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France métropolitaine

Dengue, chikungunya : des cas autochtones inquiètent les autorités

Les autorités sanitaires s’alarment de la multiplication de cas autochtones de dengue et de chikungunya en France métropolitaine.

Dengue, chikungunya : des cas autochtones inquiètent les autorités Derric Nimmo/AP/SIPA


  • Publié le 28.04.2015 à 07h00
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  • Mise à jour le 28.04.2015 à 14h50
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L'ESSENTIEL
  • Quatre nouveaux cas autochtones de dengue ont été déclarés en région PACA en 2014.
  • Un nouveau foyer de chikungunya a été rapporté à Montpellier, avec 12 cas autochtones.

Le moustique tigre colonise la France métropolitaine. Cet insecte vecteur de la dengue et du chikungunya, Aedes albopictus de son petit nom, se multiplie sur le territoire depuis son entrée en 2004 . Le dernier bulletin épidémiologique de l’InVS n’est pas des plus rassurants.

Les autorités sanitaires françaises s’inquiètent en effet de l’émergence de cas autochtones de dengue et de chikungunya. Plusieurs personnes, qui n’ont pourtant pas voyagé dans des régions à risque (Guadeloupe, Martinique, Caraïbes…), se sont retrouvées infectées en France métropolitaine.


Dengue en région PACA

Deux premiers cas autochtones de dengue ont ainsi été déclarés en 2010, puis un troisième en 2013, tous en région PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur). Un chiffre assez faible au vu de la présence de l’insecte, actif dans 18 départements. Mais en 2014, le bilan s’est alourdit. Quatre nouveaux cas autochtones de dengue ont été déclarés en région PACA.

Deux personnes ont ainsi été infectées dans le Var, à Toulon – une étudiante et un enfant, qui n’avaient pas voyagé dans les 15 jours précédant les symptômes. Ces deux patients, qui n’ont aucun lien entre eux, auraient été piqués le soir, à domicile pour l’un et au cours d’une sortie pour l’autre. Ils ont pu être pris en charge rapidement, selon l’InVS. Une zone à risque de transmission a été délimitée entre Toulon et Hyères, et comprend six communes. Une cinquantaine de cas autochtones suspects ont été relevés, mais aucun confirmés.

Les deux autres cas autochtones sont survenus dans les Bouches-du-Rhône. Il s’agit d’une femme et d’un homme, qui, cette fois, entretiennent un lien géographique, puisqu’ils habitent à une vingtaine de mètres l’un de l’autre (à Aubagne).


Dans tous les cas, « la contamination à partir de cas importés constitue l’hypothèse de transmission la plus probable, puisque la dengue, maladie inapparente dans plus de la moitié des cas, peut être transmise par les porteurs asymptomatiques », expliquent les auteurs.

Quand les humains infectent les moustiques

En effet, les moustiques tigre qui ont contaminé ces quatre personnes sont probablement devenus vecteurs du virus en piquant d’autres personnes elles-mêmes infectées à l’étranger et revenues sur le territoire français.

« Le moustique Aedes est un vecteur compétent capable de transmettre le virus, expliquait l’épidémiologiste Antoine Flahault, en juillet 2014 à Pourquoidocteur. C'est-à-dire de piquer une personne infectée et de s'infecter ensuite lui-même. Puis il va reproduire le virus à l'intérieur de son propre organisme pour réinfecter de nouvelles personnes à l'occasion d'une nouvelle piqûre. On sait que c'est la femelle qui pique et qu'elle a besoin d'un petit supplément de protéine pour pondre ses oeufs. En général, elles piquent un vertébré, et pour l'Aedes c'est l'homme. »

Foyer de chikungunya à Montpellier

C’est donc par ce biais que de nouveaux foyers voient le jour dans des régions initialement inhabitées par les moustiques tigres. Outre la dengue, les autorités sanitaires s’alarment de l’émergence de nouveaux foyers de chikungunya. Ainsi, en 2014, 12 cas autochones du virus ont été déclarés (11 confirmés, un probable), tous situés dans le même quartier résidentiel de Montpellier, composé de petits immeubles et de maisons individuelles avec de nombreux jardins. « Un cas importé du Cameroun, vivant dans le même quartier que les cas autochtones, a été identifié comme le cas index », notent les auteurs du bulletin de l’InVS.

 

 

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