RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 17/02/2015
DALACINE 600 mg, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Phosphate de clindamycine
Quantité correspondant à clindamycine ........................................................................................... 600,0 mg
Pour une ampoule.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable.
4.1. Indications thérapeutiques
Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de la clindamycine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
En curatif
Elles sont limitées aux infections sévères, dues à des germes définis comme sensibles dans leurs manifestations:
· ORL,
· bronchopulmonaires,
· stomatologiques,
· cutanées,
· génitales,
· ostéoarticulaires,
· abdominales post-chirurgicales,
· septicémiques,
à l'exception des infections méningées, même à germes sensibles, en raison d'une diffusion insuffisante de cet antibiotique dans le LCR.
En prophylaxie
Pour les patients allergiques aux bêta-lactamines, prophylaxie des infections post-opératoires en:
· neurochirurgie;
· chirurgie digestive sous mésocolique en association avec un aminoside;
· chirurgie carcinologique ORL avec ouverture du tractus oropharyngé en association avec un aminoside;
· chirurgie gynécologique en association avec un aminoside;
· amputation de membre en association avec un aminoside.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
Traitement curatif
· adultes: 600 à 2400 mg/24 heures, en 2, 3 ou 4 administrations;
· enfants: 15 à 40 mg/kg/24 heures, en 3 ou 4 administrations.
Traitement prophylactique
L'antibioprophylaxie doit être de courte durée, le plus souvent limitée à la période per-opératoire, 24 heures parfois, mais jamais plus de 48 heures.
· pour l'ensemble des chirurgies sauf la chirurgie ORL et l'appendicectomie: injection de 600 mg IV à l'induction anesthésique, suivie d'une réinjection de la même dose toutes les 4 heures, jusqu'à la fin de l'intervention.
· pour l'appendicectomie, une dose unique suffit.
· pour la chirurgie carcinologique ORL, une injection de 600 mg toutes les 6 heures pendant 24 heures, sans excéder 48 heures.
Mode d'administration
· Voie intramusculaire
L'administration intramusculaire de plus de 600 mg en une fois est déconseillée.
· Voie intraveineuse
Ne jamais administrer par voie IV directe et toujours diluer préalablement dans une solution injectable isotonique de chlorure de sodium ou de glusose. |
Le volume de dilution et la durée minimale de la perfusion seront déterminés en fonction de la dose administrée selon le schéma suivant:
dose |
volume de dilution |
durée minimale de perfusion |
300 mg |
50 ml |
10 minutes |
600 mg |
50 ml |
20 minutes |
900 mg |
50 - 100 ml |
30 minutes |
1200 mg |
100 ml |
40 minutes |
La concentration de clindamycine ne doit pas être supérieure à 18 mg/ml et la vitesse d'injection ne doit pas excéder 30 mg/min.
Ce médicament ne doit jamais être utilisé:
· En cas d'allergie à la lincomycine ou à la clindamycine
· Chez les enfants de moins de 3 ans, en raison de la présence d'alcool benzylique
· Allaitement (voir rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Lapparition dune diarrhée sévère et persistante pendant ou après le traitement (y compris plusieurs semaines après le traitement) peut être le signe dune colite associée aux antibiotiques (mettant en jeu le pronostic vital et pouvant aboutir au décès) et nécessite un traitement immédiat (voir rubrique 4.8). Dans ce cas, ladministration de clindamycine doit être immédiatement interrompue et un traitement approprié doit être instauré. Lutilisation de médicaments inhibant le péristaltisme est contre-indiquée dans cette situation.
Hypersensibilité
Des réactions dhypersensibilité et dallergie, y compris des réactions anaphylactiques, peuvent survenir (voir rubrique 4.8) et mettre en jeu le pronostic vital. Dans ces cas, la clindamycine doit être interrompue et un traitement médical adapté doit être mis en place.
La clindamycine est à utiliser avec prudence chez les malades ayant des antécédents d'asthme ou d'autres allergies.
La survenue, en début de traitement, d'un érythème généralisé fébrile associé à des pustules doit faire suspecter une pustulose exanthématique aiguë généralisée (voir rubrique 4.8); elle impose l'arrêt du traitement et contre-indique toute nouvelle administration de clindamycine.
