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QUESTION D'ACTU

Conservation des ovocytes: la bataille d'experts

La fédération des CECOS s'oppose à l'élargissement de la conservation des ovocytes pour raison de convenance comme le proposaient les gynécologues. 

Conservation des ovocytes: la bataille d\'experts DURAND FLORENCE/SIPA




L'autoconservation des ovocytes: "prématurée" et "non pertinente à ce jour", juge la Fédération nationale des centres d'étude et de conservation des oeufs et du sperme humains (CECOS). Autorisée en France  pour les femmes qui doivent suivre un traitement qui risque de les rendre stérile, par exemple, dans le cadre d'un cancer,  la technique de conservation d'ovocytes leur permet d'avoir un enfant. Les autres femmes n'ont pas accès à cette technique limitée à usage médical.

Mais en décembre dernier, le Collège national des gynécologues et obsététriciens français (CNGOF) s'est déclaré favorable à l'autoconservation des ovocytes en tant que pratique "sociétale". Principal argument avancé:  l'âge de la première grossesse recule et la fertilité de la femme diminue avec l'âge. De plus, la  nouvelle technique de vitrification pour congeler des ovocytes garantit un taux de survie supérieur à 80 %.

Le Pr  René Frydman, gynécologue-obstétricien et père du premier bébé-éprouvette, y voit un autre avantage. Cette technique faciliterait la création de "banques publiques d'ovules congelées en vue du don, comme il existe des banques de sperme", souligne-t-il. Ellles permettraient à n'importe quelle femme de conserver ses ovocytes et donc d'avoir un enfant quand elle le désire. Mais l'autoconservation des ovocytes pour raison de  convenance ne fait pas consensus chez les spécialistes. 

La fédération des CECOS estime que ce droit ouvert à toutes  procède d''une "médicalisation excessive de la procréation". Pour ses représentants, dans l'hypothèse où les femmes pourraient conserver leurs ovocytes sans indication médicale, seule une faible partie serait suceptible des les utiliser. Donc, une majorité d'entre elles subirait  "inutilement" les "traitements agressifs d'une stimulation de l'ovulation et d'une ponction ovaire".
De plus, les CECOS jugent  que cette extansion du droit à la conservation d'ovocytes favoriserait les "grossesses tardives" avec "les complications bien connues pour la mère et l'enfant au-delà de 45 ans".  Cette mesure serait, en outre, très coûteuse. La Fédération évalue à 3000 euros le coût de cette pratique. De ce fait, elle pourrait conduire à une inégalité d'accès aux soins si elle n'était pas prise en charge par la sécurité sociale. Seules les femmes les plus aisées financièrement pourraient se l'offrir. Voilà pourquoi, cette instance préfère que la technique soit réservée à des populations à risque de stérilité précoce". 

 

 

 

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