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Cour des comptes

Dépenses de santé : une rallonge d'un milliard en 2017

Pour honorer les revalorisations des médecins libéraux, le ministre de l'Économie a relevé l'Ondam à 2,1%. La Cour des comptes avait, elle, appelé à maîtriser les dépenses de santé.  

Dépenses de santé : une rallonge d'un milliard en 2017 Bundas Engler/AP/SIPA




Afin de favoriser l'accès aux soins des plus démunis, la Cour des comptes a appelé ce mardi l'Assurance maladie à poursuivre la réduction des déficits en santé. Dans son rapport annuel sur l'application des lois de financement de la Sécurité sociale publié hier, elle a précisé que la branche maladie enregistre un déficit constant depuis vingt-cinq ans et a pesé en 2015 sur 85 % du déficit du régime général.
Les sages de la rue Cambon (Paris) alertent notamment sur le nombre de patients en affections longue durée (ALD), pris en charge à 100 %, qui a doublé en vingt ans. Et le coût des nouveaux traitements s'est lui aussi envolé.

Ville et hôpital 

Le gouvernement voit les choses tout autrement avec, en perspective, 2017. Il vient d'engager plus d'un milliard d'euros de nouvelles dépenses de santé. « Nous avons pris la décision de relever l’Objectif de dépense de santé (Ondam) à 2,1 %, soit un renfort de 700 millions d'euros, notamment suite à la nouvelle convention médicale négociée des médecins généralistes et à l’augmentation du point d’indice dans la fonction publique hospitalière »    (400 millions d'euros), a indiqué Michel Sapin, ministre de l'Economie lors de sa présentation des grands équilibres macro-économiques des textes financiers de l'automne. Cela au lieu du 1,75 % qui était auparavant inscrit dans le plan triennal d'économies du gouvernement (pacte de stabilité), un taux historiquement bas, ont souvent dénoncé les syndicats médicaux.

Mais l'addition pourrait encore plus salée pour le gouvernement, puisque les cliniques réclament, elles aussi, des moyens pour augmenter leurs infirmiers. La facture salariale dans le monde hospitalier pourrait ainsi être de 860 millions l'an prochain, a calculé le journal Les Echos.

Un déficit plus bas que prévu 

De son côté, la Cour des comptes avait suggéré un gel des revalorisations en médecine de ville en cas de risque avéré de dérapage l'an prochain, évoquant la possible « mise en réserve de tout ou partie du supplément de dépenses induit par les augmentations tarifaires afin de prévenir un risque de non-respect de l'objectif fixé ».
A quelques mois de l'élection présidentielle, l'annonce de Bercy pourrait bien calmer les professions médicales qui jugent souvent très sévèrement le bilan de Marisol Touraine, en matière de santé. 

Pour sa défendre, cette dernière rappellera sûrement que le déficit de la branche maladie serait de 5,2 milliards d'euros en 2016. C'est moins que ce qui était prévu, se félicitait-elle récemment. La guerre des chiffres continue...  

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