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QUESTION D'ACTU

Avec les cancers digestifs

Aspirine : ses bienfaits contre la crise cardiaque confirmés

Si les personnes à haut risque cardiaque prenaient de l'aspirine tous les jours, au moins 900 000 morts seraient évitées en 20 ans aux Etats-Unis. 

Aspirine : ses bienfaits contre la crise cardiaque confirmés khlebec/epictura




L’aspirine n’est pas seulement un anti-douleur efficace. Cet anti-inflammatoire dit non stéroïdien (AINS) présente également des bénéfices contre les maladies cardiovasculaires et des bienfaits dans la prévention des cancers, notamment digestifs, confirme une étude parue dans Plos One.

Les chercheurs de l’université de Californie du Sud (Etats-Unis) estiment en effet que les personnes âgées à haut risque de troubles cardiaques et vasculaires pourraient réduire leur risque de crise cardiaque grâce à une prise quotidienne d’une faible dose d’aspirine. Celles-ci verraient aussi leur risque de développer ou de mourir d’un cancer diminuer, et leur espérance de vie s’allonger.

Pour aboutir à ces conclusions, les scientifiques ont un établi un scénario dans lequel les recommandations émises en avril dernier par un groupe d’experts américains étaient appliquées. Ces derniers ont suggéré qu’une prescription d’une faible dose (de 70 à 81 mg) d’aspirine pendant au moins 10 ans apporterait une protection optimale contre les pathologies cardiaques et le cancer du côlon. Ils ont précisé que ce traitement préventif ne devrait concerner que les personnes de 50 à 69 ans à haut risque de maladie cardiaque et ne présentant pas de risque d’hémorragie.


900 000 vies sauvées en 20 ans

A partir de nombreuses données issues de cohorte américaines, les chercheurs californiens ont découvert qu’en suivant ces recommandations, 11 crises cardiaques et 4 cancers pour 1 000 Américains de 51 à 79 ans seraient évités chaque année. Des maladies évitées qui permettraient à 8 personnes sur 1 000 d’atteindre 80 ans et 3 sur 1 000 fêteraient leur centième anniversaire.
D’ici 2036, 900 000 décès seraient ainsi évités. Ces bénéfices permettraient également au système de santé américain d’économiser près de 700 milliards de dollars sur 20 ans.

Reste que l’aspirine n’est pas un médicament anodin. Chez certaines personnes, il augmente le risque d’accident vasculaire cérébral hémorragique mais également des saignements de l’appareil digestif. L’étude montre ainsi une augmentation de 25 % de ces hémorragies digestives, ce qui signifie que 2 Américains de 51 à 79 ans sur 63 seraient victimes de cet effet secondaire.


Les bénéfices dépassent les risques

Néanmoins, des travaux parus eux aussi dans Plos One, suggèrent que ces saignements dans l’estomac causés par l’aspirine sont moins graves que les hémorragies spontanées chez les personnes qui ne prennent pas cet antalgique. Dans leur étude, les chercheurs de l’université de Cardiff avancent que ces effets indésirables de ce médicament ne sont pas fatals. Ils estiment ainsi que l’utilisation de ce médicament en prévention des infarctus et des cancers apporte plus de bénéfices aux patients que de risques.

Les deux équipes de recherche sont par ailleurs unanimes : les patients sans risque particulier de pathologie cardiaque et en bonne santé ne devraient pas prendre de l’aspirine quotidiennement en prévention.

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