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QUESTION D'ACTU

Déserts médicaux

Conventionnement sélectif : la région Centre-Val de Loire se porte candidate

Les médecins libéraux de la région Centre-Val de Loire sont vent debout contre leur Conseil régional. Ce dernier se porte candidat aux expérimentations de conventionnement sélectif. 

 Conventionnement sélectif : la région Centre-Val de Loire se porte candidate GILE MICHEL/SIPA




Pour lutter contre les déserts médicaux, les élus ont décidé de hausser le ton. L'année 2016 a en effet été marquée par des propositions de loi visant à instaurer le conventionnement sélectif des médicaux libéraux. Et à l'approche des fêtes de fin d'année, la menace revient pour les praticiens. C'est un bien mauvais cadeau que la région Centre-val de Loire a décidé d'offrir à ses professionnels de santé.

Le Conseil régional annonce son intention de solliciter « l'ouverture d'un débat national sur le conventionnement sélectif des médecins et d'appuyer désormais les initiatives visant à contraindre davantage l'exercice en zones carencées au travers des dispositifs de conventionnement ».
Pire encore pour ces médecins attachés à la liberté d'installation, François Bonneau (PS), président de la région souhaite que les six départements de son territoire (Cher, l'Eure-et-Loir, l'Indre, l'Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et le Loiret) se portent « candidats aux éventuelles expérimentations en la matière ». 

La menace des médecins libéraux

Dans un communiqué, l'Union Régionale des Professionnels de Santé - Médecins Libéraux du Centre-Val de Loire précise que l'instance a pris acte « avec inquiétude » de la communication présentée par son Conseil régional sur la politique régionale de santé.
Le Dr Raphaël Rogez, président de l'URPS-ML, a envoyé un courrier à l'élu  pour indiquer que si celle-ci est suivie d'effet, « elle aurait pour conséquence dramatique d'entraîner une diminution des installations de nouveaux médecins ».
L e médecin souligne à ce titre que de nombreuses études démontrent « clairement » que des mesures contraignantes - en l'occurrence des menaces de déconventionnement en cas de refus de s'installer dans un territoire en pénurie de médecins - ont des conséquences inverses et catastrophiques pour des régions subissant une chute de leur démographie médicale ». 

Et le Dr Rogez de menacer les autorités de sa région : « Il va donc de soi que, si la proposition (...) devait entrer dans les faits, les médecins libéraux de notre région se mobiliseraient pour s'y opposer avec la plus grande fermeté ». Les syndicats d'internes de médecine générale et les jeunes installés et remplaçants de la région (1) ont fait savoir qu'ils s'associaient à cette mise en garde.

Le débat sur la lutte contre les déserts médicaux reste dans l'air du temps. Candidat à la Primaire de La Belle Alliance Populaire Benoît Hamon a déjà annoncé qu'il n'accorderait pas de conventionnement aux médecins qui s’installent en zone surdotée. Pour rappel, en 2015, l'Ordre des Médecins (CNOM) recensait 192 déserts médicaux dans lesquels vivent près de 2,5 millions de personnes.


(1) GRACE-IMG et REAGJIR Centre 

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