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QUESTION D'ACTU

Co-rapporteur de la future loi sur la fin de vie

Affaire Vincent Lambert : Alain Claeys réagit au renoncement des médecins de Reims

Les médecins de V. Lambert ont suspendu la collégiale qui visait à arrêter les soins. Alain Claeys, co-rapporteur de la future loi sur la fin de vie, comprend cette décision. Il met en cause le climat délétère au CHU de Reims.

Affaire Vincent Lambert : Alain Claeys réagit au renoncement des médecins de Reims WITT/SIPA




Le coup de théâtre du Dr Daniela Simon (en charge de Vincent Lambert), personne ne l'avait vu venir. Jeudi 23 juillet, après avoir auditionné les membres de sa famille, les médecins du CHU de Reims ont pris la décision, contre toute attente, de maintenir les soins apportés à ce patient en état végétatif irréversible depuis 2008.
Comme explications, le CHU de Reims a indiqué que « les conditions de sérénité et de sécurité nécessaires à la poursuite de la procédure ne sont pas réunies ». Il a donc saisi le procureur de la République afin que soit désigné un représentant légal du patient. Une décision motivée après que l'établissement ait eu vent de projets d'enlèvement sur la personne de Vincent Lambert. Face à cette situation des plus complexes, l'ensemble du corps médical (Ordre des médecins, SFAP, Eric Kariger) a apporté son appui au Dr Daniela Simon. Une chaîne de solidarité qui se poursuit ce week-end puisque ce médecin a reçu un autre soutien de poids.

 

« Un climat qui est tout sauf serein et apaisé »

Il s'agit d'Alain Claeys, député-maire de Poitiers (Vienne, 86), co-rapporteur de la future loi Claeys/Leonetti sur la fin de vie. Sur le site de France 3 Poitou-Charentes, il confie : « Je suis bouleversé pour Vincent Lambert, bouleversé pour son épouse. Je comprend l'équipe médicale qui devait faire un travail médical dans un climat qui est tout sauf un climat de sérénité et d'apaisement ».

Pour rappel, dans leur rapport sur la fin de la vie remis à François Hollande en décembre 2014, les députés Jean Leonetti et Alain Claeys ont prévu deux nouveaux droits pour aider les patients en fin de vie à mourir. Désormais, ces malades pourront exiger des médecins l’arrêt des soins et la sédation « profonde et continue jusqu’au décès ». 
De plus, les « directives anticipées » – sorte de testament écrit par les patients, qui permet d’exprimer son opposition à l’écharnement thérapeutique – auront un caractère contraignant pour les médecins.

Ce texte a débouché sur la proposition de loi Claeys/Leonetti sur la fin de vie qui a été votée en première lecture à l'Assemblée nationale en mars dernier, puis vidée de son contenu en juin par les sénateurs. Fin septembre, elle doit repasser devant les députés.

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