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Marseille

Affaire Marwa : l'hôpital a décidé de saisir le Conseil d'Etat

Opposé à la décision de poursuite des soins, rendue par le Tribunal administratif de Marseille, l'hôpital où est soignée Marwa a saisi le Conseil d'Etat.

Affaire Marwa : l'hôpital  a décidé de saisir le Conseil d'Etat beerkoff1/Epictura




Le cas de la petite Marwa se complique un peu plus. L'Assistance-Publique Hôpitaux de Marseille  (AP-HM)a fait savoir ce jeudi qu'elle contestait la décision rendue, la veille, par le Tribunal administratif de la cité phocéenne. Elle a donc saisit le Conseil d'Etat.

La justice avait tranché hier concernant l'arrêt des soins administrés à la fillette d'un an, toujours plongée dans un coma artificiel. Le tribunal avait, contre l'avis des médecins, ordonné en référé la poursuite des soins. « C’est une victoire du droit à la vie contre ce qui aurait été pour la petite Marwa une condamnation à mort. Malgré l’état irréversible et de perte d’autonomie dans lequel on peut se trouver, rien ne justifie l’arrêt des soins tant qu’il existe un espoir », s’était félicitée l’avocate de la famille, Samia Maktouf, dont les propos sont rapportés par l'AFP.

Ce jeudi, la direction de l'AP-HM a pour sa part fait savoir qu'elle « partage la douleur de la famille face à cette situation dramatique » et « tient à soutenir l’équipe médicale et le personnel soignant dans cette situation difficile et inédite », rapporte l'AFP. Mais l'hôpital a cependant décidé de saisir le Conseil d'Etat, « compte tenu des conséquences et de la portée générale de la décision du tribunal ».


Doutes sur la douleur ressentie

En novembre 2016, des médecins de l’hôpital de la Timone (Marseille) avaient décidé, au terme d'une longue procédure, d’arrêter les traitements et de débrancher l’appareil respiratoire qui maintient en vie la fillette, atteinte de lésions irréversibles. Mais les parents de Marwa, eux, avaient demandé que les médecins poursuivent les soins. « Il faut lui laisser la chance de vivre », avait déclaré devant le tribunal administratif de Marseille, le père de la fillette, Mohamed Bouchenafa, originaire de Nice. « Quand je la regarde, on voit qu’elle veut vivre. Ce n’est pas un enfant qui veut partir », avait-t-il poursuivi.

Pour rappel, les parents, qui font part de leur combat sur Facebook, avaient saisi la justice administrative en référé, et les juges avaient ordonné une expertise sur l'état de Marwa, avant de trancher. Début janvier, elle concluait à des « séquelles irréversibles » et un « handicap majeur », mais ne tranchait pas le « dilemme éthique » de la poursuite des traitements. Elle mettait aussi en garde sur la difficulté d’évaluer la douleur ressentie par le bébé, s’il était maintenu en vie.

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