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QUESTION D'ACTU

L’appendicite ou le signe du tabouret





L’appendicite aurait-elle disparu de notre millénaire ? Même si aujourd’hui, le diagnostic est plus rapide, peut-être plus facile, et l’intervention une formalité grâce à un tout petit trou et une ablation à l’aide d’une caméra, on a toujours à l’appendice de notre intestin, d’où son nom. Ce petit diverticule naturel risque à tout moment  de s’enflammer, donc de donner une appendicite. Pour quelle raison ? On ne le sait toujours pas avec certitude. Mais même à une époque où l’on peut faire appel à des dizaines d’examens complémentaires nouveaux, il n’y a aucune radio, scanner qui peut faire le diagnostic avec certitude. Seule l’échographie chez des échographistes spécialisés peut être utile. D’où la vigilance des médecins devant un mal au ventre – en bas à droite –, une fièvre et des vomissements inexpliqués. Si en appuyant sur la zone douloureuse, le ventre se « défend », c’est-à-dire se contracte, la suspicion se confirme. Une prise de sang montrera qu’il y a une inflammation quelque part dans le corps mais rien de spécifique. Un chirurgien à la retraite qui avait, dans sa vie, opéré des milliers d’enfants, me disait que la seule certitude – encore aujourd’hui – était de faire monter l’enfant sur un tabouret et de lui demander de sauter. En cas de douleur au ventre, il n’hésitait pas et jamais ce « signe du tabouret » n’avait été démenti par son bistouri ! Alors pourquoi aujourd’hui y a-t-il moins d’interventions ? D’abord parce qu’on en parle moins compte tenu de la banalité du geste et donc que l’on a la sensation qu’elle est moins fréquente. Il est également incontestable qu’il y a moins de pression sur le médecin qu’autrefois et que celui-ci prend désormais plus souvent le risque d’attendre la guérison spontanée car il sait que l’on possède des médicaments très efficaces en cas de complications et qu’à tout moment, l’intervention peut être déclenchée dans tous les établissements hospitaliers. Enfin, on sait aujourd’hui que l’appendicite à répétition n’existe pas vraiment, et que c’est souvent l’angoisse de la mère devant un enfant au ventre douloureux que le bistouri se proposait d’enlever.
Un dernier détail, car cet abus de langage agace toujours les médecins : on ne se fait pas enlever l’appendicite. L’appendice, c’est ce que l’on enlève. L’appendicite, c’est le nom de la maladie !

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