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QUESTION D'ACTU

Intoxication mortelle

Monoxyde de carbone : plus de 250 hospitalisations en Ile-de-France depuis 2 mois

A chaque période hivernale, le monoxyde de carbone s'invite dans nos maisons et intoxique des centaines de personnes. L'ARS Ile-de-France appelle donc à la prudence.

Monoxyde de carbone : plus de 250 hospitalisations en Ile-de-France depuis 2 mois POUZET/SIPA




Depuis 2012, l’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France constate une augmentation des intoxications au monoxyde de carbone liées à l’utilisation d’un braséro ou barbecue à l’intérieur des habitations. Cette hausse est plus particulièrement observée en Seine-Saint-Denis, relève l’ARS.

Le monoxyde de carbone est un gaz inodore, incolore et non irritant. Indétectable, il se diffuse très vite et peut tuer en moins d’une heure. Il provoque l’intoxication en se fixant aux globules rouges, ce qui aboutit à l’asphyxie. 
En 2014, 473 personnes ont été intoxiquées. Parmi elles, 371 ont été admises aux urgences et 12 sont mortes. Depuis le 1er septembre 2015, 249 personnes ont été hospitalisées d'urgence et 4 personnes sont décédées. « Ces intoxications, quelle qu’en soit la source, représentent la première cause de mortalité par un gaz toxique », souligne l’ARS.

Conditions précaires

Si les intoxications impliquent majoritairement des chaudières et des chauffe-eaux, l’Agence constate, depuis deux ans, une forte une augmentation du nombre d’intoxications dues à l’emploi d’appareils de chauffage de fortune comme les casseroles ou les pots de fleurs faisant office de braséros. En Seine-Saint-Denis, 40 % des intoxications au monoxyde de carbone étaient liées à cet usage inapproprié de ces appareils de chauffage tandis qu’en Ile-de-France, celui-ci a entraîné 20 % des intoxications.

Selon l’Agence, un grand nombre de ces intoxications sont directement liées à des conditions de vie précaires. « Le braséro et le barbecue servent à l’intérieur des logements de chauffage principal, même en dehors des périodes de grand froid », explique l’ARS. Par ailleurs, une récente étude menée dans la région francilienne par l’Institut de veille sanitaire (InVS) montre que ces intoxications sont également provoquées par des conduits d’évacuation bouchés ou non conformes.

Gestes simples

Ainsi à l’approche de l’hiver, l’ARS appelle à la prudence. Pour limiter les risques, il est recommandé de faire vérifier tous les appareils de chauffage, de production d’eau chaude ainsi que les conduits de fumée par un professionnel qualifié. Malgré le froid, aérer au moins 10 minutes toutes les pièces de la maison et ne jamais boucher les entrées et sorties d’air. L’Institut rappelle également que les chauffages d’appoint ne sont pas conçus pour rester allumés toute la journée mais seulement deux heures consécutives par jour.

Dès les premiers signes d’intoxication (maux de têtes, vertiges, troubles de la vision, pertes de connaissance, nausées et vomissements), il faut aérer immédiatement le logement en ouvrant toutes les fenêtres et si possible arrêter les appareils en combustion. Mais le plus important est de quitter rapidement le logement et appeler les secours au 112, les pompiers au 18 ou le SAMU au 15.

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