Forte fièvre, douleurs articulaires et musculaires, maux de tête, les symptômes du chikungunya sont loin d’être une partie de plaisir. Pour l’éviter, le Centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM) va tester un vaccin préventif chez l’Homme. L’hôpital recherche une cinquantaine de volontaires à partir de juillet. Pour participer, rien de plus simple : il faut être âgé de 18 à 60 ans, être en bonne santé et n’avoir jamais contracté le virus.

La phase 1 de l’essai a eu lieu avec succès. La deuxième phase commence simultanément dans plusieurs pays : Guadeloupe, Porto Rico, République Dominicaine et Haïti. Cette étude permettra d’évaluer l’efficacité du produit contre le virus et de déterminer les éventuels effets secondaires. Ce vaccin est dit « à pseudo-particule virale » : il ressemble au virus mais sans son génome. Impossible donc pour les particules de se multiplier dans l’organisme, ce qui lui confère une bonne tolérance.

Analyses sanguines

Les volontaires seront suivis pendant un an et demi après les deux injections, effectuées à quatre semaines d’intervalle. Du sang sera prélevé à chacun des douze rendez-vous de contrôle afin de déterminer l’intensité de la réponse immunitaire. Cette recherche s’effectue en double aveugle : ni le médecin ni le patient ne sauront si le produit injecté est le vaccin, ou un produit placebo, c’est-à-dire une substance sans principe actif.
Cette procédure permet d’éliminer les effets qui ne seraient pas dus au vaccin lui-même. En attendant les résultats et l’éventuelle mise sur le marché du vaccin, le seul moyen de prévention reste la lutte contre les moustiques vecteurs du chikungunya.