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QUESTION D'ACTU

Stéato-hépatite non alcoolique

NASH : le syndrome du foie gras touche 12 % des obèses

La stéato-hépatite non-alcoolique (NASH) progresse en France, poussant les hépatologues à tirer la sonnette d'alarme. La surcharge pondérale reste le premier facteur de risque.

NASH : le syndrome du foie gras touche 12 % des obèses belchonock/epictura




Le foie gras est un mets très recherché en France… mais il menace aussi la santé de la population. Car les canards ne sont pas les seuls à développer une stéatose du foie, et le gavage n’est pas le seul moyen d’y parvenir. Les mauvaises habitudes alimentaires des Français ont fini par laisser des traces. Les hépatologues s’en sont inquiétés publiquement lors du Congrès d’hépatologie de Paris qui se tient au Palais des congrès, ces 30 et 31 janvier.

12 % des obèses touchés

La NASH (stéato-hépatite non alcoolique) est de plus en plus fréquente en France. A tel point qu’il est possible de parler d’une épidémie silencieuse. Sa progression chez les personnes les plus à risque en atteste. En 15 ans, la part des obèses touchés est passée de 8 à 12 %. Et la surcharge pondérale est le principal facteur de risque.

Cela s’explique par le mécanisme à l’œuvre : le foie stocke les acides gras, ce qui provoque la destruction des cellules hépatiques. Ce même processus augmente considérablement le risque de développer une cirrhose ou un cancer du foie. Et pourtant, cette maladie liée au surpoids est encore largement ignorée.

La situation est d’autant plus alarmante que le nombre de patients atteints de NASH risque d’augmenter. En effet, un tiers des Français sont en surpoids et 15 % sont obèses. Preuve de cette bombe à retardement, la part de personnes souffrant de stéatose pure, le stade qui précède la NASH qui atteint 15 à 20 %.

Aucun traitement disponible

Face à ces atteintes, une seule solution : une amélioration de l’hygiène de vie, que ce soit par l’activité physique ou l’alimentation. Perdre du poids réduit le risque d’évolution délétère. A l’heure actuelle, aucun traitement médicamenteux n’est disponible, rappellent les spécialistes. Ce n’est pas faute de tentatives. Metformine, oméga 3, statines… toutes ces molécules n’ont pas livré de résultats concluants dans les différents tests.

Les « médicaments du futur » que sont l’acide obéticholique, le liraglutide ou encore l’elafibranor font actuellement l'objet d'essais cliniques de phase 3. Mais les conclusions sont relativement disparates. Cibler l’accumulation des graisses dans le foie, la fibrose ou encore l’inflammation n’est pas plus efficace. Les projets de recherche en cours n’ont témoigné d’aucune efficacité significative.

Dans l’attente d’études plus solides, mieux vaut prévenir l’obésité et le surpoids. Car le pronostic du cancer du foie, étape finale de la NASH, est particulièrement mauvais. Cinq ans après le diagnostic, seuls 10 % des malades sont encore en vie.

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