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Sein, prostate, côlon-rectum

Cancer : l’aspirine en plus du traitement améliore la survie

L’aspirine est efficace en prévention mais aussi pendant le traitement d’un cancer. Lorsque la tumeur touche le sein, le côlon ou la prostate, l'approche réduit la mortalité de 20 %.

Cancer : l’aspirine en plus du traitement améliore la survie kalinovsky/Pix5




Les trois cancers les plus fréquents en France auraient-ils trouvé un ennemi commun ? Cela pourrait bien être le cas, à en croire une revue de la littérature parue dans PLOS One. Elle montre que l’aspirine, prise en même temps qu’un traitement anticancéreux, réduit le risque de décès de 15 à 20 % selon les études.

A eux trois, les cancers du côlon-rectum, du sein et de la prostate représentent plus de 144 800 nouveaux cas annuels. Une charge substantielle pour le pays. Si les travaux se multiplient pour évoquer l’intérêt préventif de l’aspirine, plus rares sont ceux qui évoquent un intérêt lorsque la tumeur s’est déclarée. C’est pourquoi les auteurs de cette revue de la littérature se sont penchés sur 5 essais cliniques et 42 études observationnelles.

Action sur des mutations

Les patients sous traitement qui reçoivent en même temps de l’aspirine voient leurs chances de survie augmenter de manière substantielle. La dose nécessaire est relativement faible : le bénéfice maximal est atteint avec 5 cachets par semaine. Les effets, en revanche, mettent un certain temps à se manifester : 3 à 5 ans sont nécessaires. La patience sera donc nécessaire.

L’aspirine empêche la tumeur de se répandre, expliquent les chercheurs. Dans le cas du cancer colorectal, cela se manifeste par une action sur la mutation oncogène PIK3CA, présente chez 20 % des patients.

Peu d’effets secondaires

Les effets secondaires, eux, sont relativement réduits. L’équipe s’est particulièrement intéressée aux saignements gastro-intestinaux, qui sont le principal risque posé par la prise régulière d’aspirine. « Nous avons recherché les preuves de saignement et nous avons écrit à tous les auteurs pour obtenir des données complémentaires, explique le Pr Peter Elwood, premier auteur de la publication. Aucun saignement grave ou menaçant la survie n’a été rapporté dans l’ensemble des études. »

Autant de résultats encourageants qui devraient favoriser le lancement d’essais cliniques plus poussés. Car il faut encore démontrer l’intérêt de l’aspirine en complément du traitement anticancéreux dans des essais larges.

L’aspirine efficace contre le cancer des voies biliaires

Une autre étude vient ajouter des preuves en faveur de l’aspirine en prévention du cancer. Menée par la Mayo Clinic (Rochester, Minnesota, Etats-Unis), elle montre que ce médicament divise par deux à trois le risque de développer un cancer des voies biliaires, le cholangiocarcinome. Les chercheurs, qui publient leurs résultats dans Hepatology, expliquent que l’inflammation continue est un facteur qui favorise le développement de ces tumeurs. Les propriétés anti-inflammatoires de l’aspirine pourraient donc avoir un intérêt en inhibant une enzyme appelée cyclo-oxygénase.

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