivent pas prendre ce médicament.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Effets d'autres médicaments sur les COC:

Les interactions entre les COC et d'autres médicaments peuvent conduire à des hémorragies utérines secondaires à l'œstrogénothérapie et/ou à une mauvaise efficacité des contraceptifs oraux.

· Métabolisme hépatique: des interactions peuvent survenir avec les médicaments induisant les enzymes microsomales hépatiques, ce qui peut provoquer l'augmentation de la clairance des hormones stéroïdiennes (par exemple, phénytoïne, phénobarbital, primidone, carbamazépine et rifampicine, rifabutine, oxcarbazépine, topiramate, felbamate, bosentan, ritonavir, nelfinavir, griséofulvine et produits contenant du millepertuis, du modiodal).
L'induction enzymatique maximale survient généralement dans un délai approximatif de 10 jours, mais peut être prolongée pendant au moins 4 semaines après l'arrêt du traitement médicamenteux.

· Les femmes recevant un traitement par médicaments induisant les enzymes hépatiques à court terme doivent utiliser la méthode de barrière pendant la période d'administration médicamenteuse concomitante et pendant 28 jours après leur arrêt.

· Chez les femmes recevant un traitement par médicaments induisant les enzymes hépatiques à long terme, les experts ont recommandé d'augmenter les doses de stéroïde contraceptif. Si une posologie contraceptive élevée n'est pas souhaitée ou se révèle insatisfaisante ou peu fiable, par exemple, dans le cas de saignements irréguliers, une autre méthode de contraception doit être conseillée.

· Les préparations phytothérapiques contenant du millepertuis ne doivent pas être prises avec des contraceptifs oraux.
Interférence avec la circulation entérohépatique: certains rapports cliniques non récents suggèrent que la circulation entérohépatique des œstrogènes peut être diminuée lorsque certains agents antibiotiques sont prescrits, ce qui peut réduire les taux d'éthinylestradiol (par exemple, ampicilline, tétracycline). Par conséquent, les femmes recevant un traitement par ampicilline ou tétracycline à long terme doivent temporairement utiliser une méthode de barrière en plus du COC.

Effets des COC sur les autres médicaments:

Les contraceptifs oraux peuvent interférer avec le métabolisme d'autres médicaments. Par conséquent, les taux plasmatique et tissulaire peuvent être modifiés (par exemple, lamotrigine, cyclosporine).

Epreuves de laboratoire

L'utilisation de stéroïdes contraceptifs peut influencer les résultats de certaines épreuves de laboratoire, y compris les paramètres biochimiques des fonctions hépatique, thyroïdienne, surrénale et rénale, les taux plasmatiques des protéines (porteuses), (par exemple, transcortine et fractions lipidiques/lipoprotéiniques) les paramètres du métabolisme des glucides et les paramètres de coagulation et fibrinolyse. Les modifications restent généralement dans les limites de la normale des constantes biologiques.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

GESTODENE-ETHINYLESTRADIOL TEVA 75 microgrammes / 20 microgrammes, comprimé enrobé n'est pas indiqué pendant la grossesse. Si une grossesse survient pendant la prise de GESTODENE-ETHINYLESTRADIOL TEVA 75 microgrammes / 20 microgrammes, comprimé enrobé, la prise doit être immédiatement interrompue.

Cependant, des études épidémiologiques approfondies n'ont révélé aucune augmentation du risque de malformations congénitales chez les enfants nés de mères ayant pris des COC avant leur grossesse, ni aucun effet tératogène lorsque les COC ont été pris par inadvertance pendant la grossesse. Aucune de ces études n'a été menée avec GESTODENE-ETHINYLESTRADIOL TEVA 75 microgrammes / 20 microgrammes, comprimé enrobé. Des études animales ont montré des effets indésirables pendant la grossesse et l'allaitement (voir rubrique 5.3). Selon ces données animales, un effet indésirable dû à l'action hormonale des composés actifs ne peut être exclu. Cependant, l'expérience générale avec les contraceptifs oraux pendant la grossesse n'a pas mis en évidence d'effet indésirable dans l'espèce humaine.

Allaitement

L'allaitement peut être influencé par les COC, car ils peuvent réduire la quantité et modifier la composition du lait maternel. Par conséquent, la prise de COC n'est généralement pas recommandée jusqu'au sevrage de l'enfant. De petites quantités des stéroïdes contraceptifs et/ou leurs métabolites peuvent être excrétés dans le lait lors de la prise de contraception orale. Ces quantités peuvent affecter l'enfant.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Aucune étude des effets sur la capacité à conduire et à utiliser des machines n'a été menée.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été observés lors du traitement par contraceptifs oraux combinés.

La prise de n'importe quel COC augmente le risque d'incident thromboembolique veineux. Pour des informations relatives au risque lié au type de COC, voir rubrique 4.4. Cela vaut également pour les informations relatives au risque thromboembolique artériel.

Les effets indésirables les plus fréquemment signalés par les patientes (> 10 %) lors d'essais cliniques de phase III et lors de la surveillance du produit après mise sur le marché sont les céphalées (y compris la migraine), et les saignements/spotting.

Autres effets indésirables signalés lors de la prise de contraceptifs oraux combinés:

Fréquent: ≥ 1/100 à <1/10

Peu fréquent: ≥ 1/1 000 à <1/100

Rare: (≥ 1/10 000 à <1/1 000

Très rare: <1/10 000, inconnu (ne peut être évalué à partir des données disponibles)

Infections

· Fréquentes: vaginite, y compris la candidose vaginale.

Troubles du système immunitaire

· Rares: réactions anaphylactiques avec de très rares cas d'urticaire, œdème angioneurotique, troubles circulatoires et respiratoires.

