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Cholestérol, pression artérielle...

Enfants obèses : réduire le sucre améliore la santé en 10 jours

Chez les enfants obèses, remplacer les aliments riches en sucres par des produits riches en graisses ou protéines améliore très rapidement les troubles métaboliques.

Enfants obèses : réduire le sucre améliore la santé en 10 jours DURAND FLORENCE/SIPA




Addictif, nocif, le sucre est partout dans notre alimentation. Une consommation excessive qui provoque diabète, obésité, hypertension artérielle et maladies cardiovasculaires. Pourtant, ces dégâts pour la santé sont réversibles en à peine 10 jours, révèle une étude publiée ce lundi dans la prestigieuse revue Obesity.

Des chercheurs de l’université de San Francisco et Touro en Californie montrent en effet que réduire la consommation de sucre des enfants obèses entraîne des effets bénéfiques sur leur taux de cholestérol ou l’hypertension artérielle en en peu plus d’une semaine, et ce sans perte de poids.

43 enfants et adolescents obèses âgés de 9 à 18 ans ont été suivis par les scientifiques. Ils présentaient tous au moins un trouble métabolique chronique comme de l’hypertension, un taux élevé de triglycérides ou un marqueur de stéatose hépatique, pathologie caractérisée par la présence de graisses dans le foie.

Moins de sucre mais autant de calories

Durant l’expérience, l’alimentation des participants a été contrôlée afin de réduire au maximum la consommation de sucre. En revanche, l’apport calorique est resté le même car ils ont remplacé les produits riches en sucres par des aliments riches en protéines ou graisses.
Par exemple, les barres chocolatées et autres snacks sucrés ont été substitués par des bagels, des céréales ou des pâtes. Au total, le régime des enfants contenait entre 10 et 28 % de sucre en moins et entre 4 et 12 % de fructose  en moins que d’habitude.

Avant le début et après l’expérience, les taux de sucre et de cholestérol sanguins des enfants ont été mesurés à jeun. En outre, une balance leur a été donnée afin qu’ils se pèsent chaque jour. L’objectif n’était pas de leur faire perdre du poids. Ainsi, lorsque les enfants maigrissaient, les chercheurs les autorisaient à consommer plus d’aliments pauvres en sucres.

« Lorsque vous éliminez le sucre, les enfants commencent à être sensibles au sentiment de satiété. Ils nous ont rapporté avoir eu l’impression de manger plus qu’avant, même s’ils consommaient le même nombre de calories. Certains nous ont même dit qu’on les bourrait de nourriture », raconte l’un des auteurs de l’étude, le Pr Jean-Marc Schwartz de l’université de Touro en Californie.

 

Amélioration de toutes les fonctions métaboliques

Outre un coup de fourchette plus raisonné, ce régime alimentaire a amélioré de nombreuses fonctions physiologiques des enfants. La pression artérielle diastolique a diminué de 5 mm de mercure, le taux de triglycéride de 33 points, le LDL cholestérol qualifié de « mauvais cholestérol » de 10 points et la fonction hépatique s’est améliorée. Par ailleurs, la glycémie à jeun a baissé de 5 points et les niveaux d’insuline ont été réduits d’un tiers.

« Toutes les mesures de l’activité métabolique se sont améliorées, juste en substituant le sucre contenu dans les aliments transformés et sans modifier l’apport calorique, le poids ou l’activité physique, souligne Robert Lustig, pédiatre endocrinologue à l’Hopital pour enfant Benioff (San Francisco, Etats-Unis) et responsable de ces travaux. Cette étude démontre que toutes les calories ne se valent pas. Les calories provenant du sucre sont les pires car elles se transforment en gras dans le foie, conduisent à une résistance à l’insuline, augmente les risques de diabète, de pathologies cardiaques et hépatiques. Ceci à d’énormes répercussions pour l’industrie agroalimentaire, les maladies chroniques et les dépenses de santé.

« Je n’ai jamais vu de résultats aussi marquants et significatifs dans des études réalisées chez l’homme, ajoute le Pr Jean-.Marc Schwartz. Après seulement 9 jours de restriction de fructose, les résultats sont spectaculaires et constants d’un participant à l’autre. Ces conclusions appuient l’idée selon laquelle il essentiel pour les parents d’évaluer la consommation de sucre de leurs enfants et être conscients des effets de ce que consomment leurs enfants. »

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