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Agence de la biomédecine

Don de moelle osseuse : lutter contre les idées reçues

L’Agence de la biomédecine manque de donneurs de moelle osseuse. Elle entame une campagne pour briser les idées reçues sur ce don, plus simple qu’il n’y paraît.

Don de moelle osseuse : lutter contre les idées reçues DURAND FLORENCE/SIPA




Objectif : 18 000 nouveaux donneurs. Du 13 au 19 mars, l’Agence de la biomédecine est mobilisée dans toute la France. Les animations se multiplient dans les départements afin de sensibiliser la population au don de moelle osseuse. 967 patients ont bénéficié d’une greffe au cours de l’année 2016. Mais les donneurs sont encore trop rares et les idées reçues trop nombreuses.

Un prélèvement sanguin

Contrairement à ce que son nom indique, la moelle osseuse ne permet pas de guérir les maladies des os, mais celles du sang. Dans ce domaine, elle est même essentielle puisqu’elle traite 80 % des pathologies du sang. Voilà une première idée reçue que démonte l’Agence de la biomédecine à l’occasion de cette semaine de mobilisation.

Le prélèvement est également l’objet de nombreuses craintes injustifiées : la moelle osseuse n’est pas contenue dans les vertèbres… mais au cœur des os. Les modalités sont donc plus simples : dans trois quarts des cas, le don se limite à une prise de sang. Les autres donneurs devront se soumettre à un prélèvement dans l’os du bassin. Une intervention bénigne qui ne demande que 48 heures d’hospitalisation et dont les désagréments disparaissent vite.

Une compatibilité réduite

Trouver un donneur compatible est extrêmement difficile. Si les médecins se tournent, en priorité, vers la fratrie et les proches, un don n’est pas toujours possible. Hors du cadre familial, les chances de compatibilité sont très faibles. On estime à une chance sur un million la probabilité de trouver un donneur compatible sans lien familial.

C’est pour cela que l’Agence de la biomédecine élargit les recherches à tous les donneurs du monde – 30 millions au total. Mais elle invite les Français à se mobiliser plus largement, et dans toutes les régions, afin d’optimiser les possibilités pour les malades.

Les hommes appelés à se mobiliser

Tous les dons sont bienvenus, souligne l’Agence de la biomédecine. Mais la campagne insiste particulièrement auprès des hommes de moins de 40 ans. Ils représentent 65 % des prélèvements… mais seulement 35 % des inscrits au registre de donneurs. Un déséquilibre qui doit être corrigé.

Car comme l’indique le Pr Jacques Olivier Bay, responsable du service d’hématologie du CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), « la moelle osseuse des hommes n’est pas exposée aux anticorps que la femme peut potentiellement développer pendant sa grossesse. Ainsi, la tolérance est meilleure. »

Le message est passé en 2016 : les hommes représentaient 80 % des nouveaux inscrits. Cette dynamique positive doit se reproduire en 2017. Un élément pourra peut-être motiver les hésitants. Une fois la compatibilité avec le receveur assurer, le donneur bénéficie d’un à trois mois pour se préparer au don. De quoi apaiser les craintes. Les conditions pour s'inscrire sont simples : il suffit d'être âgé de 18 à 50 ans, en parfaite santé, et de passer un entretien médical et réaliser une prise de sang.

 

Regardez l'émission de Pourquoidocteur en direct du congrès de l'ASH
diffusée le 16/12/2016 :

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