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Perturbateurs endocriniens

Bisphénols : des chercheurs veulent les bannir des contenants

Alors que la liste des méfaits pour la santé des bisphénols (BPA, BPS) ne cesse de s'allonger, des chercheurs souhaitent les bannir de tous les contenants alimentaires.

Bisphénols : des chercheurs veulent les bannir des contenants DURAND FLORENCE/SIPA




Après les risques d'hypertension, de fausse couche, et on en passe, une nouvelle étude française suggère cette fois-ci que l'exposition au bisphénol A serait associée au risque de développer un diabète de type 2 chez les adultes en surpoids. Dans ce contexte où la liste des méfaits pour la santé de cette substance ne cesse de s'allonger, la communauté scientifique a décidé de réagir. 

A l'occasion d'un colloque sur les perturbateurs endocriniens organisé à Paris les 21 et 22 janvier par l'Agence française de sécurité alimentaire et sanitaire (Anses), des scientifiques ont appelé les autorités à bannir des contenants alimentaires tous les bisphénols estimant que les substituts au bisphénol A ont probablement des effets tout aussi nocifs sur la santé.

Le BPA interdit en France 

Depuis 2011, l'utilisation du bisphénol A (BPA) est en effet interdite pour la fabrication des biberons en plastique au sein de l'Union européenne. En janvier 2015, la France est allée encore plus loin en bannissant également cette substance de toutes les boîtes et bouteilles à usage alimentaire.

Mais pour remplacer le BPA, les industriels ont souvent recours à deux produits : le bisphénol S (BPS) et le bisphénol F (BPF).

« Le bisphénol A est un produit magique. Il est facile à travailler, transparent, résistant aux chocs, à l'altération, aux ultraviolets (...) et surtout pas cher. Il est en outre multi-usages, donc pas si facile à remplacer », a expliqué à l'Agence France Presse (AFP) René Habert, Pr à l'Université Paris Diderot et toxicologue de la reproduction.

Perturbateurs endocriniens, des substituts inquiètent

« La famille des bisphénols comprend une vingtaine de produits et les connaissances scientifiques sur leur possible rôle de perturbateur endocrinien sont limitées : moins de 90 publications scientifiques contre quelque 9 600 pour le BPA », a-t-il précisé. « Dans la mesure où ils ont une structure moléculaire similaire, il n'y a aucune raison d'en autoriser certains et pas d'autres », pense René Habert.

« Ce que j'attends fondamentalement, c'est qu'on classe tous les bisphénols comme des perturbateurs endocriniens potentiels », a-t-il suggéré , surtout que les premières études sur le BPS démontrent que cette substance est loin d'être inoffensive.

Récemment, des travaux publiés dans la revue PNAS ont il est vrai montré que le substitut au Bisphénol A (BPA), le Bisphénol S (BPS), pourrait être tout aussi dangereux que son cousin, avec notamment des effets délétères sur le développement des embryons. Enfin, une nouvelle étude parue, elle, dans la revue Environmental Research s'inquiète des effets sur la santé de certains substituts des perturbateurs endocriniens. Les recherches sur des tissus adipeux de rats ont montré une action métabolique du DINCH, qui remplace le phtalate DEHP.

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