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QUESTION D'ACTU

Etude menée en Angleterre

Le stress des examens peut mener au suicide

Une étude menée auprès d'Anglais de moins de 20 ans révèle que 27 % des jeunes décédés par suicide éprouvait le stress des examens ou d'autres pressions liées aux études. 

Le stress des examens peut mener au suicide JAUBERT/SIPA




Quelles sont les raisons qui peuvent conduire les jeunes à commettre l'irréparable ? Des chercheurs britanniques ont étudié les facteurs qui poussent cette population fragile au suicide. Ces résultats publiés dans The Lancet Psychiatry, et relayés par santélog, mettent en cause des indices sans doute sous-estimés jusqu'à présent. 

Cette étude menée par l'Université de Manchester est une analyse menée au sein d'un échantillon d'enfants et de jeunes de moins de 20 ans morts par suicide en Angleterre entre le 1 janvier 2014, et le 30 Avril 2015. Durant cette période de seize mois, 145 suicides ont été notifiés, et pour 130 d'entre eux, les scientifiques ont pu récolter des données sur les antécédents des victimes.

La fin de l'adolescence, une période à risque 

Elles révèlent tout d'abord que le nombre de victimes augmente fortement vers la fin de l'adolescence, avec 79 décès par suicide chez les personnes âgées de 18-19 ans, contre 66 chez les personnes de moins de 18 ans. 70 % étaient des hommes. Et la majorité (63 %) ont mis fin à leurs jours par pendaison. Au total, le taux de suicide (TS) chez les jeunes atteint 4,4 décès pour 100 000.

Dans les facteurs de TS fréquents, l'équipe cite pêle-mêle : un deuil, des problèmes relationnels, une dépression, des problèmes de santé physique à long terme, (dont l'asthme et l'acné), des problèmes familiaux, l'automutilation, l'intimidation, l’excès d’alcool et l’usage de drogues.

Parmi les résultats les plus édifiants, on note que 27 % des victimes avaient éprouvé le stress des examens, ou d'autres pressions liées à leurs études. Dans 54 % des cas, il y avait des antécédents d'automutilation, et dans 25 % des cas, le suicide a été évoqué par la victime dans la semaine qui a précédé son décès.

Les jeunes "suicidés" s'informent souvent sur le Net 

Par ailleurs, dans un cas sur quatre, le jeune s’est informé via Internet sur le mode de suicide. Près de 6 jeunes « suicidés » sur 10 avaient déjà eu des contacts avec les services de santé, sociaux ou de justice. De quoi alerter les proches des victimes, soulignent ces experts. Ces « deux indices doivent inciter les proches et les professionnels en contact avec les jeunes à rester à l’écoute », martèlent-ils. 

Enfin, ils soulignent que dans de nombreux cas, plusieurs facteurs de risque sont simultanément en cause. Une majorité de victimes a rencontré des problèmes relationnels récents ou une rupture sentimentale (58 %), une occurrence et l'expression de pensées suicidaires (57 %) et enfin des antécédents d’automutilation (5%). Les diagnostic de maladie mentale (39 %), les problèmes de santé physique (36%) et le décès d’un proche (28%) sont aussi retrouvés très régulièrement, concluent-ils.

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