· Très rares: exacerbation d'un lupus érythémateux disséminé.

Troubles métaboliques et nutritionnels

· Fréquents: modification du poids (augmentation ou diminution).

· Peu fréquents: modification de l'appétit (augmentation ou baisse).

· Rares: intolérance au glucose.

· Très rares: exacerbation de la porphyrie, réduction des taux sériques de folates.

Troubles psychiatriques

· Fréquents: modification de l'humeur, y compris dépression et modification de la libido.

Troubles du système nerveux

· Fréquents: nervosité, étourdissements.

· Très rares: exacerbation d'une chorée.

Troubles oculaires

· Fréquents: troubles de la vue.

· Rares: irritation par les lentilles de contact.

· Très rares: névrite optique, thrombose vasculaire rétinienne.

Troubles du système digestif

· Fréquents: nausées, vomissements, douleurs abdominales.

· Peu fréquents: crampes abdominales, ballonnements.

· Très rares: pancréatite, adénome hépatique, carcinome hépatocellulaire.

Troubles hépatobiliaires

· Rares: ictère cholestatique.

· Très rares: lithiase biliaire, cholestase.

Troubles cutanés

· Fréquents: acné.

· Peu fréquents: éruption cutanée, chloasma (mélasme) avec risque de persistance, hirsutisme, alopécie.

· Rares: érythème noueux.

· Très rares: érythème multiforme.

Troubles rénaux et urinaires

· Très rares: syndrome hémolytique et urémique.

Troubles de la reproduction

· Fréquents: douleur et tension mammaire, sécrétion, dysménorrhée, modification des secrétions vaginales et des menstruations; modification de l'ectropion cervical.

Généralités

· Fréquents: rétention aqueuse, œdème.

Autres

· Peu fréquents: hypertension artérielle, modification des lipides plasmatiques, y compris l'hypertriglycéridémie.

4.9. Surdosage

Aucun effet indésirable grave n'a été observé après l'absorption de doses élevées de contraceptifs oraux combinés. L'expérience générale obtenue avec des contraceptifs oraux combinés indique que les symptômes pouvant survenir sont les suivants: nausées, vomissements, et faible saignement vaginal chez les jeunes filles.

Il n'existe aucun antidote, et le traitement doit être uniquement symptomatique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Groupe pharmacothérapeutique: gestodène et éthinylestradiol, contraceptif oral combiné monophasique minidosé.

Code ATC: G03AA10

L'efficacité contraceptive de GESTODENE-ETHINYLESTRADIOL TEVA 75 microgrammes/20 microgrammes, comprimé enrobé est le résultat de trois actions complémentaires:

· sur l'axe hypothalamo-hypophysaire par inhibition de l'ovulation,

· sur la glaire cervicale, qui devient imperméable à la migration des spermatozoïdes,

· sur l'endomètre, qui devient inapproprié à l'implantation.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Ethinylestradiol

· Rapidement et totalement absorbé par le tractus gastro-intestinal.

· Pic plasmatique atteint en 1 à 2 heures.

· Après l'effet de premier passage, biodisponibilité d'environ 40 %.

· L'éthinylestradiol est lié à l'albumine et augmente la capacité de liaison de la protéine porteuse des stéroïdes sexuels SHBG.

· Demi-vie d'élimination d'environ 25 heures.

· L'éthinylestradiol est le tout premier à être métabolisé par hydroxylation aromatique, puis méthylé et hydroxylé dans les métabolites non glucuro- ou sulfoconjugués.

· Les dérivés conjugués suivent un cycle entérohépatique.

· Environ 40 % des métabolites sont éliminés dans l'urine et environ 60 % dans les matières fécales.

Gestodène

· Rapidement et totalement absorbé par le tractus gastro-intestinal.

· Pic plasmatique atteint en 1 à 2 heures.

· Aucun effet de premier passage et biodisponibilité totale.

· Le gestodène est fortement lié à la protéine porteuse des stéroïdes sexuels SHBG.

· Demi-vie d'élimination d'environ 20 heures.

· Le noyau A est réduit, puis glucuroconjugué.

· Environ 50 % du gestodène est éliminé dans l'urine et environ 33 % dans les matières fécales.

5.3. Données de sécurité préclinique

Chez les animaux de laboratoire, les effets du gestodène et de l'éthinylestradiol ont été restreints à ceux associés à l'action pharmacologique reconnue. En particulier, les études de toxicité sur la reproduction ont révélé des effets embryotoxiques et fœtotoxiques des œstrogènes chez les animaux, considérés comme spécifiques de l'espèce. Lors d'expositions élevées au gestodène, la virilisation de fœtus mâles a été observée.

Des données précliniques basées sur des études conventionnelles de toxicité par administration répétée, de génotoxicité et de potentiel carcinogène n'ont révélé aucun risque humain particulier en plus de ceux déjà abordés dans d'autres rubriques du résumé des caractéristiques du produit.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau

Calcium édétate de sodium, lactose monohydraté, amidon de maïs, stéarate de magnésium, povidone.

Enrobage

Saccharose, povidone, carbonate de calcium, polyglycol, talc, cire de lignite.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Plaquettes thermoformées en PVC/Aluminium.

Plaquette-calendrier avec 1x21, 3x21 ou 6x21 comprimés enrobés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

TEVA SANTE

110, ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE

92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 380 724-6 ou 34009 380 724 6 4: 21 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/aluminium). Boîte de 1 plaquette.

· 380 725-2 ou 34009 380 725 2 5: 21 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/aluminium). Boîte de 3 plaquettes.

· 380 726-9 ou 34009 380 726 9 3: 21 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/aluminium). Boîte de 6 plaquettes.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.