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QUESTION D'ACTU

Journée mondiale de luttre contre la malaria

Paludisme : le vaccin offre une protection modeste

Le vaccin contre le paludisme le plus avancé du monde offrirait une protection limitée aux nourrisons et aux enfants de moins de deux ans.

Paludisme : le vaccin offre une protection modeste DAVID RENGEL/CORDON PRESS/SIPA




A la veille de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, la revue The Lancet dévoile les résultats d’un essai de phase 3 du vaccin contre le paludisme, le plus avancé à ce jour dans le monde. Les conclusions de l’étude sont contrastées : bien que sa protection ne soit pas optimale, le vaccin montre tout de même une certaine efficacité.


Testé chez plus de 15 000 enfants

Développé par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK), le vaccin « RTS,S/AS01 » est le premier à avoir été testé en essai clinique de phase 3, étape précédant la demande d’autorisation de mise sur le marché. Il a été expérimenté chez plus de 8 000 enfants âgés de 5 à 17 mois et 6 500 bébés de moins de 3 mois en Afrique subsaharienne. Chaque jeune participant a reçu 3 doses de vaccins et certains recevaient, 18 mois plus tard, une dose de rappel. Un groupe contrôle a reçu 4 doses d'un autre vaccin.

Chez les enfants qui ont reçu une piqûre de rappel, les épisodes cliniques de paludisme 4 ans plus tard avaient diminué de plus d’un tiers. Les chercheurs ont cependant noté que cette efficacité diminuait de moitié au cours de la première année post-vaccination. Chez les nourrissons, les 3 injections ainsi que le rappel ont permis de réduire de 26 % les crises de paludisme. Mais pour ces deux groupes d’âges, aucune protection significative contre les formes sévères de la malaria n’a été démontrée.

Combiné à des mesures efficaces

Outre cette protection modeste, des effets secondaires ont également été observés. Les méningites et les convulsions se produisaient plus fréquemment chez les enfants ayant reçu le vaccin que dans le groupe contrôle. Mais pour les chercheurs la balance bénéfice/risques penche en faveur du vaccin.

« Le vaccin RTS,S/AS01 a permis de prévenir un grand nombre de cas sur une période de 3-4 ans chez les nourrissons et les enfants lorsqu’il était administré avec ou sans rappel. Son efficacité était améliorée par les rappels chez les deux groupes d’âges. Ainsi, le vaccin a le potentiel pour contribuer largement au contrôle du paludisme en combinaison avec des mesures de lutte efficace, en particulier dans les zones à risque », concluent les auteurs.

Dès le mois d'octobre

« Si l’Agence européenne du médicament se prononce favorablement, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait recommander l’utilisation du vaccin dès octobre prochain », selon Brian Greenwood, auteur de l’étude et professeur de médecine tropicale à la London School of Hygiene & Tropical Medicine. Le vaccin RTS,S/AS01 serait alors le premier vaccin homologué contre le paludisme.

En 2013, le paludisme touchait plus de 198 millions de personnes causant plus de 500 000 décès. Les premières victimes de cette maladie infectieuse sont les enfants de moins cinq ans, notamment en Afrique où chaque minute en enfant meurt de la malaria. Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, l'OMS appelle à combler les lacunes dans la prévention et le traitement pour vaincre cette maladie. Dans les régions où le moustique infecté sévit le plus, des millions de personnes ne reçoivent pas les traitements préventifs ou curatifs. Ces zones à riques doivent également faire face à une résistance accrue aux insecticides et aux traitements antipaludéens. 

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