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Etude américaine

Diabète : le risque existe même en l'absence de surpoids

Le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risque majeurs du diabète. Mais les individus de poids normal ne sont pas protégés pour autant.

Diabète : le risque existe même en l'absence de surpoids pejo/epictura




Les personnes de poids « normal » ne risquent pas de développer du diabète. Voilà ce que pensaient les chercheurs jusque-là. Un dogme désormais remis en cause. Un poids élevé reste un facteur de risque important mais pas le seul. Ne se focaliser que sur cet aspect pourrait donc être délétère pour les personnes minces mais à risques. Une étude parue dans la revue Annals of Family Medicine a analysé les données de l'étude Examen national Nutrition et Santé aux Etats-Unis, réalisé entre 1988 et 1994, puis lors d’une deuxième vague entre 1999 et 2012.

Résultats : une personne sur cinq de poids normal et un tiers des plus de quarante-cinq ans présente un prédiabète. Cela signifie que leur taux de sucre dans le sang est trop élevé, mais pas assez pour entrer dans l’appellation « diabète ». Ces personnes prédiabétiques ont un fort risque de développer à terme un diabète de type 2. Jusqu’ici, les scientifiques pensaient que le poids était le facteur de risque principal du prédiabète et du diabète. L’association américaine du diabète (ADA) recommande d’ailleurs de tester tous les trois ans les personnes en surpoids, obèses ou âgées de 45 ans ou plus. Des préconisations qui pourraient être remise en cause suite à ces nouvelles données. Celles-ci pourraient s’expliquer de plusieurs façons. Arch Mainous, l’auteur principal de l’étude rappelle : « être à un poids de santé ou « normal » ne signifie pas « être en bonne santé » ». D’autres aspects doivent être pris en compte. Cela pourrait mener vers un changement de paradigme sur ce que veut dire « être en bonne santé ».

 

L’IMC insuffisant

La façon de mesurer le poids pourrait également être revue. Actuellement, les chercheurs se basent sur l’indice de masse corporelle (IMC). Celui-ci est calculé en tenant compte de la taille et du poids, et donne une indication approximative de la masse graisseuse. Un individu est réputé être d’un poids sain lorsqu’il se situe entre 18,5 et 24,9. Sur cette base, 10 % des personnes de poids normal étaient en situation de prédiabète dans la première phase de l’étude. Un chiffre qui grimpe à 19 % pour la deuxième phase. Idem pour le prédiabète chez les plus de 45 ans, qui passe de 22 % à 35 % en 20 ans.

Le diabète de type 2 est aussi fortement lié au tour de taille, or les personnes de poids normal avec un grand tour de taille sont passées de 6 à 8  %. Un indicateur supplémentaire de la propagation de ce trouble dans la population. Devant ces chiffres, l’IMC parait obsolète et inefficace à mesurer les risques liés au poids. Il n’est pas corrélé avec la « mauvaise » obésité, celle qui est associée à la graisse ventrale. D’autant que la génétique joue son rôle.

 

Génétique et comportement

« Toutes les personnes obèses ne développent pas de diabète, et tous les diabétiques ne sont pas obèses », souligne le docteur Joel Zonszein, directeur d’un programme clinique sur le diabète. Le dépistage devrait donc être individualisé en fonction des facteurs de risque de chacun. Selon les auteurs de l’étude, la montée de la sédentarité, et le régime alimentaire américain, qui tend à se généraliser, contribuent à l’épidémie d’obésité et aux complications qui vont avec comme le diabète. Soda, jus de fruits et fast-food seraient à proscrire. Une alimentation saine et de l’exercice physique régulier sont les meilleurs moyens de lutter contre le diabète et le surpoids. Des conseils simples qui ont l’avantage d’améliorer la santé de manière globale.

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