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American Journal of Epidemiology

Leucémie : les enfants vivant près des axes routiers plus exposés

Des chercheurs ont étudié le risque de leucémie aiguë chez l’enfant proche des routes à fort trafic. Les résultats montrent que la fréquence des cas serait plus élevée chez eux.

Leucémie : les enfants vivant près des axes routiers plus exposés STANTON LORNA/AFRICAMEDIAONLINE/SIPA




Entre l'asthme et les bronchites, le coût des frais médicaux liés à la pollution de l'air s’établirait entre 1 et 2 milliards d’euros par an en France, selon de récentes estimations. A ces pathologies bénignes s'ajoutent des maladies plus graves sur lesquelles des suspicions existent.
Dans ce contexte, des chercheurs de l’INSERM (1) ont étudié le risque de leucémie aiguë chez l’enfant à proximité des routes à fort trafic. Des résultats inquiétants ont été publiés dans la revue American Journal of Epidemiology.

A moins de 150 m des routes 

Pour aborder cette question, l’équipe de recherche de l'INSERM a pris en compte la totalité des 2 760 cas de leucémie diagnostiqués chez des enfants de moins de 15 ans en France métropolitaine sur la période 2002-2007. Les résultats montrent que la fréquence de nouveaux cas de leucémie de type myéloblastique (418 cas sur les 2 760 cas de leucémie) serait plus élevée de 30 % chez les enfants dont la résidence se situe à moins de 150 m des routes à grande circulation et qui ont une longueur cumulée dans ce rayon dépassant 260 m. 

En revanche, cette association n’est pas observée pour les leucémies les plus fréquentes de type lymphoblastique (2 275 cas).

Les enfants d'île-de-France plus exposés

Par ailleurs, les scientifiques ont particulièrement étudié le cas de l’île-de-France, la région la plus urbanisée pour laquelle la concentration moyenne annuelle en benzène, principalement issu du trafic routier, a été estimée au voisinage de chaque résidence de l’étude de façon particulièrement précise.
Ils ont observé que le risque de leucémie aiguë myéloblastique de l’enfant était doublé chez les enfants franciliens dont l’habitat était le plus exposé au trafic (2). « En cohérence avec les hypothèses ayant fondé la réalisation de cette étude, l’exposition au benzène liée au trafic automobile pourrait donc être l’une des explications de cette association », concluent les auteurs de l'étude.

(1) Centre de Recherche Epidémiologie et Statistique Paris Sorbonne Cité, Inserm – Université Paris Descartes – Université Paris 13 – Université Paris Diderot – Inra

(2) La longueur cumulée des tronçons routiers dans un rayon de 150 m autour de la résidence doit dépasser 300 m et l’estimation de la concentration moyenne annuelle en benzène au voisinage de la résidence doit être supérieure à la valeur médiane observée en Ile-de-France (1,3 µg/m3).

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