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QUESTION D'ACTU

Troisième cause de mortalité

Sida : réduire les risques cardiovasculaires des patients

La majorité des décès des malades du sida n’est plus le fait du virus mais bien des maladies liées au vieillissement, et notamment les affections cardiovasculaires. 

Sida : réduire les risques cardiovasculaires des patients




Les maladies cardiovasculaires constituent la troisième cause de mortalité des personnes vivant avec le VIH. En effet, ces derniers ont tendance à avoir un taux de cholestérol élevé en raison de leurs traitements antirétroviraux. Le risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébrale est donc plus élevé que dans la population générale. 

Pour l’association Actif Santé, qui intervient directement auprès des patients vivant avec le VIH, « l’éducation diététique s’impose comme la solution de prévention des maladies cardiovasculaires ».
Ce dernier a donc décidé de collaborer avec le célèbre chef de la « bistronomie » française, Yves Camdeborde, pour proposer un livret de recettes sain et facile à réaliser.

En se basant sur les conseils diététiques et nutritionnels du Dr Jean-Michel Lecerf, endocrinologue-nutritionniste et professeur associé à l’Institut Pasteur de Lille, Yves Camdeborde propose ainsi 42 « petits plats » qui aident à réduire ou prévenir le mauvais cholestérol.

Apprendre à cuisinier soi-même

Pour concocter ce livret de recettes, Yves Camdeborde a suivi les conseils du Pr Jean-Michel Lecerf à savoir, de « modérer les aliments sucrés et glucidiques (pain, féculents) qui se transforment très rapidement en graisse dans le foie. Mais aussi de varier son alimentation en cuisinant soi-même ses plats et de pratiquer une activité physique».
Pour Actif Santé, la nutrition est capitale pour les personnes infectées par le VIH, car « en connaître les principes permet de reprendre des forces pour combattre la maladie, de freiner les complications, de réguler leur poids » et surtout et le plus essentiel de « favoriser un mieux-être ».

Comme le rappelle le Pr Franck Boccara, cardiologue à l’Hôpital Saint-Antoine de Paris, « l’infection par le VIH en elle-même provoque une anomalie du cholestérol avec, en l’absence de traitement, une baisse du cholestérol total (LDL et HDL) et une augmentation des triglycérides ».
Mais lorsque les patients infectés débutent leur traitement antirétroviral, cela entraîne une baisse des triglycérides, une augmentation du mauvais cholestérol (LDL) et un niveau bas du bon cholestérol (HDL).
« Cette spécificité pourrait être associé à un risque plus important d’infarctus du myocarde chez les personnes vivant avec le VIH », constate Franck Boccara.

Pour le Dr Alain Sobel, président du Comité de Coordination Régionale de lutte contre le VIH (COREVIH) Ile-de-France Sud, « il est impératif de réduire le risque vasculaire par des mesures environnementales et sociétales essentielles, parmi lesquelles une alimentation saine, équilibrée et limitée en calories, l’arrêt du tabac et la pratique d’un sport »

149 000 cas en France

Selon les derniers chiffres de l’ONUSIDA, le nombre de personnes vivant avec le VIH a augmenté en 2013, passant à 35 millions contre 34,6 millions en 2012.
En France, toujours pour la même année, et d’après l’INPES, 6200 personnes ont découvert leur séropositivité. Comme les années précédentes, ce nombre est plutôt stable, mais en augmentation chez les hommes ayant des rapports homosexuels et qui représentent 43% des nouveaux contaminés.
On estime aujourd’hui à 149 000 cas, le nombre de personnes vivant avec le VIH, dont 28 000 ignorent leur séropositivité. Reste à celles déjà prises en charge par des traitements antirétroviraux, de modifier leur apport en lipides et d’adapter leur alimentation pour réduire au maximum les risques d’affections cardiovasculaires.

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