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Protéine de surface

VIH : des chercheurs de Montpellier font une découverte majeure sur les cellules-réservoirs

Repérer les cellules dormantes infectées par le VIH permettrait de mieux lutter contre le virus. Une équipe du CNRS publie des résultats majeurs en ce sens.

VIH : des chercheurs de Montpellier font une découverte majeure sur les cellules-réservoirs Funniefarm5/epictura




Ils sont 150 000 à vivre avec le VIH en France. L’immense majorité de ces patients bénéficie d’une trithérapie. Si les médicaments antirétroviraux permettent de contrôler l’infection, ils doivent être pris à vie. En cause, les cellules dormantes qui ne peuvent être ni éradiquées, ni détectées. Des chercheurs du CNRS ont peut-être trouvé la solution. Ils sont parvenus à identifier une protéine qui n’est exprimée qu’à la surface des cellules réservoirs, expliquent-ils dans Nature.

CD32a

La prise en charge du VIH est actuellement dans l’impasse. Grâce aux trithérapies, l’infection peut être stoppée. Mais le virus n’est pas éradiqué de l’organisme. Il persiste, à l’état latent, dans les lymphocytes T CD4 qu’il infecte. Ce statu quo peut durer des décennies, sans que les antirétroviraux et le système immunitaire n’y puissent quoi que ce soit. Lorsque le traitement est interrompu, le refrain reprend donc : le VIH se multiplie massivement et l’infection évolue de nouveau.

Le problème, c’est que les médecins ne sont pas capables, à ce jour, de faire le tri entre les cellules saines et celles où le VIH est à l’état dormant. La publication du CNRS pourrait mettre fin à cette inquiétante ignorance. Les chercheurs, de l’université de Montpellier (Hérault), ont identifié une protéine qui ne s’exprime qu’à la surface des cellules dormantes. Son nom : CD32a.

Un outil diagnostique

Une première série d’analyses in vitro a permis de distinguer cette protéine parmi plusieurs centaines de gènes codants. L’équipe a ensuite confirmé la découverte en s’appuyant sur les échantillons sanguins de 12 patients séropositifs. La quasi totalité des cellules qui expriment le marqueur sont porteuses du VIH.

Restait à certifier le rôle de la protéine CD32a. Autrement dit, que se passe-t-il si les cellules sont activées ? Retour à la paillasse : en activant les cellules, les chercheurs ont provoqué la production du virus… qui infecte de nouveau des cellules saines. A l’inverse, l’élimination de ces cellules retarde fortement la production virale.

Un brevet a été déposé sur cette méthode diagnostique. Et pour cause : les chercheurs espèrent parvenir à isoler et analyser les cellules dormantes… A terme, il deviendrait possible de les cibler. Mais ce type de stratégie thérapeutique est encore très lointain.

 

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