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A cause des maladies cardiovasculaires

Espérance de vie : l’écart homme-femme s'est creusé à la fin du 19e siècle

L’espérance de vie des femmes n’a pas toujours été supérieure à celle des hommes, selon une étude récente. L’écart entre les deux sexes s'est creusé à la fin du 19e siècle.

Espérance de vie : l’écart homme-femme s'est creusé à la fin du 19e siècle Mood Board / Rex Featur/REX/SIPA




D’ici 2030, l’espérance de vie d’un homme devrait atteindre 85,7 ans, celle d’une femme 87,6 ans. L'écart se resserre, mais les femmes garderont un léger avantage.  Ce sont les calculs publiés récemment dans The Lancet par une équipe de scientifiques de l’Imperial College de Londres. Une projection bien supérieure à celles avancées jusque-là, qui s’appuie sur les évolutions récentes de la société.
Mais, surprise, les femmes ne l'ont pas toujours emporté sur le terrain de la longévité. 

Une espérance de vie égale avant 1840

En effet, dans une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) et rapportée par LiveScience, des chercheurs de l'Université de Californie ont analysé les années de naissance et de mort de 1 763 personnes nées entre 1800 et 1935 dans 13 pays développés.
Parmi les personnes nées avant 1840, l'espérance de vie était quasi la même pour les hommes et les femmes d'un âge donné.
Mais les chercheurs ont découvert que la différence d'espérance de vie entre les hommes et les femmes a commencé à se creuser dès la fin du 19e siècle et au début de 20e. Et, plus précisément, dans la décennie 1880-1890.

Les hommes frappés par les maladies cardiovasculaires 

Pendant cette décennie, la taux de mortalité des hommes âgés de 50 à 70 ans a commencé à être une fois et demie plus élevé que celui des femmes du même âge. Ces décès prématurés par rapport aux femmes étaient notamment liés aux maladies cardiovasculaires qui les touchaient davantage, précise l'étude. Elles ont été responsables d'une augmentation de 40 % du taux de mortalité chez les hommes entre 1880 et 1919. Une des raisons invoquées par les auteurs est que « la graisse se distribue différemment chez les hommes et les femmes, ce qui pourrait expliquer que les hommes soient plus sujets aux maladies cardiovasculaires. »

Par ailleurs, grâce à une meilleure prévention des maladies infectieuses, une meilleure alimentation, et à l'adoption d'autres comportements sanitaires, les femmes auraient récolté à partir de cette date les bénéfices de cette longévité à un rythme beaucoup plus rapide que les hommes.
Pour preuve, chez celles nées après 1880, le taux de mortalité après l'âge de 40 ans a diminué 70 % plus rapidement que celui des hommes. « Passé 80 ans, l'écart entre les deux sexes se réduit considérablement », a précisé dans un communiqué le Pr Eileen Crimmins, principale auteure de l’étude.

A ce sujet, il faut toutefois rappeler qu'à l'heure actuelle, les femmes ne sont pas moins concernées par les maladies cardiaques que les hommes. Elles présenteraient même dans certains cas des risques de mortalité plus importants, a conclu en 2013 une équipe de chercheurs américains dans le journal Global Heart.
Ces scientifiques ont, par exmple, estimé que l'obésité augmente le risque d'infarctus de 64 % pour les femmes et de seulement de 46 % pour les hommes.

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