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QUESTION D'ACTU

Etude Withings/MACSF

E-santé : les médecins premiers utilisateurs d'objets connectés

Selon une étude, les professionnels de santé sont 25% à utiliser des objets de santé connectée pour eux et 61% à utiliser des applications mobiles de santé dans le cadre de leur profession.

E-santé : les médecins premiers utilisateurs d'objets connectés thodonal/epictura




Alors que les objets connectés bouleversent la pratique médicale, la Mutuelle d'Assurances du Corps de Santé Français (MACSF ) et Withings ont souhaité apporter un éclairage sur leur adoption aujourd’hui par le monde médical. Les deux partenaires publient ce jeudi une étude construite à partir des réponses à un questionnaire envoyé à une cohorte de 1 037 professionnels de santé de la MACSF.

Premier constat, celle-ci révèle que la réalité est loin des idées reçues, estiment les auteurs. Non, les professionnels de santé ne sont pas hostiles à la santé connectée. Au contraire même, puisque les médecins font partie des « early adopters » de la e-santé : ils sont environ un sur quatre à posséder un objet connecté, soit trois fois plus que la moyenne des Français. Toutefois, cette utilisation semble généralement destinée à un usage personnel et donc assez peu intégrée au sein du cabinet en tant qu'outil médical.

Un risque pour le secret médical ? 

Cependant, parmi les médecins qui utilisent des objets connectés dans un cadre professionnel, 43 % s’en servent pour établir un diagnostic. De même, au-delà des objets, deux tiers des médecins utilisent des applications mobiles, principalement pour consulter des encyclopédies médicales ou comme aide au diagnostic.

Mais ces nouveaux outils inquiètent aussi les professionnels de santé. L’étude fait apparaître que le principal frein à une diffusion plus large des objets connectés dans le milieu médical réside dans le manque de confiance des professionnels, qui craignent pour le secret médical à l’heure du cloud (40 %). La deuxième raison qui explique cette retenue tient au régime de responsabilité, qui ne serait pas suffisamment clair. 34 % d’entre eux s’interrogent notamment dans le cas où une application qu’ils auraient recommandée finirait par être mise en cause dans la dégradation de l’état de santé d’un patient.

Un clivage générationnel 

Malgré ce flou, de nombreux professionnels de santé s’accordent également à reconnaître les bienfaits attendus des objets connectés dans la pratique médicale. Plus de 80 % d’entre eux pensent ainsi que les patients peuvent s’impliquer davantage dans leur maladie grâce aux objets connectés, et près de quatre médecins sur dix pensent que les objets connectés pourraient contribuer à diminuer le nombre d’hospitalisations et à une meilleure gestion des maladies chroniques.

De là à conclure que les médecins sont parmi les premiers à se saisir des nouvelles technologies il n'y a qu'un pas que ne franchissent pas les médecins. Car il existe encore un clivage générationnel qui est propre au numérique et à l’introduction de toute nouvelle technologie quand elle vient bouleverser les usages. L’étude montre en effet qu’un médecin de plus 50 ans sur cinq craint de voir les relations avec les patients se dégrader du fait des objets connectés, alors que cette proportion n’est que de 14 % en population générale.  

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