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QUESTION D'ACTU

Etude sur 1 135 patients

Polyarthrite rhumatoïde : risque accru de décès après un infarctus

Il n'y a pas que les articulations qui souffrent, le système cardiovasculaire aussi. Après un infarctus, les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde s'en sortent moins bien que les autres.

Polyarthrite rhumatoïde : risque accru de décès après un infarctus Rafael Ben-Ari/Cham/NEWSCOM/SIPA




Le cœur souffre chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. D’après une étude parue dans l’European Heart Journal, ces derniers sont plus à risque de présenter un syndrome coronaire aigu sévère. Le pronostic est également moins bon : les personnes atteintes de cette maladie rhumatismales chronique sont plus nombreuses à mourir après un infarctus du myocarde que la population générale.

Des chercheurs de l’hôpital universitaire Karolinska à Stockholm (Suède) ont sélectionné 1 135 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et 3 184 sujets contrôles d’un registre national des consultations pour syndrome coronaire aigu entre 2007 et 2010. Dans 80 % des cas, dans les deux groupes, les participants ont été accueillis à l’hôpital avec une douleur à la poitrine.


Dans l’ensemble, les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde présentent plus de signe de souffrance cardiaque et plus de mort subite cardiaque que les autres. Ainsi, lors de la prise en charge, les patients du groupe contrôle ont moins souvent bénéficié d’un traitement visant à rétablir la circulation sanguine – comme un pontage, une angiographie ou une thrombolyse (66 % contre 74 % dans le groupe polyarthrite). A l’inverse, le taux de décès est plus élevé dans le groupe polyarthrite à une semaine (10 % vs 6,7 %) et à 30 jours (15,7 % vs 10,7 %).

« Nous espérons que nos résultats vont permettre une prise de conscience large au sujet de ce groupe de patients lorsque l’on évalue les patients à haut risque de syndrome coronaire aigu », commente le Dr Angla Mantel, co-auteur interrogée par Reuters Health. Elle a également noté plus de maladies cardiovasculaires chroniques parmi les patients suivis en rhumatologie : angines de poitrine stables, maladies thromboemboliques, insuffisances cardiaques ... La piste la plus probable reste celle de l’inflammation, connue pour favoriser les maladies cardiovasculaires.

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