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QUESTION D'ACTU

Contre Ebola

Parti en mission humanitaire, un étudiant infirmier passe en conseil de discipline

Un étudiant infirmier niçois passe en conseil de discipline pour expliquer un départ en mission humanitaire, dans la lutte contre Ebola, en Guinée Conakry 

Parti en mission humanitaire, un étudiant infirmier passe en conseil de discipline Francois Mori/AP/SIPA




En mars dernier, Robin Clanet-Leclercq, étudiant infirmier à Nice est parti en mission humanitaire pour lutter contre Ebola. A son retour pas de congratulations, mais une convocation à un conseil de discipline. Sa faute : ne pas avoir obtenu l’accord de son école, l’Institut régional de formation sanitaire et sociale de la Croix-Rouge.
« Je ne m'attendais pas à recevoir une médaille, quoique... Les Américains quand ils rentrent chez eux, sont traités en héros. Moi je fais ça parce que je veux être utile. Je suis aussi président du Don du sang mentonnais, sapeur-pompier volontaire, pour contribuer à sauver des vies. Alors, me retrouver en conseil de discipline...», explique le jeune homme à Nice Matin.

Un ordre de mission du ministère de la Santé

L’étudiant, qui est en pleine révision, des examens de fin de 2ème année, prépare aujourd’hui sa défense. Dans les colonnes du journal niçois, il explique avoir reçu un ordre de mission adressé par le ministère de la Santé.
« Ils ont eu une défection au dernier moment. Le 12 mars, l'Etablissement de préparation et de réponse à l'urgence sanitaire (EPRUS) m'a demandé de partir, car je suis réserviste. Je devais y être, le 16 mars. L'État a payé le voyage, et s'est occupé du visa », raconte-t-il. Le jour même, il envoie un mail à la direction de l’école pour demander une autorisation d’absence exceptionnelle. « Ils ne m'ont pas répondu. Or le temps pressait, la mission devait être en Guinée Conakry le 16 mars. Je suis parti. »

Assurer la sécurité sanitaire à l’aéroport

« Ça devait être la dernière mission de l'État, mais Ebola a repris. Mon rôle consistait à assurer la sécurité sanitaire à l'aéroport. J'assistais le médecin français », raconte Robin à Nice Matin. Même s’il n’était pas « au contact direct de malades », le jeune homme devait donc faire respecter aux passagers un protocole strict pour éviter la propagation de la maladie. « On se contrôlait aussi avec le thermo scan. Il fallait éviter de serrer des mains. Car le virus se transmet par les fluides corporels ».

Aujourd’hui, l’étudiant infirmier dit avoir « peur d'être viré de l'école, alors que je suis un bon élève ». Interrogée par le quotidien régional, la direction de l'école temporise. « C'est un conseil de discipline pour non-respect du règlement intérieur. Mais Robin a de bons résultats, nous n'avons pas l'intention de l'exclure. Il aurait pu nous avertir qu'il faisait partie de l'EPRUS. »

Ce que le jeune homme a cependant oublié de préciser à la presse locale, c'est que de son côté l'EPRUS n'était pas au courant de son statut d'élève infirmier. Ceci aurait permis à l'établissement et à l'école de faire les démarches nécessaires pour que Robin puisse partir apporter son aide en Guinée l'esprit tranquille...

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