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Ile-de-France

Violences conjugales : les 18-25 ans échappent au repérage

Les jeunes femmes victimes de violences conjugales sont isolées. Les dispositifs peinent à les repérer et à intégrer, selon une étude.

Violences conjugales : les 18-25 ans  échappent au repérage OtnaYdur/epictura




Les jeunes femmes, victimes silencieuses des violences conjugales. L'Observatoire Régional des Violences Faites aux Femmes du Centre Hubertine Auclert a coordonné une recherche-action portant sur les situations et les parcours des jeunes femmes victimes de violences en Ile-de-France. Ces travaux sont le résultat d'une enquête menée avec 67 structures franciliennes accueillant des femmes victimes de violences ou des jeunes de 18 à 25 ans.

« Les jeunes femmes victimes de violences sont rarement mises en lumière et peu d'études leur sont consacrées », précise ce Centre dans un communiqué. Pourtant, on estime que 20 % des violences conjugales concernent les 20-24 ans en Île-de-France.
 

« Hors radar »

Selon ces travaux, les jeunes femmes victimes de violences sont « hors radar », c'est-à-dire moins repérées. Les jeunes femmes sans enfants et/ou en couple non cohabitant sont encore plus invisibles. « Un meilleur repérage des jeunes femmes passe par une formation des structures jeunesse, et une meilleure information et communication ciblée en direction des jeunes femmes », précise le Centre.

Par ailleurs, les jeunes femmes sont exposées à des violences multiples, notamment des violences sexuelles : viols, agressions sexuelles, mariage forcé, mutilations sexuelles et prostitution ; y compris au sein de la famille et du couple.
« Dans 18 % des cas de viols déclarés par ces jeunes femmes, l'agresseur est le petit ami », peut-on encore lire. Les jeunes femmes représentent plus de 30 % des femmes accueillies dans les associations de lutte contre la traite et la prostitution en Ile-de-France.

Violences sous-estimées

Les jeunes femmes accueillies dans les structures spécialisées cumulent plus souvent des difficultés multiples (précarité, violences subies dans l'enfance…). Les jeunes femmes expriment davantage de besoin d'hébergement, mais les dispositifs adaptés sont insuffisants.

Au final, « on constate une sous-estimation des violences tant de la part de la société que de la part des victimes », explique le Centre Hubertine Auclert, qui présentera ce 8 novembre une synthèse des résultats avec des recommandations « concrètes et opérationnelles » pour améliorer le repérage et la prévention.

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