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QUESTION D'ACTU

Etude sur la souris

Binge drinking : le mécanisme cérébral expliqué

Le mécanisme cérébral qui mène au binge-drinking a été expliqué pour la première fois. Un circuit de neurones relie deux régions déjà impliquées dans l'abus d'alcool.

Binge drinking : le mécanisme cérébral expliqué Monkeybusiness/Pix5




Un verre, ça va. Trois verres, bonjour les dégâts. La campagne contre l’alcoolisme de 1984 marque toujours les esprits. Mais aujourd’hui, un autre mode de consommation inquiète les autorités : la beuverie express. Cette alcoolisation massive et de courte durée comporte en effet un risque majeur pour le foie et le cerveau. Mais qu’est-ce qui pousse la génération actuelle à se biturer avec autant d’enthousiasme, et en si peu de temps ? La réponse réside dans le lien entre deux zones du cerveau, révèle une étude parue dans Biological Psychiatry.

Connexion de neurones

Les deux zones du cerveau, l’amygdale étendue et l’aire tegmentale ventrale, ont déjà été impliquées dans des comportements de type binge-drinking. Pour la première fois, elles ont été reliées : un circuit de neurones dits CRF (pour corticotropin-releasing factor) se charge de les connecter. « Le puzzle commence à s’assembler et nous parle plus que jamais », se félicite Todd Thiele, co-auteur de l’étude.

L’amygdale étendue est connue pour répondre au stress psychologique et à l’anxiété. L’aire tegmentale ventrale, elle, renforce le sentiment de récompense face à l’alimentation ou des substances psychoactives. Reliées par les neurones CRF, ces deux zones forment un circuit favorisant la prise d’alcool en continu, la biture express représentant le pic.

Des lésions chroniques

Les auteurs estiment que de tels résultats, obtenus chez la souris, devraient aider à la mise au point de traitements préventifs chez l’homme. L’objectif est à la fois d’éviter que les personnes ne s’adonnent au binge-drinking mais surtout de ne pas les laisser dériver vers la dépendance à l’alcool. Car le risque est bien connu dans cette population, particulièrement si l’ivresse démarre vers l’adolescence.

Sans compter que les effets sur l’organisme sont dévastateurs. Le cerveau trinque sévèrement : non seulement le développement de l’organe est affecté, de manière négative, mais en plus le volume de matière grise a tendance à reculer. Ce qui se traduit par de moins bonnes capacités d’apprentissage et de compréhension. Sans surprise, le foie n’est pas épargné par ces mauvaises habitudes, à l’origine de lésions chroniques.

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