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QUESTION D'ACTU

Blocage des plateaux, grève de la permanence…

Hôpital : les médecins annoncent un mouvement «fort» début octobre

Les syndicats hospitaliers envisagent un mouvement fort début octobre. Ils veulent que carrières médicales et pharmaceutiques à l’hôpital public retrouvent leur attractivité.

Hôpital : les médecins annoncent un mouvement \ 20 MINUTES/SIPA




Trois syndicats de médecins libéraux (FMF, UFML, SML) et un de cliniciens (Le Bloc) appellent à un blocage sanitaire illimité à partir du 3 octobre. A partir de cette date, ils entendent fermer leur cabinet ou leur bloc opératoire et protester ainsi contre la Loi de Santé, notamment la généralisation du tiers payant.
Mais en cette rentrée, ces médecins de ville ne sont pas les seuls à être en colère. Leurs confrères hospitaliers sont aussi déterminés à montrer leur mécontentement. 

Dans un communiqué intitulé « Attractivité (à l'hôpital) : la coupe est pleine », la Confédération des Praticiens des Hôpitaux (CPH) et Avenir Hospitalier (AH) indiquent avoir fait le constat qu’à ce jour, « le rapport sur l’attractivité de l’exercice médical à l’hôpital public réalisé par Jacky Le Menn n’est toujours pas publié. Les intentions du Ministère de la santé quant aux suites à donner et aux décisions à prendre ne sont pas connues, et aucune date n’est fixée pour les diverses concertations à venir », précisent ces syndicats.

 

Le respect d'une borne de 48 h hebdomadaires

Dans ce contexte plein de doutes, ces organisations ne veulent plus attendre. Pour elles, les mesures destinées à améliorer l’attractivité des carrières hospitalières doivent absolument contenir plusieurs éléments. Parmi eux, le respect de la borne de 48 h hebdomadaires maximum (comme pour les urgentistes) ; la suppression des astreintes de sécurité (promise depuis 2005) et la suppression du temps additionnel de nuit qui n’a pas de justification autre que des économies pour l’employeur ; ou encore, le « droit opposable pour chaque praticien d’accéder à un temps d’activité d’intérêt général non clinique, avec dimensionnement des équipes en fonction de cette possibilité ».

 

Un mouvement fort se dessine 

Et comme ces médecins n'ont pas été, jusqu'à présent, entendus dans leurs revendications, ils n'hésitent plus désormais à brandir des menaces. « Si ces mesures ne sont pas rapidement reprises par les pouvoirs publics, nous envisageons un mouvement fort début octobre. Le temps des discussions est passé, nous voulons maintenant que les décisions en rapport avec nos propositions soient prises afin que les carrières médicales et pharmaceutiques à l’hôpital public retrouvent leur attractivité », martèlent-ils.

Contacté par Pourquoidocteur, le Dr Yves Rébufat, Président du SNPHAR-E (1), syndicat associé à Avenir Hospitalier, précise les pistes à l'étude. « S'agissant de ma profession, celle des anesthésistes-réanimateurs, plusieurs modes d'action sont possibles. Nous sommes tellement à bout que tout est sur la table. Cela va du blocage des plateaux techniques hospitaliers à une grève de la permanence des soins, qui est très mal rémunérée, rappelle-t-il. Enfin, pourquoi pas un mouvement de blocage sanitaire plus large avec les médecins libéraux », s'interroge ce syndicaliste.

Pour justifier le malaise grandissant de ses confrères, Yves Rébufat raconte : « La fermeture de plusieurs services d'urgence cet été, comme à Valognes en Basse-Normandie. Résultat, le recrutement des hospitaliers ne fonctionne plus aujourd'hui. Les postes vacants sont de plus en plus nombreux, et l'intérim, très coûteux en plus, ne suffit plus. Les hôpitaux sont face au mur », pense-t-il.
Il conclut : « Les futurs médecins hospitaliers ne voudront pas d'une carrière où ils sont toute la journée au bloc opératoire (sans temps non clinique) avec des semaines de 48 h en 4 jours, sans valorisation financière des heures supplémentaires ».

 

(1) Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes Réanimateurs Élargi

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