Insuffisance hépatique
Une augmentation des taux sériques et un allongement de la demi-vie d'élimination de la clindamycine ont été documentés chez l'insuffisant hépatique.
Traitement à long terme
Les traitements de longue durée ne devront être effectués que sous surveillance de la formule sanguine, des enzymes hépatiques et de la fonction rénale.
Ladministration dantibiotiques notamment en cas dutilisation prolongée, est associée à lémergence et à la sélection de bactéries de sensibilité diminuée ou au développement de champignons. En cas de surinfection, un traitement approprié doit être initié.
Sodium
Ce médicament contient du sodium. Ce médicament contient 2 mg de sodium par ampoule. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations faisant lobjet de précautions demploi
+ Antagonistes de la vitamine K
Augmentation de l'effet de l'antivitamine K et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par clindamycine et après son arrêt.
+ Curares
Potentialisation des curares lorsque lantibiotique est administré par voie parentérale avant, pendant ou après lagent curarisant. Surveiller le degré de curarisation en fin danesthésie.
+ Ciclosporine
Diminution des concentrations sanguines de limmunosuppresseur avec risque de perte de lactivité immunosuppressive. Contrôle renforcé des dosages sanguins de ciclosporine et augmentation éventuelle de sa posologie.
+ Tacrolimus
Diminution des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur avec risque de perte de l'activité immunosuppressive. Contrôle renforcé des dosages sanguins de tacrolimus et augmentation éventuelle de sa posologie.
Problèmes particuliers du déséquilibre de lINR
De nombreux cas daugmentation de lactivité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, lâge et létat général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de lINR. Cependant, certaines classes dantibiotiques sont davantage impliquées : il sagit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
Il est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser la clindamycine au cours de la grossesse. En effet, bien que les données cliniques soient rassurantes, elles sont en nombre limité et les données animales sont insuffisantes.
Compte tenu du profil de tolérance de ce médicament, l'allaitement est contre-indiqué en cas de traitement par ce médicament.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sans objet.
Affections hématologiques et du système lymphatique :
· Neutropénie, leucopénie, agranulocytose, purpura thrombopénique, éosinophilie.
Affections du système nerveux :
· Dysgueusie.
Affections gastro-intestinales :
· Douleurs abdominales, diarrhée, colite associée aux antibiotiques (potentiellement fatale dans de très rares cas) (voir rubrique 4.4).
· Nausées, vomissements.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
· Rares cas d'érythème polymorphe, de syndrome de Stevens-Johnson ou de Lyell.
· Prurit, éruptions cutanées, urticaire, éruptions maculopapuleuses, rares cas déruptions desquamatives et dérythrodermies ; très rares cas de pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) (voir rubrique 4.4).
Affections du système immunitaire :
· Réactions d'hypersensibilité telles qudème de Quincke et anaphylaxie chez quelques sujets allergiques à la pénicilline (voir rubrique 4.4).
Affections hépatobiliaires :
· Quelques cas d'ictères et de perturbations des fonctions hépatiques (transaminases) sans qu'aucune relation directe entre ladministration de la clindamycine et le dysfonctionnement hépatique n'ait pu être établie.
Troubles généraux et anomalies au site dadministration :
· Après administration intraveineuse trop rapide (voir rubrique 4.2), rares cas d'hypotension voire d'arrêt cardiaque.
· Après administration intramusculaire, la clindamycine est en règle générale bien tolérée.
· Quelques cas de thrombophlébite.
Ces réactions peuvent être réduites en pratiquant des injections intramusculaires profondes et en évitant l'utilisation permanente de cathéter.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Sans objet.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
ANTIBIOTIQUES ANTIBACTERIENS de la famille des lincosamides.
