À 800 mètres sous terre, les célèbres cristaux de gypse de la mine de Naïca (Mexique) ont piégé des bactéries depuis 10 à 60 000 ans. Celles-ci auraient alors évolué, pour pouvoir survivre dans cet environnement hostile, en se nourrissant de sulfite, de manganèse et d’oxyde de cuivre.

Située à 800 mètres de profondeur, juste au-dessus d’une chambre magmatique, il y fait 40 °C, et l’atmosphère y est très humide. Des conditions qui lui ont valu le surnom d’« enfer ».

La conférence de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS), qui édite notamment la revue scientifique de référence Science, se tient depuis ce jeudi aux Etats-Unis. C’est à cette occasion que Pénélope Boston, la responsable de l’Institut d’Astrobiologie de la Nasa, a exposé les résultats de cette découverte étonnante, qui n’a cependant pas encore fait l’objet d’une publication.

En plus d’avoir survécu aussi longtemps, 90 % des bactéries identifiées étaient d’origine inconnue.

Contamination spatiale ?

Les scientifiques américains à l’origine de cette découverte n’ont alors pas hésité à jouer avec la science-fiction pour l’exposer. L’existence de ces micro-organisme laisse penser que les voyages spatiaux pourraient représenter un risque de contamination par des bactéries extra-terrestres potentiellement dangereuses pour l’humanité, expliquent-t-ils.

Sans aller jusque là, cette nouvelle renforce l’espoir de découvrir des organismes capables de survivre dans les conditions extrêmes qui pourraient régner sur d’autres planètes.