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Chez la souris

Cancer du sein : l'évérolimus réduit les risques d'infertilité

Les souris traitées avec l'évérolimus ont eu 2 fois plus de petits que les femelles exposées à la chimiothérapie. Les essais cliniques démarreront l'an prochain.

Cancer du sein : l'évérolimus réduit les risques d'infertilité imagepointfr/epictura




Une molécule déjà utilisée comme anticancéreux permettrait de préserver la fertilité des femmes traitées pour un cancer. Cette découverte qui suscite l’espoir a été publiée dans le prestigieux journal Proceedings of the National Academy of Sciences.

Menés par des chercheurs du Centre médical NYU Langone, ces travaux chez la souris montre que l'évérolimus protège les ovaires des effets toxiques d’une chimiothérapie fréquemment utilisée contre le cancer du sein.

« Le désir de construire une famille ou de l’agrandir est menacé chez les femmes traitées pour un cancer, et ces femmes ont peu de temps pour prendre les décisions concernant leur fertilité, souligne Kara Goldman, professeur au département d’obstétrique et de gynécologie. « Et alors que les options actuelles ne permettent que de préserver la fertilité des femmes, nous espérons qu’avec ce médicament nous pourrons conserver la fonction des ovaires ».

Deux fois plus de petits

L’équipe américaine a exposé des souris femelles à la cylophosphamide, un traitement de chimiothérapie, puis ont traité des groupes de cobayes avec l’évérolimus, une molécule expérimentale, ou rien du tout. Ils expliquent que le développement des ovocytes chez les souris se déroule comme chez les femmes. Celles-ci naissent avec un nombre limité d’ovocytes, et c’est ce stock qui conditionne les chances d’avoir un enfant.

A chaque cycle menstruel, un groupe de gamètes est sélectionné pour devenir dominant et potentiellement fécondé, tandis qu’un grand nombre disparaît. Ce processus réduit inéluctablement la probabilité de tomber enceinte. Un phénomène de maturation qui s'accélère en cas chimiothérapie et radiothérapie, et qui peut conduire à l'infertilité.

Pas d'essai clinique avant un an

Or il apparaît que l’évérolimus protège les ovaires de cette toxicité et préserve la fertilité des cobayes. Les résultats montrent en effet les souris exposés à l’anticancéreux avaient 3,4 petits en moyenne contre 7,4 pour les femelles ayant reçu l’évérolimus. Les chercheurs précisent que les doses utilisées étaient proches de celles approuvées chez les femmes souffrant d’un cancer du sein

Néanmoins, ces conclusions ne peuvent pas encore être transposés pour l’homme. « Seul un essai clinique nous permettra de savoir si ce médicament peut protéger la fertilité et parer les déficits hormonaux », souligne Robert Schneider, vice-doyen du Centre d’innovation biomédicale au NYU Langone. Notre but maintenant est de poursuivre les travaux afin de déterminer la dose optimale pour préserver les ovaires. Nous espérons évaluer l’évérolimus chez l’homme l’an prochain ».

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