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Etude Inpes

Le marketing alimentaire pèse lourd dans l'obésité infantile

Une étude franco-britannique, publiée par l’Inpes, a démontré que le marketing alimentaire serait en partie responsable de l’obésité et du surpoids des enfants.

Le marketing alimentaire pèse lourd dans l'obésité infantile West Coast Surfer / Moo/REX/SIPA




La pub fait grossir les enfants. C’est en tout cas ce qu’en a déduit une étude conduite par l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (INPES).
Les travaux d’Amandine Garde, professeur de droit à l’université de Liverpool et Marine Friant-Perrot, maître de conférence à l’université de Nantes, confirment bien l’existence d’un lien entre marketing alimentaire en direction des enfants et surpoids et obésité infantile.

En France, comme dans la majorité des pays industrialisés, la prévalence de l’obésité et du surpoids a fortement augmenté entre les années 1980 et 2000. Un rapport de l’Institut national de veille sanitaire (InVS), avait conclu que près de 20 % des enfants âgés de 3 à 17 ans sont en surpoids ou obèses.

Pour manger mieux, éviter la pub

D’après un rapport de 2010, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « dans tous les Etas membres de la Région européenne, les principaux facteurs nuisant à la santé et au bien-être sont d’ordre alimentaire ». En partant de là, l’étude des deux chercheuses dresse un bilan des précédents travaux sur la question du marketing alimentaire des produits « peu sains » et les comportements alimentaires des enfants. Elles se sont ensuite interrogées sur les « différents arguments susceptibles de justifier les restrictions du marketing alimentaire ».
De plus, Amandine Grade et Marine Friant-Perrot ont aussi analysé comment différents pays ont réglementé ce marketing en direction des enfants pour prévenir l’obésité infantile.

Ecoutez...
Marine Friant-Perrot, maître de conférence à l'université de Nantes : « On a des exemples étrangers, notamment des européens, qui montrent un impact positif de l'encadrement du marketing alimentaire...»

 Elles en ont conclu que même s'il existe plusieurs facteurs à l’obésité (génétique, offre alimentaire, activité physique), le marketing alimentaire joue un rôle non négligeable dans ce constat.

Former les enfants à lire l’étiquetage

Pour les chercheuses « l’étiquetage et les formes simplifiées d’informations nutritionnelle pourraient aider à faire des choix alimentaires plus sains, mais également prévenir et contrôler l’obésité en France ».

 

Ecoutez...
Marine Friant-Perrot, maître de conférence à l'université de Nantes: « Y'a aussi l'aspect financier mais pas uniquement. On peut avoir une alimentation équilibrée mais ça demande...»


Le rapport conclut sur un constat très clair : le marketing alimentaire influence directement les choix alimentaires des enfants en favorisant leurs préférences pour des produits peu sains. L’étude démontre que c’est en alliant la restriction du marketing alimentaire à destination des enfants et l’adoption de mesures législatives en ce sens, que le combat contre l’obésité infantile pourra se faire.

Pour rappel, l’obésité est responsable chaque année d’un demi-million de cancers. Dans un article datant de novembre 2014, Pourquoidocteur s’était déjà intéressé à ce triste constat fait par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).
L’Agence spécialisée de l’OMS avait publié dans le Lancet Oncology une analyse terrifiante : le surpoids et l’obésité sont deux facteurs de risque qui pèsent de plus en plus dans la balance du cancer.

C’est dès le plus jeune âge que les bons réflexes alimentaires s’apprennent. Alors, pour éviter aux enfants des risques d’obésité qui pourraient entraîner des complications médicales, éteignons le poste !

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