(J: Anti-infectieux)
SPECTRE D'ACTIVITE ANTIBACTERIENNE
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
S £ 2 mg/l et R > 2 mg/l
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en france est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :
Catégories |
Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes) |
ESPÈCES SENSIBLES |
|
Aérobies à Gram positif |
|
Bacillus cereus |
? |
Corynebacterium diphtheriae |
|
Enterococcus faecium |
50 - 70 % |
Erysipelothrix |
|
Staphylococcus méti-S |
|
Staphylococcus méti-R * |
70 - 80 % |
Streptococcus B |
|
Streptococcus non groupable |
30 - 40 % |
Streptococcus pneumoniae |
35 - 70 % |
Streptococcus pyogenes |
16 - 31 % |
Aérobies à Gram négatif |
|
Campylobacter |
|
Anaérobies |
|
Actinomyces |
|
Bacteroides |
5 - 30 % |
Capnocytophaga |
|
Clostridium (autres que perfringens et difficile) |
25 - 35 % |
Clostridium perfringens |
|
Eubacterium |
|
Fusobacterium |
|
Gardnerella vaginalis |
|
Mobiluncus |
|
Peptostreptococcus |
20 - 30 % |
Porphyromonas |
|
Prevotella |
|
Propionibacterium acnes |
5 - 15 % |
Veillonella |
|
Autres |
|
Chlamydia trachomatis |
|
Leptospires |
|
Mycoplasma hominis |
|
Mycoplasma pneumoniae |
|
Catégories |
|
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|
ESPÈCES RÉSISTANTES |
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|
Aérobies à Gram positif |
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Corynebacterium jeikeium |
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Entérocoques (autres que Enterococcus faecium) |
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Listeria |
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Nocardia asteroïdes |
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Rhodococcus equi |
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Aérobies à Gram négatif |
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Bacilles à Gram négatif non fermentaires |
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|
(Acinetobacter, Pseudomonas, ... ) |
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Branhamella catarrhalis |
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|
Entérobactéries |
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||
|
Haemophilus |
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||
|
Legionella |
|
||
|
Neisseria |
|
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|
Pasteurella |
|
||
|
Anaérobies |
|
||
|
Clostridium difficile |
|
||
|
Autres |
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Mycobactéries |
|
||
|
Ureaplasma urealyticum |
|
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La clindamycine possède une activité in vitro et in vivo sur Toxoplasma gondii.
* La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Distribution
Le phosphate de clindamycine, inactif in vitro, est rapidement hydrolysé in vivo en clindamycine active.
· Concentration sérique: différents facteurs influencent les concentrations sériques, notamment la voie d'administration, la dose et un éventuel état pathologique.
Le tableau suivant illustre les pics de concentration atteints chez le sujet sain, après administration parentérale.
Voie |
Dose (mg) |
Tmax (heures) |
Cmax (mcg/ml) |
intramusculaire |
600 |
2 |
6,3 - 6,7 |
intraveineuse |
600 |
1/2 |
17 |
Chez les diabétiques, il a été signalé des concentrations sériques légèrement plus basses que chez le sujet sain.
La demi-vie biologique moyenne est de 2.5 heures.
· Liaison aux protéines plasmatiques
Elle est importante: de l'ordre de 80 à 94 %.
· Diffusion humorale et tissulaire
La clindamycine est distribuée dans les liquides extra et intra-cellulaires et à une très forte concentration tissulaire.
La diffusion dans le liquide céphalorachidien est très faible.
· Biotransformation
Le métabolisme de la clindamycine est hépatique.
· Excrétion
La clindamycine est principalement éliminée par la bile: les concentrations obtenues sont 2 à 6 fois plus importantes que les concentrations sanguines.
L'excrétion urinaire de la clindamycine correspond à environ 6,4 % de la dose administrée. Les concentrations sériques de la clindamycine ne sont pas modifiées par l'hémodialyse ou la dialyse péritonéale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
Alcool benzylique, édétate disodique, eau pour préparations injectables.
Il existe une incompatibilité physicochimique avec les médicaments suivants: ampicilline, phénytoïne, barbituriques, aminophylline, gluconate de calcium, sulfate de magnésium.
Après ouverture, reconstitution et/ou dilution : le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
4 ml en ampoule (verre), boîte de 1.
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
PFIZER HOLDING FRANCE
23-25, avenue du Docteur Lannelongue
75014 Paris
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 561 977-3: 4 ml en ampoule (verre), boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I
Réservé à l'usage hospitalier