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Particules fines

Pic de pollution : les Chinois ne respirent plus

Pour le 4ème jour d'affilée, l'alerte rouge a été maintenue à Pékin et dans 23 villes situées au nord de la Chine. Le taux de particules fines est beaucoup plus dense que la norme OMS. 

Pic de pollution : les Chinois ne respirent plus CHINE NOUVELLE/SIPA




Depuis vendredi dernier, les Chinois suffoquent. L'Empire du Milieu est totalement bloqué à cause d'un épais brouillard toxique qui recouvre près d'un dixième du pays. Selon les services météorologiques de Pékin, le pic de pollution pourrait être atteint ce lundi. Pour tenter de protéger la population, les autorités du pays multiplient les mesures. 

Parmi les plus draconiennes, on note la circulation alternée, l'arrêt des travaux de construction, la suspension des cours dans les écoles maternelles et primaires, la réduction ou encore l'arrêt de la production dans les usines. Un véritable fléau qui est en train de battre des records.

Des chiffres 8 fois plus élevés que la norme OMS

Le taux de microparticules fines (moins de 2,5 microns) par mètre cube d’air évoluait ainsi aux alentours de 200, selon les chiffres fournis par l’ambassade des Etats-Unis à Pékin. Ce chiffre est huit fois plus élevé que le niveau recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais Pékin n'est pas la seule ville touchée par ce smog de pollution. À Shijiazhuang, capitale de la province du Hebei, le niveau de concentration en particules fines PM2,5 a atteint les 1 000 microgrammes par mètre cube, rapporte ce lundi l’agence Chine nouvelle.

Même nuage à Tianjin (nord-est du pays), où les autorités ont cloué au sol ce lundi, pour la deuxième journée consécutive, plusieurs dizaines d’avions de ligne et fermé la totalité des voies express de cette ville portuaire, la quatrième de Chine en nombre d'habitants (après Shanghai, Pékin et Canton). En tout, 23 villes du Nord du pays ont lancé une alerte rouge et de nombreux hôpitaux sont déjà surchargés.

Des conséquences sur la santé 

Les premiers conséquences sur la santé des citoyens se font ressentir. « Lorsque je suis sorti, hier, je n'ai pas mis de masque et j'ai vraiment eu mal à la gorge, j'ai eu la tête qui tournait. J'avais du mal à respirer par le nez », a témoigné Chen Xiaochong, gérant d'un hôtel dans la capitale. « Cette pollution est vraiment dangereuse pour les gens, il est important de protéger l'environnement », a-t-il déclaré à l'agence de presse Reuters. Heureusement, l’arrivée d’un front froid mercredi soir devrait chasser cet épais brouillard brunâtre.

Pour rappel, les alertes à la pollution deviennent de plus en plus fréquentes dans le coeur industriel du nord-est de la Chine, notamment en hiver, quand grimpe la demande en énergie, satisfaite en grande partie par le charbon. Chaque année, la pollution coûte à la Chine l'équivalent de 6 % de son PIB, selon la Banque mondiale.

 
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