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Euthanasie : Anne Bert contrainte de se rendre en Belgique

Atteinte de la maladie de Charcot, Anne Bert a décidé de partir en Belgique se faire euthanasier. Avant cet acte, elle interpelle les candidats à la présidentielle.

Euthanasie : Anne Bert contrainte de se rendre en Belgique nelsonart/epictura



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Atteinte d'une sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi appelée maladie de Charcot, Anne Bert, 59 ans, vit ses derniers jours. Mais une chose est sûre, elle ne finira pas sa vie dans la souffrance, assure-t-elle. Et le temps presse.

Cet écrivain de 59 ans, installée à Fontcouverte (Charente-Maritime) près de Saintes, subit une paralyse progressive : d'abord les bras, les jambes, puis bientôt le reste du corps. Elle ne peut plus aujourd’hui tourner les pages d'un journal. Pour écourter son calvaire, elle a donc fait un choix radical : partir en Belgique où l'euthanasie est légale.

Un dernier combat à mener 

Mais avant de passer à l'acte, cette femme a décidé de mener un dernier combat. Dans une lettre ouverte largement reprise par la presse, elle s'adresse aux candidats à l'élection présidentielle afin de relancer le débat sur la fin de vie.

Car Anne Bert aurait souhaité recevoir une injection létale en France. Or la dernière loi Claeys-Leonetti d'août 2016 prévoit simplement une sédation profonde et continue jusqu'au décès pour les malades en fin de vie. Cela leur permet de rester endormis jusqu’à leur mort. 
Chaque année, environ 150 Français préfèrent se rendre en Belgique, en Suisse ou au Luxembourg pour une euthanasie ou un suicide assisté.

Des candidats prudents sur le sujet

Sur Europe1, Anne Bert explique : « Il n'y a pas de médicament pour me soigner. Mais je veux faire de ce combat qui est perdu pour moi un combat collectif ». Cette patiente a le sentiment d'être victime de la double peine. Toujours au micro de la station, elle poursuit : « Je sais que je suis condamnée mais en plus je dois chercher une porte de sortie en dehors de mon pays. C'est une horreur ajoutée à l'horreur de la maladie ».

Des mots très durs qu'elle adresse aussi à François Hollande. Elle reproche au président de la République de n'avoir rien fait pour améliorer des situations comme la sienne.
Parmi les challengers en lice pour l'élection de 2017, seuls Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou se sont prononcés pour une légalisation de l'aide à mourir. 

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