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Dans les Bouches-du-Rhône

Des chenilles processionnaires envoient 18 bébés à l'hôpital

Des chenilles processionnaires tombées dans la cour d'une crèche ont provoqué l'hospitalisation de 18 bébés et 3 adultes.

Des chenilles processionnaires envoient 18 bébés à l'hôpital maxime raynal/Flickr




Ces insectes font plus souvent rêver que frissonner. Et pourtant, les chenilles processionnaires sont devenu un vrai cauchemar pour les Français. Ça n’est pas les habitants de Septèmes-les-Vallons (Bouches-du-Rhône) qui affirmeront le contraire. 18 bébés et 3 adultes d’une crèche de la ville ont été brièvement hospitalisés à cause de ces nuisibles.

L’affaire remonte au vendredi 17 mars. Plusieurs enfants de la crèche de Septèmes-les-Vallons jouent dans la cour. Au fond de l’espace de jeu, des chenilles processionnaires se laissent tomber d’un pin. Rien d’étonnant à cela : les insectes profitent de la fin de l’hiver pour se déplacer au sol en file indienne, avant de s’enterrer, former un cocon et se changer en chrysalide.

De rares allergies

Le problème, c’est que les soies des chenilles sont urticantes et contiennent une toxine, la thaumétopoiéine, qui provoque des éruptions cutanées. Les enfants et les responsables de la crèche qui les ont touchées n’y ont pas échappé : de vives démangeaisons sont le prix à payer pour ce contact rapproché. Plusieurs ambulances ont été dépêchées sur place, annonce France Bleu Provence. Les enfants ont été dirigés vers plusieurs centres hospitaliers, où les soies encore présentes dans leur épiderme ont été retirées.

Plus de peur que de mal, donc, pour ces malheureux. Mais ça n’est pas toujours le cas. Selon l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), un choc anaphylactique – réaction allergique grave – se produit dans 2 à 3 % des expositions aux chenilles processionnaires. Hommes et animaux ne sont pas les seules victimes de ces insectes. Ils sont également capables de détruire des forêts entières de pins.

Une expansion rapide

Difficile de combattre la chenille processionnaire tant son avancée est fulgurante. Toujours selon l’Inra, l’insecte progresse d’environ 5 kilomètres par an. En deux décennies, il a conquis 100 000 km2 de territoire. Si le climat a longtemps été un frein à son expansion, ce n’est plus le cas. La France est bien moins hostile : une colonie ne meurt qu’à -16 °C et survit difficilement au-delà de 32 °C. L’Hexagone offre donc des conditions de vie optimale.


Afin de limiter les dégâts causés par la chenille processionnaire, l’Inra est présent sur plusieurs fronts. La destruction manuelle des nids est une solution souvent prisée. Mais le recours aux animaux et aux plantes peut s’avérer utile. L’Institut expérimente ainsi la pose de perchoirs à mésange, un prédateur naturel, et la plantation de haies de feuillis.

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