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Gardasil et Cervarix

Vaccins anti-HPV : l'Europe va réévaluer les risques

L'Agence européenne du médicament a annoncé l'ouverture d'une évaluation des risques possiblement liés aux vaccins contre le HPV, Gardasil et Cervarix. Une démarche qui ne remet pas en cause les bénéfices de ces deux vaccins, souligne l'autorité de santé.

Vaccins anti-HPV : l'Europe va réévaluer les risques John Amis/AP/SIPA




C'est à la demande du Danemark que le Comité pour l'Evaluation des Risques en matière de Pharmacovigilance (PRAC) de l'Agence européenne des médicaments (EMA) va se livrer à une évaluation des risques liés aux deux vaccins anti-HPV actuellement sur le marché : le Gardasil et le Cervarix.
Le but de cette démarche est de déterminer s'il existe un lien de causalité entre la vaccination anti-HPV et le risque de survenue de deux syndromes très spécifiques, le SRDC et STPO. Selon les résultats de cette évaluation, les informations à destination des patients et des professionnels de santé pourraient être modifiées, mais tant que l'expertise est en cours, « les recommandations concernant ces deux vaccins ne changent pas », a précisé l'EMA dans un communiqué.

 

4 cas en France

Le SRDC (syndrome régional douloureux complexe) est caractérisé notamment par une douleur chronique des membres. Le STPO (syndrome de tachychardie posturale orthostatique) se manifeste par une augmentation anormale du rythme cardiaque lors du passage de la position couchée à la position assise ou debout, accompagnée d’autres symptômes tels que des étourdissements, un malaise, des maux de tête ou une sensation de faiblesse, rappelle l'agence nationale française de sécurité du médicament.

Des cas de STPO et de SRDC ont été rapportés depuis la commercialisation des deux vaccins anti-HPV, principalement en Australie, en Allemagne, au Japon, aux Etats-Unis, et au Danemark. « A ce jour, en France, il a été rapporté 3 cas de SRDC et 1 cas de STPO au système national de pharmacovigilance, précise l'ANSM dans un communiqué. Ces événements ont fait l’objet d’évaluations européennes régulières depuis 2013, qui n’ont pas permis, jusqu’à maintenant, d’établir une relation de causalité entre ces syndromes et la vaccination. » Les deux syndromes peuvent également survenir chez des patients qui n'on reçu aucun de ces deux vaccins.

 

 

72 millions de personnes vaccinées

Les vaccins Gardasil et Cervarix sont autorisés en Europe depuis 2006 et 2007, respectivement. L'EMA estime qu'aujourd'hui, près de 72 millions de personnes auraient reçu un de ces deux vaccins dans le monde. En France, « plus de 5,5 millions de doses de Gardasil ont été délivrées et plus de 400 000 doses de Cervarix », précise l'ANSM.
Actuellement, la Haute Autorité de Santé recommande cette vaccination aux jeunes filles entre 11 et 14 ans (avec un rattrapage possible jusqu'à 19 ans). Certains pays ont élargi cette recommandation aux jeunes garçons. En effet, outre une protection importante contre les cancers du col de l'utérus (quatrième cause de mortalité féminine dans le monde), la vaccination permet également de limiter les lésions précancéreuses anales, le cancer anal et les verrues génitales.

 

 

 
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