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Psychologie : supprimer des contacts de sa liste d'amis s'avère compliqué

Il est compliqué de supprimer des contacts de Facebook lorsque ce sont aussi des amis dans la vie réelle. Et les comportements hypocrites sont souvent préférés à la prise de position franche.

Psychologie : supprimer des contacts de sa liste d'amis s'avère compliqué maxxyustas/Pix5




L’expérience est désagréable. L’un de vos amis, ou de vos connaissances de la vie réelle, poste un message engagé et totalement en contradiction avec vos idées : pour des propos racistes, de théorie du complot, d'un point de vue politique ou sur une simple provocation, il est fréquent de se dire « N’importe quoi, je supprime ! ». Plus facile à dire qu’à faire, d’après une étude de l’université Nottingham Trent présentée à la conférence annuelle de la British Psychological Society.

Sarah Burglass, doctorante à l’école des sciences sociales de l’université, et auteure de l’étude, a demandé à 52 personnes de 13 à 45 ans d’attribuer un commentaire sur environ 100 contacts pris au hasard dans leur liste d’amis. Ils devaient décrire le taux de désaccord avec ces personnes concernant leur activité sur le réseau social, leur proximité affective et la fréquence des échanges en ligne et hors ligne avec elles.

« Rester en contact avec les fauteurs de trouble apparaît comme une nécessité pour certains », explique Sarah Buglass. Il est en effet apparu que les volontaires étaient souvent en contact avec ces personnes désignées comme problématiques. Cela implique, selon la doctorante, que les utilisateurs de Facebook aiment garder un œil sur les provocateurs dans une tentative d’évitement de la confrontation.

Hypocrisie, dites-vous ?

Face aux conséquences que pourrait engendrer une suppression de contacts Facebook sur la vie réelle, les sujets de l’étude préféraient souvent les ignorer, soit en sautant leurs articles sur leur mur, soit en désactivant les publications de ces personnes. Une attitude un brin hypocrite et lâche, facilitée par l’interface.

« Alors que certains ne sont pas réfractaires à l’idée de signaler à Facebook les contenus des autres qui leur paraissent abusifs, la plupart choisissent de simplement les ignorer, appuie Sarah Buglass. Il semblerait qu’ils ne veuillent pas communiquer en ligne avec les fauteurs de troubles de peur de ternir leur propre réputation, mais en même temps, ils ne semblent pas vouloir les supprimer non plus. »

« Les répercussions sociales de la suppression de contact dépassent largement les limites des réseaux sociaux, appuie-t-elle. Les gens ne veulent pas risquer de provoquer des tensions hors-ligne avec leurs amis, leur famille ou leurs collègues en les déconnectant de leurs vies en ligne. »

 

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