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Virus H5N8

Grippe aviaire : la zone d'abattage étendue à 573 communes

Pour freiner la propagation de la grippe aviaire, le ministère de l'Agriculture étend la zone d'abattage préventif des palpimèdes non infectés. 

Grippe aviaire : la zone d'abattage étendue à 573 communes Dimid_86/epictura




Rien n’y fait, la grippe aviaire continue de se propager dans les élevages du Sud-Ouest de la France. Au 1e mars, 373 foyers d’influenza aviaire H5N8 dans des élevages et 46 cas dans la faune sauvage ont été signalés au ministère de l’Agriculture. Pour stopper l’hémorragie, le ministre, Stéphane Le Foll, a donc décidé d’élargir la zone d’abattage préventif.

Un arrêté paru aujourd’hui au Journal Officiel indique que les élevages de 573 communes de la Haute-Garonne (5 villes concernées), du Gers (155), des Landes (260), des Pyrénées-Atlantiques (106) et des Hautes-Pyrénées (47) sont concernés par ce vide sanitaire. Les autorités espèrent « accélérer la maîtrise de l'épizootie ».

Cette mesure radicale est censée casser le cycle de diffusion du virus dans ces 5 départements les plus touchés. Cette stratégie préventive devrait conduire à l’abattage d’au moins 360 000 canards rien que dans les Landes.


Des éleveurs en colère

En parallèle, un dépeuplement progressif des élevages comme celui instauré lors de la précédente épidémie de grippe aviaire en 2015-2016 sera mise en œuvre. Elle interdit tout mouvement d’animaux. Ainsi, tous les palmipèdes restant dans les exploitations iront jusqu’au bout de la chaîne de production, et ne seront pas remplacés immédiatement afin de désinfecter les locaux. Selon le ministère, le retour des animaux devrait intervenir fin mai.

Pour les éleveurs, cette nouvelle épizootie est un coup de massue. Privé de leur activité et pas encore dédommagés par l’Etat, des éleveurs des Pyrénées-Atlantiques ont crié leur colère. Dans la soirée du mercredi 1e mars, ils ont déversé des plumes de canards, de la paille, du maïs et des pneus devant la MSA, sécurité sociale des agriculteurs, pour réclamer la suppression totale de leurs cotisations. Le collectif Canards en colère promet d’organiser de nouvelles actions chaque semaine s’ils ne reçoivent pas d’aide.

Un mouvement de résistance qui gagne aussi le Lot-et-Garonne. Epargné par le vide sanitaire, le président de la Chambre d’agriculture et du syndicat Coordination rurale ont déjà annoncé leur refus d’instaurer le confinement des palpimèdes afin d'éviter les abattages intempestifs » d’animaux sains.

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