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Attentats, guerres, séismes

Images violentes : 1 personne sur 5 est traumatisée

Très faciles d'accès, les réseaux sociaux et internet relayent des images violentes sans les censurer. Cette exposition peut provoquer des traumatismes importants.

Images violentes  : 1 personne sur 5  est traumatisée West Coast Surfer / Moo/REX/SIPA




Les informations violentes relayées par les médias causeraient des symptômes similaires à ceux du syndrome post traumatique, selon une étude britannique présentée ce jeudi à la conférence annuelle de la Société britannique de psychologie à Liverpool.

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs de l’Université de Bradford ont demandé à 189 volontaires de compléter des questionnaires afin d’évaluer l’impact de différents événements violents (attentats du 11 septembre, tirs dans des écoles ou attentats suicides) visibles sur les réseaux sociaux ou internet.

Le traumatisme par procuration

« L’effet négatif de l’exposition à la souffrance des autres est reconnu depuis longtemps par les professionnels de santé. De nombreuses études ont documenté les réactions psychologiques négatives suivant l’exposition indirecte à des personnes victimes de traumatisme, cela s’appelle le traumatisme par procuration », a expliqué le Dr Pam Ramsden, auteur principal de l’étude.

« Les réseaux sociaux permettent de voir des images violentes sans aucune censure. Voir ces évènements et ressentir l’angoisse des victimes peut impacter le quotidien. Dans cette étude, nous avons voulu savoir si les individus éprouvaient des effets sur le long terme comme le stress et l’anxiété, et si dans certains cas ces images pouvaient provoquer des troubles de stress post-traumatique », a ajouté la chercheuse.

Exposition importante, troubles profonds

L’analyse des résultats a montré que 22 % des participants étaient très affectés par ces évènements. Or, aucun d’entre eux n’a vécu de traumatisme. L’étude montre également que plus les individus sont exposés à ces incidents dramatiques plus ils se sentaient bouleversés.

Ces résultats inquiètent beaucoup la chercheuse qui souligne que l’accès à ces informations est de plus en plus facilité. « Avec un plus grand accès aux réseaux sociaux et à internet via les tablettes ou les smartphones, nous devons veiller à ce que les utilisateurs soient conscients des risques liés à ces images. Ceux qui en ressentent le besoin peuvent recevoir un soutien approprié », a-t-elle conclu lors de sa présentation.

 

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