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QUESTION D'ACTU

Etude sur 9 500 personnes

Une crise cardiaque sur deux est silencieuse

Près d'un infarctus du myocarde sur deux passe inaperçue. L'absence de symptômes complique le diagnostic et le pronostic. Les patients sont donc plus à risque de décès.

Une crise cardiaque sur deux est silencieuse Kamiwro1/epictura




Une douleur dans la poitrine, un essoufflement, des sueurs froides. Ce sont les symptômes classiques d’une crise cardiaque. Mais lorsque le cœur s’emballe, ces signes ne sont pas toujours au rendez-vous. Une étude, parue dans Circulation, le souligne. Grâce à un suivi de plus de 20 ans auprès de 9 500 personnes, ses auteurs montre que presque une crise cardiaque sur deux reste silencieuse.

Risque de décès triplé

Les participants ont été suivis dans le cadre d’une étude sur l’athérosclérose. Parmi eux, 386 ont fait une crise cardiaque présentant les symptômes habituels, 371 une crise silencieuse. Elle est alors détectée plus tard, lorsque le patient réalise un électrocardiogramme.

Si les signes ne se manifestent pas, les conséquences, elles, sont toujours aussi vivaces. Faire une crise cardiaque silencieuse, qui n’est donc pas traitée, triple le risque de décès d’origine cardiovasculaire. Lorsque toutes les causes sont prises en compte, le risque est accru de 34 %.

Traiter intensivement

Les hommes ont davantage tendance à souffrir des crises cardiaques silencieuses, révèle l’étude. Mais ce sont plutôt les femmes qui en meurent. « Notre étude suggère aussi que les personnes Afro-américaines s’en sortent moins bien que les Blancs, mais le nombre est trop faible pour en être sûr », ajoute Elsayed Soliman, principal auteur de l’étude.

L’explication de cette surmortalité est relativement simple, selon l’auteur : l’infarctus n’est pas pris en charge. Les patients ne reçoivent donc pas un traitement qui permettrait de prévenir de futurs incidents du même temps, comme de l’aspirine.

Une fois découverte, à l’occasion d’une consultation en cardiologie par exemple, la crise cardiaque devrait donc être traitée de manière intensive, concluent les auteurs. En effet, les facteurs de risque modifiables ne changent pas. Il est possible d’améliorer le pronostic par l’arrêt du tabac, la perte de poids, l’augmentation de l’activité physique mais aussi le contrôle du cholestérol et de la pression artérielle.

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